La rencontre visait à comprendre le contraste saisissant entre l’abondance de ressources énergétiques en Afrique de l’Ouest et le faible accès à l’électricité
Les travaux de la réunion délocalisée de la commission mixte
énergie et mines ; agriculture, environnement et ressources
naturelles ; infrastructures, industrie et secteur privé, comptes publics,
politique macroéconomique et recherche économique, administration, finance et
budget, santé s’est ouvert lundi 20 mars à Freetown, la capitale de la Sierra
Leone.
Le thème retenu pour cette session est : «Construire le marché régional
de l’énergie pour une transition énergétique juste». La cérémonie
d’ouverture des travaux était présidée par le vice-président de la Sierra
Leone, Dr Mohamed Juldeh Jalloh. C’était en présence du président du Parlement
de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao),
l’honorable Sidie Mohamed Tunis.
C’est un 20 mars 1800 qu’Alexandre Volta, physicien et
chimiste italien, exposa le fonctionnement de la pile électrique. Sa découverte
aussi appelée «Pile voltaïque» inaugurait ce qui est communément appelée la révolution
électrique. 223 ans exactement après cette révolution, 1 milliard de personnes
sur les 8 que compte le monde n’a toujours pas accès à l’électricité, dont 600
millions de personnes en Afrique. Rien qu’en Afrique de l’Ouest, 200 millions
de personnes sont encore privées d’accès à l’électricité, soit la moitié de nos
concitoyens. D’où l’intérêt et la portée de la présente rencontre, qui
vise à comprendre le contraste saisissant entre l’abondance de ressources énergétiques
dont regorge la région et le faible accès à l’électricité pour nos populations.
Le co-président de la commission mixte du Parlement de la
Cedeao, Bida Abdrahamane Nouhoume, a estimé que la précarité énergétique nous
interpelle tous et nous incite, quelle que soit notre position, à rechercher
les voies et moyens de parvenir à une transition énergétique réussie en vue
d’améliorer l’accès à l’énergie pour nos populations. Selon lui, notre région a
un très vaste potentiel énergétique. Les données sont impressionnantes. Il
citera ainsi l’hydroélectricité estimée à 25.000 MW dont l’exploitation porte
seulement sur 16% de cette capacité. Le potentiel solaire est de 5 à 6
kWh/m2/jour, faisant de la région l’une des plus ensoleillées au monde. Quant à
l’énergie éolienne, on observe des vitesses de vent excellentes de 5 à 7 m/s.
Cependant, reconnaît Bida Abdrahamane Nouhoume, ces sources
d’énergies renouvelables sont inégalement réparties. Mais, elles sont, surtout,
sous-exploitées. Or, l’accès à l’électricité est un maillon essentiel du développement
socio-économique de toute société. C’est justement dans l’optique de relever le
défi que la Cedeao a privilégié une approche transfrontalière. Cette initiative
régionale vise à intégrer les réseaux électriques nationaux dans un marché
régional unifié de l’électricité en vue d’assurer un approvisionnement en électricité
aux ménages et aux entreprises de manière régulière, fiable et à un coût
abordable.
Tout au long de cette réunion qui aura duré 5 jours, les
experts ont travaillé pour informer sur l’état d’avancement du marché régional
de l’électricité et aborder plusieurs autres préoccupations relatives notamment
à la mobilisation et la sécurisation des financements liés à ce projet, à
l’environnement institutionnel et juridique approprié au développement du
secteur de l’électricité, à la sécurisation des échanges transfrontaliers d’électricité
ainsi qu’au développement et à l’intégration des énergies renouvelables dans
ledit projet.
Pour le président du Parlement de la Cedeao, la question
d’une énergie de transition est donc au cœur de nos économies et de nos productivités.
En fait, aucun État ne peut, soutient-il, fournir à lui seul des solutions
durables à ces défis, d’où la nécessité d’un effort concerté. C’est dans cet
esprit que les États membres ont mis en place le Pool énergétique
ouest-africain pour créer un système d’interconnexion des réseaux électriques
visant à permettre une meilleure répartition de l’énergie en vue de compenser
le déficit de production des États membres.
La présente rencontre, selon Sidie Mohamed Tunis, posera donc les bases pour une meilleure compréhension des politiques et des programmes mis en œuvre pour assurer l’accès à une alimentation fiable, durable et des services énergétiques modernes à un coût abordable pour tous. Il a précisé, par ailleurs, que l’accès à l’électricité a le potentiel de faciliter la réalisation des ODD7 sur l’électrification universelle.
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Treize pays sont électriquement connectés
Selon les données annuelles de 2021, 13 pays sont électriquement
connectés mais fonctionnent comme trois réseaux séparés pour des raisons de
stabilité. Ainsi, le réseau synchronisé de l’Est couvre le Nigeria, le Niger et
une partie du Togo et du Bénin. Celui du Centre couvre le Ghana, la Côte
d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, le Burkina et une partie du
Mali, du Togo et du Bénin. Celui de l’Ouest sert la Gambie, le Sénégal, la
Mauritanie et une partie du Mali. Seule la Guinée Bissau est électriquement
isolée.
Le processus de synchronisation est financé par la Banque
mondiale à hauteur de 21,5 millions de dollars US, soit 10,750 milliards de
Fcfa. Il a pour objectif de synchroniser le réseau interconnecté des 14 pays de
la Cedeao. La mutualisation des ressources d’énergie et la création du marché régional
de l’électricité sont porteuses d’immenses opportunités et bénéfices.
Ceux-ci
sont, entre autres, l’optimisation des investissements et des coûts
d’exploitation. Il faut également noter l’amélioration de la sécurité
d’approvisionnement grâce à l’assistance mutuelle. Il y a aussi l’amélioration
de la fiabilité du système électrique avec des possibilités de partage de réserve.
Il est aussi question de l’accroissement des échanges transfrontaliers d’électricité
à des coûts compétitifs.
Envoyée spéciale
Mariam A. TRAORÉ
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