
De 2014 à cette année, plus de 59.800 migrants ont été identifiés morts sur les routes migratoires
Les festivités ont eu lieu vendredi 22 décembre dans la Capitale
du Kénédougou sous la présidence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.
L’évènement a enregistré la présence des ministres des Maliens établis à
l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher et chargé de
l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mamadou
Samaké.
C’était
en présence du gouverneur de la 3è région, Mme Kanté Marie Claire Dembélé, du
représentant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Bob
Camille Quenum. Les autorités régionales, les légitimités traditionnelles, les
Forces armées de sécurité et les chefs de services techniques ainsi que les
Forces vives de Sikasso y ont également prit part.
Le
représentant de l’OIM a situé l’évènement dans son contexte. La célébration de
cette Journée vise à «dissiper les préjugés» sur les migrants et
à «sensibiliser» sur leur contribution au développement des communautés de
départ, de transit et d’accueil, a expliqué Camille Quenum. Il a salué les
efforts du gouvernement en faveur de l’amélioration de la gouvernance
migratoire, l’implication de la diaspora malienne dans le développement du pays
et l’opérationnalisation de l’assistance aux migrants vulnérables.
«La
Journée internationale des migrants a été instaurée par l’Assemblée générale
des Nations-unies le 18 décembre 1990, relative à la Convention internationale
sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leurs
familles. Ladite convention a été ratifiée par le Mali le 5 juin 2003», a
déclaré le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration
africaine Mossa Ag Attaher. Parlant du thème, le ministre Mossa Ag Attaher a
noté qu’un rapport de la Banque mondiale publié en septembre 2021 soulignait
que des foyers de migrations climatiques internes pourraient apparaitre dès
2030 et s’accroître progressivement jusqu’en 2050. «Face à ce constat, il est
urgent pour nous de renforcer l’application des textes en matière de protection
de l’environnement», a-t-il dit.
En
la matière, s’est-il réjoui, les efforts consentis par notre pays ont été
couronnés de succès comme la mise en œuvre du Pacte mondial pour les migrations
sûres, ordonnées et régulières. «Toute chose qui a fait du Mali, un champion du
Pacte mondial pour les migrations», a-t-il souligné. De 2014 à nos jours,
a-t-il rappelé, plus de 59.800 migrants ont été identifiés morts sur les routes
migratoires dont 8.200 cas en 2023 parmi lesquels 3.000 ont perdu la vie sur
les routes du Sahara.
C’est
dans le but de mettre fin à ces situations que le gouvernement a organisé les
états généraux de la migration et procédé à la mise en place du Cadre de concertation
avec les Maliens établis à l’extérieur en août 2023 à Bamako. Le ministre
Attaher a invité les candidats à la migration irrégulière à renoncer car elle
est une impasse et ne réserve qu’un destin tragique. Le
chef du gouvernement a salué la grande mobilisation de la population de la Cité
verte du Kénédougou. «La migration est une réalité mondiale incontournable…
L’immigration, si elle c’est bien gérée, est une opportunité. La contribution
de la diaspora est estimée à environ 7% du Produit intérieur brut (PIB)»,
a-t-il étayé, avant d’ajouter que le Mali est un pays d’immigration et
d’émigration. Notre pays a, entre 2 à 4 millions de citoyens à l’extérieur.
Cette célébration, selon lui, offre l’occasion de jeter un regard critique sur
la situation des migrants dans le monde. Elle offre également l’opportunité
d’évaluer la mise en œuvre de la convention dédiée aux migrants et aux membres
de leurs familles.
Concernant le thème de la Journée, le chef du gouvernement a noté que celui-ci met en exergue le lien étroit entre la migration, l’atténuation et l’adaptation aux effets des changements climatiques. Aussi, a-t-il ajouté, ce thème cadre parfaitement avec les «orientations stratégiques» du gouvernement du Mali sur les enjeux migratoires. Il a indiqué que tous les acteurs doivent œuvrer afin d’agir sur les questions profondes de la migration.
Le
Premier ministre a exprimé l’engagement du gouvernement à soutenir le processus
de révision de la Politique nationale de migration. Dr Choguel Kokalla a également
affirmé que les recommandations issues des états généraux de la migration et du
Cadre de concertation des Maliens établis à l’extérieur font l’objet de la plus
haute attention du gouvernement. Cela, conformément aux orientations du chef de
l’État.
Souhaitant la bienvenue à ses hôtes, le représentant du maire de la Commune urbaine de Sikasso, Adama Ballo, avait saisi l’occasion pour attirer l’attention du chef du gouvernement sur la construction de l’Université de Sikasso et l’aménagement du marigot qui traverse la ville de Sikasso.
En réponse à ce plaidoyer, Choguel Kokalla Maïga a assuré que l’université commencera en janvier 2024 avec les filières agropastorales. Il a appelé les Maliens à l’union sacrée autour des autorités de la Transition afin de les aider à bâtir le Mali de nos rêves.
Échange
entre le chef du gouvernement et la population
En
marge de la célébration de la Journée internationale des migrants, le Premier
ministre s’est exprimé sur des sujets d’actualité. Il s’agit entre autres, de
la montée en puissance des Forces armées maliennes, de la place accordée aux
légitimités traditionnelles. Avant d’appeler les Maliens à l’union sacrée.
Concernant la montée en puissance des Forces armées maliennes, il a invité la
population à soutenir les FAMA résolument engagées pour la défense de la
souveraineté du Mali. «L’Armée a fait 75% du travail des Maliens et 100% de son
travail», a-t-il affirmé, faisant allusion au retour de l’Armée à Kidal et à
Aguelhok. Avant de trancher : «L’Armée gagne la guerre, le peuple doit
gagner la paix sinon on aura trahi notre Armée.»
À propos des légitimités traditionnelles, le chef du gouvernement a rappelé leur rôle crucial quant à la construction du Mali Kura et la gestion du pays. Il a expliqué que depuis la rectification de la trajectoire de la Transition, ils se sont engagés à restaurer l’autorité des chefs traditionnels qui, selon lui, voulaient avoir un statut particulier depuis l’indépendance.
Amap-Sikasso
Mariam A. TRAORÉ
Dans cette interview réalisée dans le cadre des festivités du 8 mars, la ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle aborde les défis et les solutions pour le développement de l’entreprenariat féminin au Mali. Elle souligne les actions du gouvern.
Les 21 et 22 novembre 2023, s’est tenue en format hybride la 20è édition de la réunion du Groupe de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) sur la contrefaçon et le piratage (CAP). Au cours de cette rencontre, les délégués ont élu Mme Traoré Oumou Kéita des Douanes du Mali comme pré.
Malgré l’adoption d’une loi en faveur de la promotion du genre dans notre pays, la problématique de la sous représentativité des femmes dans les instances décisionnelles persiste.
Le 8 Mars, n’est plus qu’une simple journée. C’est un hymne à la force et à la résilience des femmes, une célébration de leur contribution inestimable à l’édification du Mali..
L'organisation de la journée dédiée à la femme devra donc aboutir à améliorer l'émergence politique des femmes et leur participation à la vie publique.
À l’approche de la rentrée scolaire, nous mettons en lumière le courage et la détermination des femmes exceptionnelles qui, malgré les défis qui se dressent devant elles, œuvrent sans relâche pour assurer l’éducation de leurs enfants.