
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
- adopté des projets de texte ;
- et entendu des communications.
AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÈGLEMENTAIRES
1. Sur le rapport du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté :
a. un projet de loi portant Code pénal ;
b. un projet de loi portant Code de Procédure
pénale.
De son accession à l’indépendance à nos jours, notre pays a adopté deux codes pénaux et deux codes de procédures pénales, respectivement en 1962 et en 2001.
Le code pénal est un recueil de textes juridiques définissant de façon claire et précise les infractions à la loi pénale. Il fixe en même temps les peines qu’encourent les comportements fautifs qu’il s’agisse de personne physique ou morale.
Le code de procédure pénale, est l’ensemble des
textes qui regroupent les normes législatives relatives à la phase d’enquête,
de poursuites, d’instruction et de jugement.
Après plus de deux décennies d’application le
code pénal et le code de procédure pénale ont montré des limites compte tenu de
l’évolution socio-économique et du développement des nouvelles technologies de
l’information et de la communication. C’est ainsi qu’il a été entrepris un
ambitieux programme législatif qui vise à mettre à la disposition des
praticiens des instruments juridiques pertinents à même de lutter contre la
criminalité sous ses diverses formes.
En vue d’atteindre cet objectif, le Ministère de
la Justice et des Droits de l’Homme, sur les Hautes instructions du Président
de la Transition, Chef de l’Etat, a privilégié une démarche participative, de
proximité et inclusive ayant concerné toutes les couches socioprofessionnelles
à travers un atelier national de validation tenu à Bamako du 15 au 20 août
2022, à la suite de certains ateliers régionaux et des travaux de la Commission
permanente législative de la Direction des Affaires judiciaires et du Sceau.
L’objectif principal étant de disposer d’un Code pénal et d’un code de
procédure pénale consensuels, moderne dont l’application contribuera non
seulement à garantir la bonne gouvernance, la stabilité et la paix, mais aussi
à restaurer la confiance des justiciables en la justice.
Il convient de rappeler que le projet de Code
pénal, comprend plus de 702 articles contre 328 dans le code en vigueur et
comporte de principales innovations, à savoir :
- l’harmonisation avec les dispositions de la nouvelle Constitution ;
- l’agrégation des textes pénaux épars dans un
seul et unique document ;
- la prise en compte des dispositions relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et du blanchiment du produit de la corruption, du recel du produit de la corruption entre autres ;
- la lutte contre le terrorisme à travers
notamment l’incrimination de l’apologie du terrorisme, le recrutement de
terroristes ;
- la prise en charge de nouvelles infractions telles que l’esclavage, la traite des personnes, le trafic illicite de migrants ;
- l’introduction de plusieurs dispositions du droit pénal général pour combler un vide juridique, telles que l’objet de la loi et celui du règlement, le principe de la légalité des peines, le principe de non rétroactivité de la loi pénale et l’application de la loi dans le temps et dans l’espace ;
- les mesures relatives à la protection des dénonciateurs, des experts, des témoins ;
- l’introduction du principe de la responsabilité
pénale des personnes morales à l’exclusion de l’État et des collectivités
territoriales.
Quant au projet de Code de procédure pénale, il
comprend plus de 1371 articles contre 634 dans le code actuel et comporte de
nombreuses innovations dont :
- l’harmonisation avec la Constitution des dispositions relatives à la suppression des immunités et privilèges et à l’exercice des poursuites contre certains responsables politiques et administratifs ;
- l’imprescriptibilité des infractions en matière de délinquance économique et financière en lien avec les biens publics lorsqu’elles sont de nature criminelle ;
- la création de trois pôles spécialisés
autonomes en matière de lutte contre la délinquance économique et financière,
de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée et de
lutte contre la cybercriminalité ;
- la suppression des cours d’assises au profit
des chambres criminelles au niveau des tribunaux de grande instance pour ne pas
confiner les audiences dans une périodicité et instaurer le double degré de
juridiction afin de permettre le jugement des affaires par les magistrats
professionnels, le tout devant aboutir à la célérité dans la distribution de la
justice et au désengorgement des maisons d’arrêt ;
- l’introduction du juge de l’application des
peines dont la mise en œuvre se fera progressivement en fonction du niveau de
l’effectif des magistrats qui sera de nature à éviter la surpopulation
carcérale ;
- l’introduction de la surveillance électronique comme alternative à la détention dans certains cas ;
- l’institution du référé liberté qui permet de demander la remise en liberté à tout moment et à toute étape de la procédure ;
- l’introduction de sanctions en cas de
violation de certaines règles de procédure contre les acteurs de la
justice ;
- l’introduction de procédures particulières, notamment les techniques spéciales d’enquête tout en les encadrant dans le temps et en respectant les principes de la proportionnalité en vue de préserver les droits de l’homme ;
- l’actualisation des dispositions relatives au casier judiciaire ;
- les précisions sur la procédure d’extradition.
2. Sur le rapport du ministre de l’Urbanisme, de
l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le
Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant affectation au
Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation des
parcelles de terrain, objet des titres fonciers n°32, n°33 et n°34 du Cercle de
Nara, sises à Nara.
Les parcelles de terrain, de superficies respectives de 5 hectares 63 ares 27 centiares, 44 hectare 68 ares 51 centiares et 108 hectares 95 ares 39 centiares sont destinées à satisfaire les besoins d’extension de la ville de Nara, motivée par la nécessité de recaser certaines populations victimes d’inondation et de satisfaire aux besoins nouveaux de parcelle de terrain à usage d’habitation.
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS
Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une stagnation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente. Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.Rédaction Lessor
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