
L’Essor : En janvier dernier, vous avez rejoint Dunkerque
(D2 Française) en provenance de Sochaux, un autre club de D2 pour avoir plus de
temps de jeu. Trois mois plus tard, êtes-vous satisfait de votre situation (9
matches, 2 buts) ?
Adama Niane : Pour le moment, je suis satisfait. Je suis à
Dunkerque pour avoir plus de temps de jeu. C’est un prêt.
Quand j’étais à
Sochaux, j’ai eu un problème familial. J’ai perdu ma mère, cela m’a beaucoup
affecté, sur le plan moral, mais aussi sur le plan sportif.
Je suis rentré au
pays pour les obsèques, je n’avais envie de rien. Ma mère était ma confidente,
ma conseillère, elle était tout pour moi.
J’ai perdu la forme, je ne faisais
plus les entraînements individuels et cela a duré des semaines. Quand je suis
revenu en France, je n’ai pas pu m’entendre avec mon entraîneur. Nous étions
deux avant-centres, je marquais plus de buts que l’autre mais le choix de
l’entraîneur s’est porté sur mon concurrent.
J’ai demandé aux dirigeants du
club de partir pour un prêt, ils ont accepté et comme j’étais déjà en contact
avec quelques clubs, dont Dunkerque, il n y’a pas eu de problème. Je suis
arrivé à Dunkerque en janvier dernier, Dieu merci, je me sens bien dans cette
équipe, parce que je joue.
Le plaisir d’un footballeur, c’est d’être sur le
terrain et non sur le banc surtout, un joueur qui veut mettre des buts à chaque
match.
L’Essor : En 2017, vous avez marqué 23 buts avec Troyes et
terminé meilleur buteur de la Ligue 2 française. On attendait beaucoup de vous,
après cette belle performance mais vous n’avez pas confirmé. Que s’est-il passé
?
Adama Niane : J’étais à Troyes, j’avais ma mère à mes côtés.
Elle était ma source d’inspiration, elle était tout pour moi, je jouais pour
elle.
C’est en 2018 qu’elle a commencé à tomber malade, je ne pouvais pas bien
jouer, en pensant à elle. Ce n’était pas facile, c’est ainsi que j’ai perdu la
forme et mes sensations de buteur. Mais je n’ai aucun regret car une mère est
sacrée et nous devons vénérer nos mamans.
C’est un peu ce qui s’est passé. Je
demande à tout le monde de prier pour ma maman et pour toutes les mamans
parties tôt. Je prie Dieu que son âme repose en paix. Elle me manquera toujours.
L’Essor : Dunkerque n’a plus gagné depuis la 28è journée du
championnat contre Pau (1-0). Qu’est-ce qui manque à l’équipe ?
Adama Niane : C’est un club promu en D2. L’équipe a un
problème d’effectif. Plusieurs joueurs sont actuellement blessés. Je reviens
moi-même d’une longue blessure.
Bien sûr, il y a d’autres problèmes au sein de
l’équipe, mais nous n’avons qu’un seul mot d’ordre, c’est le maintien. Nous
allons tout faire pour l’obtenir. Mardi dernier, nous avons perdu contre
Ajaccio (1-2).
Les dirigeants étaient très déçus de notre prestation et ils
avaient parfaitement raison. On avait les moyens de gagner ce match ou à défaut
obtenir le nul.
Dans l’avion, nous nous sommes parlés, tout le monde s’est
engagé à se battre pour permettre à l’équipe de rester en D2. Il reste quatre
matches, nous allons les aborder comme des finales à gagner à tout prix.
Si on
fait le plein lors des quatre dernières journées, on atteindra notre objectif
qui est le maintien en D2.
L’Essor : A 28 ans, vous êtes à une étape importante de
votre carrière mais l’horizon ne s’est toujours pas dégagé. Comment voyez-vous
l’avenir ?
Adama Niane : L’âge ne veut rien dire pour moi, c’est Dieu
seul qui connaît l’avenir et je laisse tout à Dieu. J’ai confiance en moi, à la
bénédiction de ma maman, je sais que je ne vais pas rester comme ça.
Déjà,
certains clubs, notamment en Belgique et en Angleterre s’intéressent à moi,
mais je ne suis pas pressé. Je me concentre sur Dunkerque, je sais que l’avenir
sera meilleur pour moi, je n’en doute même pas.
L’Essor : Dans quelques jours ou quelques semaines, on
connaîtra le nom du nouveau sélectionneur national. Quelles sont vos attentes
par rapport aux Aigles, quand on sait que vos relations n’étaient pas bonnes
avec l’ancien sélectionneur, Mohamed Magassouba ?
Adama Niane : Avant de répondre à cette question, je
souhaite rendre hommage à l’ancien coach, Mohamed Magassouba, pour tout ce
qu’il a fait pour notre pays.
Malheureusement, ça n’a pas marché et nous devons
être reconnaissants à son égard. Beaucoup pensent que je ne suis pas en bon
terme avec lui, mais c’est le contraire.
Il s’est passé ce qui devait se passer
(exclusion du groupe des Aigles, suite à une altercation avec le capitaine
Abdoulaye Diaby, ndlr), ce sont les choses de la vie.
Lors des barrages de la
Coupe du monde, il (Mohamed Magassouba, ndlr) m’a appelé pour dire qu’il
souhaite me convoquer mais avec ma situation personnelle, je n’ai pas donné un
avis favorable.
Même après l’élimination, j’ai posté un message de soutien aux Aigles
sur mes différents comptes.
Pour vous répondre maintenant, j’aimerais vite revenir en sélection parce que tous les joueurs rêvent de jouer pour leur pays. Si le nouveau sélectionneur place sa confiance en moi pour les éliminatoires de la CAN 2023, il ne regrettera pas car je suis nostalgique de la sélection nationale, elle me manque beaucoup.
L’Essor : Le Mali court toujours derrière une couronne
continentale. Selon vous, qu’est-ce qui explique cette longue disette ?
Adama Niane : Nous manquons seulement de chance. Nous avons un bon groupe pétri de talent, surtout avec les jeunes, comme Mohamed Camara, Ibrahima Koné, Néné Dorgelès pour ne citer que ces quelques noms. Nous avons de bons joueurs, mais il nous manque cette chance pour soulever le trophée de la CAN.
L’Essor : Le tirage au sort de la CAN 2023 s’est déroulé mardi. Que pensez-vous de la poule des Aigles ?
Adama Niane : Je pense que la poule est jouable. Mais nous
devons battre impérativement les trois pays, le Congo, la Gambie et le Soudan
du Sud.
Cette équipe connaît bien la Gambie. Lors de la dernière CAN qui s’est
déroulée au Cameroun, nous avons fait match nul avec la Gambie (1-1) qui s’est
ensuite qualifiée pour les quarts de finale, alors que le Mali a été éliminé en
huitième de finale.
Le Congo, qui était absent lors de cette même CAN, est
également un adversaire à prendre très sérieux. Le coup est jouable, j’espère
simplement que je ferai partie du groupe et que le Mali se qualifiera pour la
phase finale de la CAN.
L’Essor : Selon vous, quel est le groupe le plus difficile ?
Adama Niane : Pour moi, tous les groupes sont difficiles.
Certes, il y a de petits poucets dans tous les groupes, mais qu’on ne se trompe
pas à ce niveau tous les adversaires doivent être respectés et pris au sérieux.
Comme on s’en est encore aperçu lors de la dernière CAN au Cameroun, il n y’a
plus de petites nations de football et tous les pays peuvent prétendre à la
qualification à la phase finale.
L’Essor : Un petit message pour le public sportif
malien.
Adama Niane : Je remercie tous les Maliens qui suivent le
championnat français depuis leur poste téléviseur.
Je demande à la Fédération
malienne de football de bien écouter les avis des Maliens pour le choix de
celui qui aura la lourde tâche de coacher cette belle équipe pour les
éliminatoires de la CAN, Côte d’Ivoire 2023.
Je souhaite un bon mois de Ramadan à tous les musulmans et
je demande à tous les imams de prier pour notre pays. Que Dieu pardonne nos
disparus. Amine !
Djeneba BAGAYOGO
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