
A Bamako, les jeunes
délinquants ne ratent aucune occasion pour étaler leurs sales caractères au
grand jour. En atteste cette affaire de
beuverie qui a tourné au drame dans un débit de boisson à Kati-Samakébougou, un
des secteurs de la ville garnison du pays. De sources concordantes,
nous avons appris que l’affaire a opposé trois individus. Mais, elle s’est achevée
par la mort de deux jeunes tous âgés d’une vingtaine d’années tout au plus.
Nous désignons les
victimes par leurs initiales K.C alias « Chapé » et B.C plus connu
sous le sobriquet de « Bilal ». Ces deux individus pouvaient penser à
tout, sauf qu’ils allaient trouver la mort dans des circonstances aussi
dramatiques. Et cela, à la suite d’une dispute banale dans un endroit aussi
particulier comme un débit de boisson.
L’affaire s’est déroulée
dans la nuit du 25 juin dernier aux environs de minuit. Les éléments du
commissariat de police du 1er arrondissement de la ville garnison
ont été alertés par les agents de la protection civile. Ils ont été informés d’un
cas d’agression au couteau, survenu dans une buvette de Kati-Samakébougou.
Nanti de bribes d’informations
sur les faits, le capitaine de police,
non moins chef de la voie publique dudit commissariat a immédiatement conduit
une équipe sur les lieux pour constater d’abord puis interpeller de probables
suspects, s‘il le faut. Une fois sur place, les policiers ont effectivement
constaté qu’un corps sans vie était étalé sur le sol.
Il a été vite identifié
comme et se prénommait B.C dit « Bilal ».Très vite, les limiers se
sont rendus compte qu’il avait reçu trois coups de couteau. En professionnels,
les policiers ont fouillé les lieux pour essayer de chercher des éléments susceptibles
de leur faire comprendre les circonstances dans lesquelles les faits se sont
déroulés. Bizarrement, ils ont ainsi appris que l’auteur des coups de couteau
serait une autre victime.
Il s’agirait de C.K dit « Chapé ».
Celui-ci, à son tour, avait, semble-t-il, reçu six coups de couteau sur
différentes parties vitales de son corps, juste après avoir commis son forfait
sur « Bilal ». Les deux sont tous
décédés à quelques à minutes d’écart. Le premier a rendu l’âme sur place, alors
que le second, grièvement blessé, avait été transporté d’urgence au CHU Gabriel
Touré où son décès a été constaté à son arrivée.
Face à une situation
aussi délicate, en professionnels, les policiers ont tout de suite compris qu’il
devrait logiquement avoir un troisième suspect dans cette affaire de crime. Pour
ce faire, il a fallu l’implication et l’intervention des éléments de la Brigade
de recherches (BR) pour faire toute la lumière sur cette sordide affaire. Et
apporter ainsi un démenti formel sur les fausses informations qui faisaient
croire que les deux s’étaient poignardés à mort.
C’est ainsi que les
hommes du divisionnaire Sory Ibrahim Sangaré ont concentré leurs recherches sur
un troisième larron. Afin que les choses soient facilitées, ils ont mis la
population à contribution. Cela a été très déterminant dans la suite des
événements.
Durant les enquêtes, ils
ont été surpris du comportement suspect
de certains témoins. Lors que es policiers
étaient arrivés dans le débit de boisson où les faits se sont passés en effet, ces
derniers avaient volontairement disparu pour ne pas vouloir témoigner. Aux yeux
des limiers professionnels, ce comportement laissait clairement comprendre que
ces témoins qui ne voulaient pas du tout se mêler dans cette histoire, cachaient quelque chose.
Ainsi, les policiers des
renseignements généraux (RG) dirigés par le major Abou Berthé, se sont joints à
ceux de la Brigade de recherches pour mettre la main sur l’individu qui est à
la base des coups de couteau qui ont entraîné la mort de la deuxième victime. Les enquêteurs étaient
convaincus que « Chapé » et « Bilal » ne s’étaient pas donnés
la mort en se poignardant l’un l’autre. Dans la foulée, ils ont déniché
quelques témoins dont les dépositions ont permis d’avoir quelques indices
prometteurs.
En moins de 24 heures, plus
précisément dans la nuit du 26 juin dernier, vers les environs de 20 heures,
ils ont alpagué un certain H.O. L’homme a été cueilli dans une concession à
Kati-Samakébougou. Les policiers disposaient déjà d’éléments quasi irréfutables
pour le coincer. Et lorsqu’ils l’ont interrogé, ce suspect a finalement avoué avoir
poignardé « Chapé ».
Durant leurs
investigations, les policiers enquêteurs ont eu la désagréable surprise de
faire une découverte étonnante, à la limite impensable. Il s’est avéré que les
deux victimes se sont battues à cause d’un sachet de Gin, (Ndlr une boisson
alcoolisée en sachet vendue entre 250 et 250 Fcfa l’unité dans les débits de
boisson).
Nos sources ont détaillé
ce qui suit : Il semble que « Bilal » est le courtier du bar où
les faits se sont passés. Cette nuit là, il avait, semble-t-il, ingurgité une
quantité de sachets de Gin dans un autre bar avant de se rendre dans son débit
de boisson. Il est de coutume souvent que les coursiers des bars n’aiment pas
prendre de l’alcool dans leurs propres
débits de boisson et se rendent dans d’autres pour se faire un plaisir.
Alors,
lorsqu’il (Bilal) est arrivé au bar où « Chapé » est employé comme
serveur, il a demandé a celui-ci de lui donner un autre sachet de Gin. Mais ce
dernier a refusé, justifiant son refus par le fait que « Bilal »
n’était pas en mesure de lui payer son argent, alors qu’il lui est formellement
interdit par son patron du bar d’accorder des crédits aux clients mauvais
payeurs. Après cette réponse sèche du serveur, les choses ont dégénéré.
Tout d’un coup, la colère
est monté d’un cran entre le serveur et le client. Le second avait du mal à
comprendre l’attitude du second vis-à-vis de lui. Puis, l’alcool aidant, «
Bilal » a sorti un couteau et menacé d’en finir avec « Chapé », s’il
ne lui donnait pas le sachet de Gin.
Dans la confusion qui
s’en est suivie, Chapé a profité d’un moment d’inattention de son interlocuteur
pour lui retirer le couteau avant le poignarder. « Bilal » s’est
effondré sur place avant de rendre l’âme. Les témoins présents se sont rués sur
le fautif pour le tabasser. Celui-ci aurait même demandé à ses bourreaux de
l’amener à la police, où ils pourront régler l’affaire, mais ces derniers
auraient refusé tout compromis allant dans ce sens.
Entre temps, un des amis
de la victime qui se trouvait dans un coin du bar, s’est levé de sa table pour s’emparer du même couteau
pour transpercer à plusieurs reprises le corps du serveur. Identifié plus tard
comme H.O, il voulait, semble-t-il par son geste, venger son ami
« Bilal ». Dès qu’il a commis son forfait, il a pris la poudre
d’escampette.
Grâce à la perspicacité
et au professionnalisme des policiers, notamment ceux des renseignements
généraux, conduits par le major Berthé, le fugitif a été interpellé en moins de
24 heures.
H.O a été déféré devant le procureur général près le tribunal de grande instance de Kati pour de son acte. Profitant de l’occasion, le commissaire divisionnaire Sory Ibrahim Sangaré, du commissariat de police du 1er arrondissement de Kati, invite la population au renforcement de la bonne collaboration.
Yaya DIAKITE
Rédaction Lessor
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