#Mali : Mali-Banque mondiale : 90 milliards de FCFA pour la restauration des terres dégradées

Le chef du gouvernement a procédé hier au lancement d’un projet visant à restaurer les terres touchées par des dégradations chimique, physique, biologique. Ce projet touchera 2,3 millions de bénéficiaires dans 87 communes

Publié vendredi 15 mars 2024 à 08:03
#Mali : Mali-Banque mondiale : 90 milliards de FCFA pour la restauration des terres dégradées

Photo de famille des officiels après la cérémonie de lancement du projet

 

Face à la dégradation avancée des terres, aux effets néfastes du changement climatique, à l’insécurité alimentaire et aux conflits liés à la gestion des ressources naturelles, le gouvernement de Transition, avec l’appui financier de la Banque mondiale, a initié le Projet de restauration des terres dégradées (PRTD-Mali) pour la période de 2024-2030.

Le lancement officiel des activités de ce projet s’est déroulé, hier dans un hôtel de la place, sous la présidence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. La cérémonie a aussi enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mamadou Samaké, du ministre chargé de la Refondation de l’État, Ibrahim Ikassa Maïga, et d’autres personnalités.

Financé par la Banque mondiale pour un coût total de 130 millions d’euros, environ un peu plus de 90 milliards de Fcfa, le PRTD-Mali a pour objectif d’accroître l’adoption de pratiques de restauration des terres dégradées par rapport au climat et accroître l’accès aux opportunités de revenus au Mali. Il touchera 2,3 millions de bénéficiaires dans 87 communes ciblées des Régions de Kayes, Kita, Nioro, Koulikoro, Nara, Ségou, Douentza et Mopti sur la base de l’indice de vulnérabilité.

Le ministre chargé de l’Environnement, Mamadou Samaké, a peint un tableau sombre de la situation actuelle. À ce propos, il a souligné que la dégradation des terres menace les modes et les moyens d’existence de nombreux ménages, en réduisant la production alimentaire et le stockage de l’eau. Aussi, la dégradation des terres affecte négativement la biodiversité, le carbone organique du sol et les services écosystémiques.

«Au Mali, près de 90% des ménages dépendent du bois de chauffe et du charbon de bois pour leurs besoins énergétiques. Plus de 100.000 ha de terres forestières sont perdues chaque année, alors que la superficie reboisée annuellement est évaluée à 10.000 ha seulement», a souligné le ministre Samaké, qui ajoutera aussi que sur les 32 millions d’ha de forêts répertoriées au Mali en 1985, il n’en reste actuellement qu’environ 17,4 millions d’ha.

Mamadou Samaké a également relevé que selon le Plan national de neutralité en matière de dégradation des terres du Mali en 2020, les terres cultivées sont de plus en plus affectées par l’érosion éolienne, la dégradation chimique, la dégradation physique des sols, la dégradation biologique et celle causée par les eaux de ruissellement. Cette dégradation, a-t-il poursuivi, conséquence de la disparition du couvert végétal et des pollutions des terres, coûte plus de 31% du PIB par an au Mali.

Ainsi, en termes de résultats attendus, le ministre Samaké a cité, entre autres, l’actualisation ou l’élaboration des Plans de développement social, économique et culturel (PDSEC) dans 87 communes pour prendre en compte les questions d’environnement, de changement climatique et de développement durable, l’aménagement de 10.000 ha de terres agroforesterie, ainsi que de la mise en place des Fermes agro-sylvo-pastorales communautaires intégrées (Faci).


Il est attendu également de la gestion durable de plus de 100.000 ha, l’élaboration et l’appui à la mise en œuvre des plans d’aménagement de 150.000 ha de superficie forestière, la signature et la mise en œuvre d’environ 100 accords de gestion des conflits et la réalisation d’environ 400 km de pistes pastorales.

APPROCHE INNOVANTE- Quant à la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, elle a souligné que l’ambition du PRTD est de restaurer durablement le capital naturel, social et culturel des zones ciblées. Selon Clara De Sousa, pour atteindre son objectif, le projet a opté pour une approche résolument innovante, transformatrice et multisectorielle de gestion intégrée des paysages et permettra au Mali d’avoir des informations supplémentaires sur ses ressources à travers les plans d’aménagement forestiers, pastoraux et ceux de la pêche qui seront élaborés et mis en œuvre. Et de dire qu’il n’est pas simplement question de régénérer le sol, mais de reconstruire un équilibre global qui renforce nos communautés et élève la qualité de vie de chacun.

Le Premier ministre a affirmé que le PRTD-Mali cadre non seulement avec la vision du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Mais entre aussi dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action du gouvernement de Transition et s’inscrit en droite ligne des plans et stratégies visant le développement durable et la croissance économique.

Dr Choguel Kokalla Maïga expliquera aussi que les questions d’environnement et de développement durable sont des enjeux majeurs pour les autorités de la Transition.  Raison pour laquelle, a-t-il déclaré, des dispositions sont prises en la matière à travers les articles 22 et 25 de la Constitution du 22 juillet 2023. Il a aussi déclaré que l’initiative contribuera à l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD).

Dr Choguel Kokalla Maïga rappellera aussi que notre pays a signé la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques le 28 décembre 1994 et le Protocole de Kyoto (27 janvier 1999). S’y ajoutent, l’élaboration du Programme d’action national d’adaptation (Pana) aux effets néfastes du changement climatique et la Politique nationale sur le changement climatique, assortie d’une stratégie et d’un plan d’actions.

 Le chef du gouvernement portera aussi une appréciation sur la situation macro-économique. Pour lui, le pays intègre la dimension environnementale en général et celle du changement climatique en particulier dans les processus de planification. Aujourd’hui, dira le Premier ministre, cette intégration est faite dans le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd).

Enfin, il a lancé un appel au département de tutelle, à la Banque mondiale et à l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PRTD-Mali pour un accompagnement soutenu à l’Unité de gestion du projet en vue d’une mise en œuvre réussie au bénéfice des populations.

Amadou GUEGUERE

Lire aussi : Siège de la BMS-SA à l’ACI 2000 : six nouveaux distributeurs automatiques pour mieux satisfaire les clients

Bonne nouvelle pour les clients de la Banque malienne de solidarité (BMS-SA). Six nouveaux guichets automatiques sont désormais opérationnels au niveau du siège de la Banque à l’ACI 2000, pour faciliter les opérations de retrait et réduire les longues files d’attente dans ses agences les .

Lire aussi : Installations anarchiques autour du dépôt de l’Omap : Un danger sous nos yeux

Habitations précaires, garages de fortune, boutiques et autres étals s’entassent à quelques mètres seulement des installations de l’Omap hautement inflammables.

Lire aussi : Problème d’approvisionnement en eau potable : Le ministre Boubacar Diané en quête de solution

La station de pompage de Kabala, les réservoirs de Bacodjicoroni, le booster de Faladié et la station de Sotuba sont les sites de la Somagep-Sa qui ont été visités hier par le chef du département de l’Énergie et de l’Eau.

Lire aussi : Régulation de l’énergie dans l’espace AES : Vision commune pour relever le défi de la souveraineté énergétique

L’objectif de la rencontre de Bamako est de concevoir et définir une vision commune et partagée de la régulation du secteur de l’énergie dans l’espace confédéral.

Lire aussi : Approvisionnement en hydrocarbures des régions nord : Le gouvernement anticipe les effets de la crise diplomatique avec l’Algérie

Le Groupement des professionnels du pétrole a pris l’engagement de jouer sa partition dans l’approvisionnement correct des régions septentrionales en produits pétroliers. Pour y arriver, les pétroliers nationaux demandent des actions vigoureuses pour la sécurisation des citernes à l’arri.

Lire aussi : Prévention des inondations : Les autorités locales appelées à s’impliquer

Les inondations meurtrières de 2024 ont laissé des traces indélébiles à Bamako. Pour éviter que l’histoire se répète, l’État a initié un vaste plan de libération des servitudes et des lits des marigots dans le District de Bamako..

Les articles de l'auteur

Siège de la BMS-SA à l’ACI 2000 : six nouveaux distributeurs automatiques pour mieux satisfaire les clients

Bonne nouvelle pour les clients de la Banque malienne de solidarité (BMS-SA). Six nouveaux guichets automatiques sont désormais opérationnels au niveau du siège de la Banque à l’ACI 2000, pour faciliter les opérations de retrait et réduire les longues files d’attente dans ses agences les plus fréquentées. L’inauguration de ces guichets a eu lieu, hier, par le directeur général de la BMS-SA, Lanfia Koïta, entouré de ses proches collaborateurs..

Par Amadou GUEGUERE


Publié vendredi 16 mai 2025 à 07:52

Installations anarchiques autour du dépôt de l’Omap : Un danger sous nos yeux

Habitations précaires, garages de fortune, boutiques et autres étals s’entassent à quelques mètres seulement des installations de l’Omap hautement inflammables.

Par Amadou GUEGUERE


Publié mercredi 14 mai 2025 à 07:38

Problème d’approvisionnement en eau potable : Le ministre Boubacar Diané en quête de solution

La station de pompage de Kabala, les réservoirs de Bacodjicoroni, le booster de Faladié et la station de Sotuba sont les sites de la Somagep-Sa qui ont été visités hier par le chef du département de l’Énergie et de l’Eau.

Par Amadou GUEGUERE


Publié mardi 13 mai 2025 à 07:25

Régulation de l’énergie dans l’espace AES : Vision commune pour relever le défi de la souveraineté énergétique

L’objectif de la rencontre de Bamako est de concevoir et définir une vision commune et partagée de la régulation du secteur de l’énergie dans l’espace confédéral.

Par Amadou GUEGUERE


Publié mercredi 07 mai 2025 à 07:43

Approvisionnement en hydrocarbures des régions nord : Le gouvernement anticipe les effets de la crise diplomatique avec l’Algérie

Le Groupement des professionnels du pétrole a pris l’engagement de jouer sa partition dans l’approvisionnement correct des régions septentrionales en produits pétroliers. Pour y arriver, les pétroliers nationaux demandent des actions vigoureuses pour la sécurisation des citernes à l’arrivée.

Par Amadou GUEGUERE


Publié jeudi 17 avril 2025 à 08:24

Prévention des inondations : Les autorités locales appelées à s’impliquer

Les inondations meurtrières de 2024 ont laissé des traces indélébiles à Bamako. Pour éviter que l’histoire se répète, l’État a initié un vaste plan de libération des servitudes et des lits des marigots dans le District de Bamako..

Par Amadou GUEGUERE


Publié mardi 15 avril 2025 à 07:41

Fourniture d’électricité pendant le Ramadan : Bravo à EDM-SA !

Malgré les difficultés qu’elle traverse, la société a tenu sa promesse en assurant 19 heures d’alimentation électrique par jour pour couvrir 80% des besoins de nos concitoyens durant le mois béni.

Par Amadou GUEGUERE


Publié vendredi 04 avril 2025 à 08:40

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner