
Si des compagnies n’ont pas encore retrouvé leur ambiance d’avant mars 2020, l’annonce de la réouverture des frontières fait son effet
Face à la propagation de la Covid-19 en 2020, nombre de pays
se sont calfeutrés. La Côte d’Ivoire, qui avait fermé ses frontières depuis le
22 mars 2020, a levé cette restriction, le 15 février dernier, en raison de «l’évolution
favorable» de la situation sanitaire.
La décision vise surtout à mettre fin aux
passages clandestins et réorienter les voyageurs vers les voies officielles.
Car, les voyageurs empruntaient des déviations pour pénétrer sur le territoire
ivoirien. Nous avions fait ce constat au niveau de la frontière Mali-Côte
d’Ivoire. La police des frontières avait du mal à canaliser les mouvements des
populations de part et d’autre.
Dans le monde des transporteurs routiers, la réouverture des
frontières ivoiriennes a été accueillie avec soulagement. Leurs activités étaient
drastiquement réduites à cause de cette restriction qui aura duré près de trois
ans. «Nous avons perdu 80% de notre chiffre d’affaires», confie le directeur général
de la compagnie de transport Sonef, Mohamed Mohamoud Ould Oumar.
L’emplacement
de cette compagnie à Sogoniko n’a pas encore retrouvé son ambiance d’avant mars
2020, mais l’annonce de la réouverture des frontières fait son effet. Vendredi
dernier, l’affluence y était plus importante qu’il y a quinze jours. «La
reprise est timide. Il y a des jours où seulement un seul bus quitte ici pour
Abidjan. Nous espérons que dans un mois, tout va redevenir comme avant», espère
Mohamed Mohmoud.
Sonef avait réajusté son dispositif afin de maintenir le
trafic routier vers la Côte d’Ivoire. Tous les jours, un autobus quittait
Bamako pour Zégoua, dernière ville malienne avant la Côte d’Ivoire. De là-bas,
il fallait trouver des astuces pour passer la frontière et mettre les passagers
à la disposition d’une compagnie ivoirienne.
Chaque passager devait alors débourser
8.000 Fcfa pour le trajet Bamako-Zégoua. «Avec la réouverture des frontières,
Bamako-Abidjan coûte au maximum 30.000 Fcfa », explique le premier
responsable de la Sonef. Il précise que ce tarif plafond a été fixé par les
compagnies de transport, en accord avec les syndicats.
Le trafic retrouve progressivement son rythme normal.
Cependant, une difficulté subsiste : «À partir de 20 heures, les douaniers
arrêtent de travailler. C’est ce qui est en train de nous fatiguer, parce que
les bus arrivent là-bas tard dans la nuit et ils sont ainsi donc obligés de
rester jusqu’à 8 heures du matin», regrette Mohamed Mohamoud.
BEAUCOUP DE JOIE- Telemsi Transport, situé non loin de
l’autogare de Sogoniko, a aussi subi les effets de la fermeture des frontières
ivoiriennes. Cette compagnie, qui fait 50% de son chiffre d’affaires sur l’axe
Bamako-Abidjan, a dû mettre des travailleurs en chômage pour diminuer les
pertes. Et les employés qui ont gardé leurs postes ont renoncé à une partie de
leurs droits.
«Nous avons accueilli avec beaucoup de joie la réouverture des
frontières ivoiriennes», confie le responsable administratif de Telemsi
Transport, Malick Boré. Selon lui, sa compagnie a été la première à franchir la
frontière Mali-Cote d’Ivoire. «À l’autogare d’Abidjan, tout le monde filmait
notre bus. La joie se lisait sur les visages», rapporte-t-il.
Lors du passage de notre équipe, une dizaine de passagers
attendaient, sous un hangar, l’heure de départ. Coiffé d’une casquette, Moussa
salue la sage décision des autorités ivoiriennes. «Entre les pays africains, on
doit toujours avoir des solutions et faciliter le transport à tous les
passagers africains». Et Salif Coulibaly, un autre passager, d’ajouter que
cette décision va surtout amoindrir les
tracasseries sur la route.
L’heure est aux derniers réglages à Africa Tours où les
responsables sont en train de «réaménager le programme». Yahya Jakariya Touré,
administrateur de cette compagnie, révèle qu’Africa Tours avait tout simplement
décidé de ne pas desservir l’axe Bamako-Abidjan, suite à la fermeture des
frontières. «Plusieurs compagnies de transport amenaient les passagers à la
frontière, dit-il. Ces derniers traversaient à moto les villes de Zégoua et
Tingrela pour rallier la Côte d’Ivoire. Africa Tours n’a pas opté pour ce
choix, qui amenait les passagers à affronter beaucoup de difficultés dont les
tracasseries et le transport difficile de leurs bagages».
Pour le vice-président du Syndicat national des
transporteurs routiers urbains, interurbain, internationaux du Mali
(Syntrui-Mali), Chiaka Diakité, cette réouverture des frontières est une bonne
nouvelle pour les transporteurs maliens. «Ils ont beaucoup souffert à cause de
la Covid-19. Cette réouverture des frontières va nous donner beaucoup
d’avantages.
On espère cette fois-ci, avec l’ouverture de presque toutes les
frontières, que les choses vont rentrer dans l’ordre pour le grand bonheur des
passagers et des compagnies de transport», souhaite-t-il. La réalité est que nos frontières sont tellement poreuses
qu’une restriction administrative ou politique ne peut empêcher les populations
ou les peuples de se déplacer même souvent au péril de leur vie.
Amadou GUEGUERE
Semoirs, charrues de labour, pièces de rechange des tracteurs sont fabriqués par nos artisans. La plupart de ces équipements sont vendus dans les zones de production comme Kita, Sikasso, Bougouni ou Koutiala. Certains fabricants arrivent aussi à écouler leurs produits dans des pays voisins.
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