
Un grave accident de la circulation routière impliquant une Sotrama surchargée
De
graves accidents de la circulation routière, dont celui survenu le 13 juin
dernier entre Fana et Konobougou (20 tués et 32 blessés), endeuillent
fréquemment notre pays. Face à ces tragédies qui impliquent les véhicules de
transport public de voyageurs et autres moyens de déplacement, le ministère du
Transport et des Infrastructures a décidé de prendre le taureau par les cornes.
Il a tenu les 4 et 12 juillet derniers des réunions relatives à la fréquence
des accidents impliquant les véhicules de transport public voyageurs. Dans le
cadre de la mise en œuvre des recommandations de ces réunions, il a été adopté
un arrêté interministériel n°2023-2448/MTI-MATD-MSPC du 07 septembre fixant les
horaires d’interdiction de la circulation de transport public de voyageurs sur
les axes routiers interurbains et internationaux.
Cet
arrêté interdit la circulation de zéro heure à 05 heures du matin, mais aussi
l’arrêt et le stationnement de zéro heure à 05 heures du matin sur les axes
routiers interurbains et internationaux. D’autres mesures allant dans le même
sens que cet arrêté interministériel, sont le respect strict des limites de
vitesse (fixées à 50km/h en agglomération et à 90km/h en rase campagne pour les
véhicules de transport public), la mise aux normes des ralentisseurs de vitesse
installés anarchiquement sur les axes routiers et la soumission des chauffeurs
professionnels à la visite médicale périodique.
Nous
avons rencontré les acteurs clés du transport et de la sécurité routière pour
comprendre la portée de cette décision et ses implications sur la sécurité
routière. Pour le directeur général de l’Agence nationale de sécurité routière
(Anaser), l’interdiction de circuler de nuit se justifie par le fait que la
plupart des accidents sont dus à la circulation nocturne, à l’excès de vitesse
et au non respect des règles de la circulation routière.
Il a, en effet, été
constaté que des chauffeurs conduisent de jour comme de nuit. Ainsi, à une
certaine période de la nuit, ils manquent de vigilance. Ce qui peut conduire à
un drame. «Et quand il y a des accidents de masse où on a beaucoup de tués et
de blessés, il est très difficile à 3 heures du matin d’aller secourir à 100 ou
200 kilomètres. Aussi, à 3 heures du matin, vous n’avez pas le plateau
technique nécessaire dans les hôpitaux pour pouvoir soigner tous les blessés.
Certains blessés peuvent mourir malheureusement du fait qu’à cette heure
tardive, on n’a pas tous les spécialistes sur place», explique Ousmane Maïga.
Selon
lui, ces dispositions ne sont que les premières d’une série de mesures. Ces
mesures immédiates visent donc à diminuer la fréquence des accidents, en
obligeant les chauffeurs à se reposer. Le directeur général de l’Anaser estime
que le renforcement de la sécurité routière passera par l’application stricte
des dispositions de cet arrêté. Pour que les chauffeurs adhèrent à ces mesures,
les structures techniques des ministères concernés ont mené une campagne de
sensibilisation. «On a vulgarisé l’arrêté un peu partout.
On a travaillé avec
les gouverneurs des régions pour qu’eux aussi, dans leurs ressorts
géographiques, puissent vraiment prendre les dispositions», révèle Ousmane
Maïga. Et de préciser que cette phase de sensibilisation a continué jusqu’à ce
mois d’octobre. Selon lui, ces mesures ne sont que transitoires.
«C’est-à-dire
qu’il faut que les compagnies puissent avoir des chauffeurs de relais. Par
exemple, celui qui conduit pendant la journée de Bamako jusqu’à Mopti pour un
car qui doit aller à Gao, il faut qu’il ait un second chauffeur qui est déjà à
Mopti. Celui-ci qui s’est reposé toute la journée peut donc valablement prendre
le bus pour l’amener à Gao», dit-il. Avant d’ajouter que dès lors que les
compagnies de transport vont s’inscrire dans cette perspective, les termes de
l’arrêté pourraient être abrogés et permettre à ce qu’il ait la rotation
24h/24.
Audit
des compagnies- Le patron de l’Anaser confie que les autres dispositions vont
s’appliquer de façon progressive tout en continuant avec la sensibilisation et
faire en sorte que d’ici la fin de l’année, les compagnies de transport routier
de voyageurs aient un maximum de sécurité pour préserver les vies humaines sur
les routes.
En outre, Ousmane Maïga annonce l’audit de sécurité routière des
compagnies. «On a un nouveau code de la route. On va auditer les compagnies.
Celles qui ne respecteront pas les dispositions légales législatives en matière
de sécurité routière se verront sanctionner. La sanction peut aller jusqu’au
retrait de la licence d’opérer au Mali. Avant, nous allons faire des campagnes
de sensibilisation pour que les gérants, propriétaires des compagnies puissent
se conformer à la réglementation», détaille-t-il.
À
en croire le directeur général de l’Anaser, l’application de cet arrêté et la
sensibilisation lors de la Semaine nationale de la sécurité routière ont permis
de réduire les accidents. Il espère que ce changement positif va continuer.
Pour l’instant, poursuit-il, sa structure a indexé des compagnies
accidentogènes sans complaisance. «On les a mises sur la liste noire. On est
allé les voir pour leur rappeler les dispositifs légales et réglementaires»,
nous confie Ousmane Maïga. Il indique que toutes les actions seront évaluées en
fin d’année pour voir ce qui a changé et peut être amélioré davantage.
Pour
sa part, le directeur général des transports signale qu’au troisième mois de
l’application de l’arrêté, ils vont envoyer des contrôleurs sur le terrain pour
constater de visu l’applicabilité des mesures sur les différents axes routiers. Selon
Mamadou Sow, des instructions fermes ont été données à tous les responsables
des sociétés de transport, pour que leurs chauffeurs ne conduisent pas au-delà
de minuit.
Pour
une meilleure application de ces mesures, le patron des transports interpelle
tout le monde : d’abord les compagnies de transport, ensuite les agents
chargés de veiller à l’application notamment la police et la gendarmerie, et
les voyageurs qui incitent souvent les conducteurs à rouler à grande vitesse.
«Si le chauffeur ne va pas vite, on dit
qu’il est mou. Les cars des chauffeurs les plus enclins à observer une
grande vitesse, se remplissent très vite. Même s’il est minuit, des passagers
insistent qu’ils ne s’arrêtent pas. Tout le monde est interpellé», regrette
Mamadou Sow. Il invite les habitants des villages traversés à dénoncer les
compagnies de transport qui ne respectent pas ces mesures.
Du
côté de la faîtière des transporteurs routiers, le secrétaire général du
Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR) affirme que le conseil a
participé à la réunion du 12 juillet dernier et a largement diffusé le
communiqué conjoint et l’arrêté interministériel au niveau des transporteurs et
des chauffeurs et conducteurs routiers. «Nous veillons aussi à ce que les
transporteurs respectent scrupuleusement ces deux textes. Nous ne ménagerons
aucun effort pour les rappeler à l’ordre à chaque fois que cela est nécessaire»,
déclare Boubacar Kané.
Pour lui, la bonne application de ces mesures par les transporteurs ainsi que les chauffeurs aura un grand impact positif dans la réduction du nombre d’accidents et de victimes sur nos routes. Pour une meilleure application de ces mesures, le secrétaire général du CMTR interpelle les forces de sécurité. «Nous demandons aux forces de sécurité de réprimer les graves violations au code de la route et aux autres textes en vigueur concernant la circulation routière. Autant le CMTR est contre les tracasseries inutiles de la part des forces de sécurité», note-t-il.
Amadou GUEGUERE
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