
La délégation visiblement séduite par les explications et assurances données par les producteurs
Le coton contribue pour près 11% aux recettes
d’exportation du Mali et 15% au Produit intérieur brut (PIB). La production de
maïs ou de céréales qui est liée au coton, contribue pour 30% de la production
totale de maïs du Mali. Fort de ce constat, le ministre de l’Agriculture,
Lassine Dembélé, s’est rendu du 3 au 6 août dans les Régions de Bougouni et
Sikasso et Koutiala pour s’assurer du bon déroulement de la campagne agricole
2023-2024 notamment l’état végétatif des champs et de la mise en place
effective par les fournisseurs retenus des engrais subventionnés par l’État. Il
était accompagné notamment du président directeur général de la Compagnie
malienne pour le développement du textile (CMDT), Dr Nango Dembélé et du président
de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), Sanoussi
Bouya Sylla.
Dans la Région de Bougouni, la délégation a
visité deux parcelles de 11 hectares de coton et de 7 hectares de maïs à Bohi
dans le secteur de Kolondiéba. Le ministre Dembélé et sa suite ont apprécié l’état
végétatif des parcelles jugé très bon. Selon le propriétaire Diakaridia Koné,
ses parcelles ont été semées pendant les premières pluies entre les 14 et 17
mai dernier. En ce qui concerne les parasites, le producteur a assuré qu’il a
traité son coton trois fois contre les jassides. «Nous avons eu suffisamment
d’engrais et de produits chimiques contre les jassides de la part de la CMDT.
J’ai bon espoir que j’aurai 1,200 tonnes de coton et maïs 2,500 tonnes à
l’hectare», a-t-il espéré.
À Sikasso et Koutiala, la délégation ministérielle
a échangé avec les cadres du monde rural sur leurs conditions de travail, les
contraintes et préoccupations pour l’atteinte des objectifs de cette campagne.
Ils se sont dit préoccupés par la mauvaise pluviométrie. Ils ont aussi témoigné
devant le chef du département en charge de l’Agriculture que la CMDT leur a
fourni tout ce dont ils ont besoin notamment les produits anti-jassides.
Selon l’administrateur général de la filiale
CMDT-Sud, Kabaou Dolo, la période de semi a été très longue cette année. «Ce
qu’on avait jamais constaté dans la zone sud de la CMDT. Du 15 mai à
aujourd’hui, les gens continuent de semer. Certains qui ont en train de
labourer leurs champs. Les gens sont déterminés à faire une bonne campagne»,
a-t-il confié avant d’ajouter que les producteurs de sa zone ont reçu 1.401
tracteurs. En référence à leurs plans de campagne, a-t-il affirmé, les
objectifs sont atteints malgré les déficits pluviométriques par moments. Comme
arguments, Kabaou Dolo a cité la réalisation d’un programme de 286.304 hectares
de coton sur 290.000 hectares soit de 90%, de 106% pour le maïs contre 105%
pour le mil et 85% pour le sorgho.
L’administrateur général de la filiale
CMDT-Sud a déclaré que tous les besoins de sa zone en engrais ont été
satisfaits et mis en place. Et d’affirmer que leur inquiétude concernait
l’approvisionnement en produits anti-jassides. «On en a eu en quantité
suffisante pour deux traitements pour toute les superficies qu’on a emblavées
et on a même mis à côté un stock de sécurité. Nous espérons maîtriser cette année
ces bestioles pour pouvoir faire une très bonne production», a-t-il affirmé.
à Koutiala, l’administrateur général de la
filiale CMDT Nord-Est, Ibrahima Sissoko a indiqué que cette année, ils ont pris
le taureau par les cornes en renforçant la capacité de leur encadrement et des
producteurs. S’y ajoutent la dotation en produits appropriés contre les
jassides et la mise à disposition de tous les intrants nécessaires pour la réussite
de la campagne. Sur le plan réalisation, a-t-il noté, nous avons pratiquement réalisé
97% de superficie de coton et 100% de nos superficies céréales.
À toutes ces étapes, le ministre de
l’Agriculture dit avoir pris bonne note des préoccupations et a assuré que des
réponses seront apportées. Il a assuré les producteurs qu’un plan
d’intervention est en place au cas où les jassides seront repérés. Lassine Dembélé
a invité les producteurs et leurs encadrements à plus de surveillance.
Le visiteur de marque a aussi évoqué les
contraintes liées à la subvention des engrais. Il s’agit, selon lui, des
difficultés qui ont trait au système de distribution, à la non-réception de cet
intrant par certains producteurs. Selon lui, on pourrait reporter le montant de
la subvention à d’autres niveaux où ça peut être beaucoup plus efficace. «Nous
cherchons à faire en sorte que les paysans puissent avoir leurs intrants à
moindre coût et à temps», a-t-il souligné.
Le ministre de l’Agriculture a réitéré l’accompagnement du gouvernement aux producteurs pour l’atteinte des objectifs fixés. Lassine Dembélé a aussi tenu à donner des précisions sur la promesse faite par le gouvernement de prendre en charge les crédits intrants des producteurs de coton sur les superficies perdues suite à l’attaque des jassides et des inondations au titre de la campagne 2022/2023 soit un montant total de 9 milliards de Fcfa. Le ministre a rappelé que cette somme servira à alléger les charges des personnes qui ont été affectées par les attaques des jassides.
Amadou GUEGUERE
Semoirs, charrues de labour, pièces de rechange des tracteurs sont fabriqués par nos artisans. La plupart de ces équipements sont vendus dans les zones de production comme Kita, Sikasso, Bougouni ou Koutiala. Certains fabricants arrivent aussi à écouler leurs produits dans des pays voisins.
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