
Photo de famille des officiels après la cérémonie de lancement du projet
Face
à la dégradation avancée des terres, aux effets néfastes du changement
climatique, à l’insécurité alimentaire et aux conflits liés à la gestion des
ressources naturelles, le gouvernement de Transition, avec l’appui financier de
la Banque mondiale, a initié le Projet de restauration des terres dégradées
(PRTD-Mali) pour la période de 2024-2030.
Le
lancement officiel des activités de ce projet s’est déroulé, hier dans un hôtel
de la place, sous la présidence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. La
cérémonie a aussi enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement,
dont le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement
durable, Mamadou Samaké, du ministre chargé de la Refondation de l’État,
Ibrahim Ikassa Maïga, et d’autres personnalités.
Financé
par la Banque mondiale pour un coût total de 130 millions d’euros, environ un
peu plus de 90 milliards de Fcfa, le PRTD-Mali a pour objectif d’accroître
l’adoption de pratiques de restauration des terres dégradées par rapport au
climat et accroître l’accès aux opportunités de revenus au Mali. Il touchera
2,3 millions de bénéficiaires dans 87 communes ciblées des Régions de Kayes,
Kita, Nioro, Koulikoro, Nara, Ségou, Douentza et Mopti sur la base de l’indice
de vulnérabilité.
Le
ministre chargé de l’Environnement, Mamadou Samaké, a peint un tableau sombre
de la situation actuelle. À ce propos, il a souligné que la dégradation des
terres menace les modes et les moyens d’existence de nombreux ménages, en
réduisant la production alimentaire et le stockage de l’eau. Aussi, la
dégradation des terres affecte négativement la biodiversité, le carbone
organique du sol et les services écosystémiques.
«Au Mali, près de 90% des
ménages dépendent du bois de chauffe et du charbon de bois pour leurs besoins
énergétiques. Plus de 100.000 ha de terres forestières sont perdues chaque
année, alors que la superficie reboisée annuellement est évaluée à 10.000 ha
seulement», a souligné le ministre Samaké, qui ajoutera aussi que sur les 32
millions d’ha de forêts répertoriées au Mali en 1985, il n’en reste
actuellement qu’environ 17,4 millions d’ha.
Mamadou
Samaké a également relevé que selon le Plan national de neutralité en matière
de dégradation des terres du Mali en 2020, les terres cultivées sont de plus en
plus affectées par l’érosion éolienne, la dégradation chimique, la dégradation
physique des sols, la dégradation biologique et celle causée par les eaux de
ruissellement. Cette dégradation, a-t-il poursuivi, conséquence de la
disparition du couvert végétal et des pollutions des terres, coûte plus de 31%
du PIB par an au Mali.
Ainsi,
en termes de résultats attendus, le ministre Samaké a cité, entre autres,
l’actualisation ou l’élaboration des Plans de développement social, économique
et culturel (PDSEC) dans 87 communes pour prendre en compte les questions
d’environnement, de changement climatique et de développement durable,
l’aménagement de 10.000 ha de terres agroforesterie, ainsi que de la mise en
place des Fermes agro-sylvo-pastorales communautaires intégrées (Faci).
Il est
attendu également de la gestion durable de plus de 100.000 ha, l’élaboration et
l’appui à la mise en œuvre des plans d’aménagement de 150.000 ha de superficie
forestière, la signature et la mise en œuvre d’environ 100 accords de gestion
des conflits et la réalisation d’environ 400 km de pistes pastorales.
APPROCHE
INNOVANTE- Quant à la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le
Mali, elle a souligné que l’ambition du PRTD est de restaurer durablement le
capital naturel, social et culturel des zones ciblées. Selon Clara De Sousa,
pour atteindre son objectif, le projet a opté pour une approche résolument
innovante, transformatrice et multisectorielle de gestion intégrée des paysages
et permettra au Mali d’avoir des informations supplémentaires sur ses
ressources à travers les plans d’aménagement forestiers, pastoraux et ceux de
la pêche qui seront élaborés et mis en œuvre. Et de dire qu’il n’est pas
simplement question de régénérer le sol, mais de reconstruire un équilibre
global qui renforce nos communautés et élève la qualité de vie de chacun.
Le
Premier ministre a affirmé que le PRTD-Mali cadre non seulement avec la vision
du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Mais entre aussi dans
le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action du gouvernement de Transition et
s’inscrit en droite ligne des plans et stratégies visant le développement
durable et la croissance économique.
Dr Choguel Kokalla Maïga expliquera aussi
que les questions d’environnement et de développement durable sont des enjeux
majeurs pour les autorités de la Transition.
Raison pour laquelle, a-t-il déclaré, des dispositions sont prises en la
matière à travers les articles 22 et 25 de la Constitution du 22 juillet 2023.
Il a aussi déclaré que l’initiative contribuera à l’atteinte des Objectifs du
développement durable (ODD).
Dr
Choguel Kokalla Maïga rappellera aussi que notre pays a signé la Convention
cadre des Nations unies sur les changements climatiques le 28 décembre 1994 et
le Protocole de Kyoto (27 janvier 1999). S’y ajoutent, l’élaboration du
Programme d’action national d’adaptation (Pana) aux effets néfastes du
changement climatique et la Politique nationale sur le changement climatique,
assortie d’une stratégie et d’un plan d’actions.
Le chef du gouvernement portera aussi une
appréciation sur la situation macro-économique. Pour lui, le pays intègre la
dimension environnementale en général et celle du changement climatique en
particulier dans les processus de planification. Aujourd’hui, dira le Premier
ministre, cette intégration est faite dans le Cadre stratégique pour la relance
économique et le développement durable (Credd).
Enfin, il a lancé un appel au département de tutelle, à la Banque mondiale et à l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PRTD-Mali pour un accompagnement soutenu à l’Unité de gestion du projet en vue d’une mise en œuvre réussie au bénéfice des populations.
Amadou GUEGUERE
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