
L’objectif de cette collaboration est de promouvoir une gouvernance transparente en outillant les acteurs de la justice
C’est dans cette dynamique que le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), Dr Moumouni Guindo, et le directeur général de l’Institut national de formation judiciaire (INFJ) Me Demba Diallo, Toubaye Koné, ont procédé, hier dans les locaux de l’INFJ, à la signature d’un protocole de collaboration entre leurs institutions.
À travers ce protocole de collaboration, ces institutions s’engagent à unir leurs efforts pour promouvoir une gouvernance transparente et outiller les acteurs de la justice dans la lutte contre la corruption. Ce partenariat vise donc à renforcer les relations entre ces structures nationales investies, entre autres, du rôle de contribuer à assainir notre société, en mettant en place un cadre et en formant des hommes engagés pour une gouvernance saine et vertueuse dans tous les secteurs d’activités.
Selon le président de l’Oclei, cette signature témoigne de la qualité de la collaboration entre son institution et les structures judiciaires nationales dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Dr Moumouni Guindo a rappelé qu’à ce jour, l’Oclei a signé cinq accords de collaboration avec des structures nationales, huit protocoles d’accord avec des institutions similaires en Afrique et en Europe, un accord de partenariat avec le Royaume des Pays-Bas et deux accords avec deux institutions bancaires (africaine et internationale).
Avec la signature de cet accord avec l’INFJ, l’Oclei porte à six le nombre de ses partenariats nationaux et à 17 son total d’accords conclus entre 2017 et 2025. «C’est dire que l’Oclei reste résolument engagé dans la voie du partenariat, car convaincu que la victoire sur les délinquants requiert un effort conjugué de tous et à tous les niveaux», a déclaré Dr Moumouni Guindo. Il a également exprimé l’espoir que cette collaboration avec l’INFJ sera d’un apport certain dans la politique de bonne gouvernance engagée par les autorités de notre pays.
De son côté, le directeur général de l’INFJ s’est félicité de la signature de cet accord, qui, selon lui, traduit la volonté commune des deux institutions de renforcer leur coopération en matière de prévention et de lutte contre la corruption. Pour Toubaye Koné, cette lutte est un engagement quotidien au sein de son établissement. «Ici à l’INFJ, nous avons compris que la lutte contre la corruption, au-delà des outils de répression et de prévention développés par l’Oclei et d’autres structures de lutte contre la corruption, passe aussi et nécessairement par la formation de l’ensemble des acteurs de la justice», a-t-il affirmé.
C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, l’enseignement au sein de cette école a mis un accent particulier sur l’éthique et la déontologie, afin de promouvoir chez les acteurs de la justice la culture de l’intégrité. «Nous devons ensemble renforcer les capacités des juges et procureurs, en particulier des magistrats chargés des enquêtes et poursuites en matière de corruption et de crimes financiers. Nous devons également former nos jeunes auditeurs de justice et greffiers en chef stagiaires en réponse aux exigences de l’article 11 de la convention des Nations unie contre la corruption», a-t-il insisté. Et Toubaye Koné d’assurer que son institution répondra présente à toute requête allant dans ce sens.
Mahawa DEMBÉLÉ
Rédaction Lessor
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