Mali : Micro trottoir : Les hommes en parlent

Les hommes en parlent

Publié vendredi 08 décembre 2023 à 06:48
Mali : Micro trottoir : Les hommes en parlent


Oumar Kouyaté : administrateur civil à la retraite

La source des violences dans les couples est le manque d’éducation, soit du côté de l’homme ou de la femme, voire les deux personnes. Avant le mariage, les parents accordent plus d’importance à l’éducation des jeunes filles que celle des jeunes garçons. Alors que les parties (garçon et fille) doivent bénéficier de la même éducation. Les mariages d’aujourd’hui privilégient le matériel. Auparavant, les parents des deux parties menaient des enquêtes approfondies  sur le marié ou la mariée, ses habitudes, ses fréquentations et son activité professionnelle avant de sceller l’union des mariés contrairement à aujourd’hui. Il ne faut pas accepter de donner son enfant en mariage à n’importe qui ou dans n’importe quelle famille quelles que soient les raisons. À cause de l’argent, les gens sont prêts à tout. Pour remédier à cette situation, on doit recourir à nos anciennes valeurs. Auparavant, des hommes frappaient leurs femmes, mais pas de la manière comme le font les gens maintenant.


Fodé Doumbia : banquier 

Le manque de communication et de respect est à l’origine des violences faites aux femmes. Nombreux sont les hommes au Mali qui passent trop de temps dehors et n’accordent pas assez de temps à la vie en famille. Il peut avoir des disputes dans un couple. Mais c’est toujours l’homme qui doit tout faire pour faire raisonner sa femme. Car c’est lui le chef de famille. Et aussi, c’est la femme qui quitte chez elle pour venir construire la famille d’un homme. Nous devons être patients et compréhensifs. Parce que sans la femme, il n’y pas de famille. C’est elle qui prépare, éduque les enfants et prend soin de l’homme et des enfants.


Moussa Coulibaly : commerçant

La cause des violences est due à l’immaturité de certains hommes. Tu ne peux pas épouser une femme et la violenter. Ce n’est pas possible. Ces agresseurs doivent comprendre que la femme est aussi un être humain. S’il y a une incompréhension, il faut toujours dialoguer avec sa femme. Si cela ne marche pas, il faudra aller voir sa famille. Et si la mésentente persiste, il faut divorcer. Il y a suffisamment d’hommes et de femmes pour que chaque partie tente une nouvelle vie de couple. 


Ousmane Haïdara : enseignant dans une medersa

L’homme a des droits et des devoirs envers sa femme tout comme la femme envers son époux. Le non-respect des règles de mariage par les mariés ne provoque pas les violences. C’est l’homme qui doit subvenir aux besoins de la femme et la soigner également si elle tombe malade. Mais si la femme a les moyens, elle peut aider l’homme à supporter les dépenses. L’épouse doit du respect à son mari. Elle doit prendre soin de toute la famille. Les mésententes proviennent du non-respect des devoirs d’un ou des deux personnes. L’homme et la femme doivent se faire confiance et se respecter pour le bonheur de leur couple. Et en cas de soucis, ils doivent faire recours aux personnes âgées pour la médiation. Mieux vaut divorcer que de donner des coups et blessures ou la mort à son partenaire.


Avant le divorce, il faut passer par plusieurs étapes. Si la femme ne respecte pas ses devoirs, l’islam peut demander de la punir pour qu’elle change de comportement. Par exemple, en s’abstenant d’entretenir des rapports intimes avec elle. Malgré cela, s’il n’y a pas toujours de paix, les conjoints peuvent rompre leur union. L’islam interdit de frapper la femme jusqu’à la blesser. C’est la femme qui doit faire preuve de plus de respect. Si l’un s’énerve l’autre doit l’apaiser. Les mariés ne doivent pas s’énerver en même temps. Je demande aux couples d’être soumis, tolérants, résilients l’un face à l’autre pour la paix dans la famille.

Témoignages recueillis par

Baya TRAORE

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