
L’Essor : Vous étiez considéré comme la meilleure chance de médailles du Mali aux derniers Jeux Olympiques, mais ça n’a pas marché. Qu’est-ce qui vous a manqué à Paris ?
Ismaël Coulibaly : Sans doute la préparation. Je n’ai eu que deux mois pour préparer ce grand rendez-vous. C’est insuffisant pour un athlète de haut niveau. Les adversaires que nous rencontrons aux Jeux Olympiques font entre deux et trois ans de préparation et nous devons faire comme eux pour espérer obtenir des résultats. Autrement dit, il faut que les autorités et les instances sportives fassent des efforts à ce niveau pour nous permettre de rivaliser avec l’élite internationale.
C’est très important pour un athlète de haut niveau. Je sais que les ressources de notre pays sont limitées, mais si nous voulons avoir des médailles aux Jeux Olympiques, il faut nécessairement donner l’opportunité aux athlètes d’effectuer une préparation digne de ce nom. Pour revenir à ma prestation aux Jeux Olympiques, je dois dire que j’ai également été pénalisé par l’arbitrage. J’ai marqué des points sur la tête de mon adversaire, le Kazakh Batyrkhan Baimukhametov mais ces points n’ont pas été comptabilisés.
Mon entraîneur a fait des réclamations qui ont été rejetées par la table technique. Au finish, j’ai perdu 1-2 au premier tour, à la grande déception de la délégation malienne, parce que j’étais la dernière chance de médaille du pays. Ça m’a fait mal de perdre et quitter la compétition dès le premier tour, mais ça fait partie du sport. Je voudrai saisir cette occasion pour présenter, au nom de l’ensemble des athlètes maliens présents aux derniers Jeux Olympiques, nos sincères excuses aux Maliennes et aux Maliens et leur promettre que nous allons tout mettre en œuvre pour faire mieux la prochaine fois.
L’Essor : Après les J. O., vous avez participé à trois compétitions majeures : en Guinée-équatoriale et le Tournoi de l’AES au Mali. Quels sont les principaux enseignements que vous avez tirés de ces compétitions ?
Ismaël Coulibaly : C’est avec un grand bonheur que j’ai retrouvé les compétitions africaines après 8 ans d’absence. En Guinée équatoriale, j’ai obtenu des médailles d’or et des médailles d’argent. Je suis ainsi passé de la 14è à la 13è place du classement mondial. C’est dire que ma participation aux deux compétitions organisées en Guinée équatoriale et au Tournoi de l’Alliance des états du Sahel à Bamako, ont été tout bénéfices pour moi.
J’ai obtenu des points à l’échelle mondiale, ce qui est très important en taekwondo. Je peux même dire que ces trois compétitions m’ont remonté le moral après le choc des Jeux Olympiques. Inch-Allah, je vais continuer à travailler pour améliorer mon niveau dans la perspective des prochains Jeux Olympiques. Je rêve d’offrir la médaille olympique au Mali et je suis prêt à tous les sacrifices pour atteindre cet objectif. C’est vrai que j’aurai 36 ans en 2028, mais pour moi l’âge ne constitue pas un gros handicap.
L’Essor : Vous êtes à Bamako depuis novembre. Comment se passe votre séjour ?
Ismaël Coulibaly : Effectivement, je suis à Bamako depuis novembre. J’ai été invité par la Fédération malienne de taekwondo pour participer au Tournoi de l’AES, Je suis arrivé blessé, mais Dieu merci j’ai obtenu une médaille de bronze. La compétition m’a permis de revoir mes anciens encadreurs et de faire la connaissance de la jeune génération qui constitue l’avenir du taekwondo national.
Le séjour se passe bien, je dois retourner en France, mais ma bourse olympique est terminée et j’ai besoin d’une autre bourse pour poursuivre ma préparation en France. Je compte beaucoup sur la fédération et ses partenaires pour la suite de ma carrière.
L’Essor : Avez-vous un message pour le public sportif, singulièrement le monde du taekwondo national ?
Ismaël Coulibaly : Je demanderai d’abord à la Fédération malienne de taekwondo de mettre l’accent sur la formation des acteurs du taekwondo et d’aider les athlètes à bien préparer les compétitions. Au public sportif, je demande d’être indulgent avec les athlètes et de continuer à les soutenir. S’agissant des jeunes pratiquants de taekwondo, je serai toujours disponible pour partager mon expérience avec eux.
Propos recueillis par
Djeneba BAGAYOGO
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