Arrestation des agents d’Ecobank : Mouvement d’humeur généralisé

«Libérez Birom Diop et Alassane Touré», «Notre fonction mérite mieux que la prison», «Qui connaît mieux les procédures bancaires que les banquiers» sont, entre autres, slogans qu’on pouvait lire sur des pancartes au niveau des locaux de plusieurs banques à Bamako, hier matin aux environs de 8 heures.

Publié mardi 11 mars 2025 à 07:24
Arrestation des agents d’Ecobank : Mouvement d’humeur généralisé

Sit-in pour demander la libération de leurs camarades Birom Diop et Alassane Touré

 

 

 Cette manifestation se tient dans le cadre d’un sit-in de 72 heures déclenché par les banquiers. Et pour cause : «Ces agents d’Ecobank cités ci-haut ont été mis sous mandat de dépôt pour avoir transmis des messages swift (garanties) en toute conformité avec la réglementation bancaire et des procédures d’Ecobank», selon un communiqué rendu public, samedi dernier, par la section syndicale des Banques. En plus du sit-in, les manifestants ont décidé de l’arrêt immédiat de tout transfert des garanties de la société Énergie du Mali (EDM-SA), des structures publiques et parapubliques jusqu’à nouvel ordre.


Au passage de notre équipe au siège de la Banque malienne de solidarité (BMS-SA) à l’ACI 2000, les agents avaient occupé la voie qui passe devant leur établissement. Ils avançaient à petits pas, brandissant des pancartes et scandant des mots comme «à bas l’injustice», «ensemble nous sommes forts, unis nous vaincrons». Selon le secrétaire général du comité syndical de la BMS-SA, leurs camarades ont été envoyés en prison pour avoir appliqué la loi.

Cheick Oumar Diakité explique que l’opération qu’ils ont effectuée s’appelle MT760. Elle consiste pour un banquier de relayer à sa banque un message en provenance d’une autre banque. Dans ce cas, le banquier n’est ni de près ou de loin responsable du contenu de ce message. «L’opération dont il s’agit n’est pas celle d’Ecobank, mais plutôt une opération qui concerne la BDM-SA (Banque de développement du Mali) et son client qui est Ecobank Tanzanie, représenté dans notre pays par Ecobank Mali», dit-il.

Le syndicaliste affirme  que c’est après tout ce processus qu’ils ont vu leurs camarades partir en prison pour avoir appliqué les textes. «L’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali (APBEF) s’est réunie et a trouvé que les procédures ont été appliquées», informe Cheick Oumar Diakité, avant d’ajouter que même les groups Ecobank ont reconnu l’application des procédures conformément aux textes. «On ne sait pas aujourd’hui pourquoi ils sont en prison. Nous attendons à ce qu’ils libèrent nos camarades qui ne sont pas concernés par le contenu du message qu’on leur reproche», assure-t-il.

Au niveau de plusieurs autres banques, les manifestants affichaient la même détermination. Sous un soleil de plomb, le secrétaire général du comité syndical d’Orabank, accompagné de ses collègues vers 9 heures, criait son mécontentement. «On réclame juste la libération de nos camarades, rien de plus», déclarait Ogotembeloum Guindo. Ses confrères d’Ecobank étaient dans la même dynamique.


«Nous allons mener ce combat jusqu’à la libération inconditionnelle de nos camarades qui ont été injustement emprisonnés dans l’exercice de leur fonction», insistait Mamadou Sékou Traoré, secrétaire général du Comité syndical de la Banque nationale de développement agricole (BNDA).

Les banquiers entendent muscler leur manifestation si leurs camarades ne sont pas libérés. Une assemblée extraordinaire, prévue jeudi prochain à la Bourse du travail, précisera la suite de ce mouvement d’humeur.

Fadi CISSE

Lire aussi : Sites miniers : Des mesures fortes pour stopper les drames humains et environnementaux

Il s’agit de l’abrogation des actes de nomination des responsables administratifs directement impliqués dans les drames survenus sur les sites de Danga (Cercle de Kangaba) et Bilalikoto (Cercle de Keniéba). S’y ajoutent la suspension par les responsables des collectivités territoriales, du .

Lire aussi : Billets de banque abîmés : Source de tensions entre vendeurs et clients

À Bamako, c’est un chemin de croix de pouvoir utiliser un billet de banque qui a subi une quelconque forme de détérioration. Certains commerçants refusent catégoriquement de le prendre. Tout comme des clients.

Lire aussi : Complexe numérique de Bamako : L’insuffisance des moyens freine les ambitions

Le Complexe numérique de Bamako (CNB) a tenu, hier dans la salle de réunion du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, la 3è session ordinaire de son conseil d’orientation..

Lire aussi : Nouvelles taxes : L’analyse des experts

L’économiste Modibo Mao Macalou et le fiscaliste Marcel Dembélé décortiquent ces nouvelles mesures prises par les autorités pour financer des projets de développement. Ils proposent d’élargir l’assiette fiscale de l’impôt sur le foncier en instituant par exemple une taxe sur le patri.

Lire aussi : Chambre de commerce et d’industrie du Mali : Le Projet de programme de 2025 validé

La Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim) a organisé, hier au Parc des expositions de Bamako, la session 2025 de son Assemblée consulaire. La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, en présence du président de la Ccim, .

Lire aussi : Mois de Ramadan : Les opérateurs économiques promettent de rendre les vivres plus accessibles

Nos commerçants ont promis de rester dans la continuité des dispositions prises l’année passée pour le bon déroulement de cette période de grande consommation. Avant d’assurer que les citoyens auront accès aux denrées de base dans la plus grande facilité et à un prix raisonnable.

Les articles de l'auteur

Sites miniers : Des mesures fortes pour stopper les drames humains et environnementaux

Il s’agit de l’abrogation des actes de nomination des responsables administratifs directement impliqués dans les drames survenus sur les sites de Danga (Cercle de Kangaba) et Bilalikoto (Cercle de Keniéba). S’y ajoutent la suspension par les responsables des collectivités territoriales, du permis d’exploitation des mines artisanales octroyé à des personnes de nationalité étrangère et la dissolution du conseil municipal de Dabia.

Par Fadi CISSE


Publié jeudi 06 mars 2025 à 07:33

Billets de banque abîmés : Source de tensions entre vendeurs et clients

À Bamako, c’est un chemin de croix de pouvoir utiliser un billet de banque qui a subi une quelconque forme de détérioration. Certains commerçants refusent catégoriquement de le prendre. Tout comme des clients.

Par Fadi CISSE


Publié mercredi 05 mars 2025 à 07:28

Complexe numérique de Bamako : L’insuffisance des moyens freine les ambitions

Le Complexe numérique de Bamako (CNB) a tenu, hier dans la salle de réunion du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, la 3è session ordinaire de son conseil d’orientation..

Par Fadi CISSE


Publié vendredi 28 février 2025 à 08:26

Nouvelles taxes : L’analyse des experts

L’économiste Modibo Mao Macalou et le fiscaliste Marcel Dembélé décortiquent ces nouvelles mesures prises par les autorités pour financer des projets de développement. Ils proposent d’élargir l’assiette fiscale de l’impôt sur le foncier en instituant par exemple une taxe sur le patrimoine foncier.

Par Fadi CISSE


Publié mercredi 26 février 2025 à 07:47

Chambre de commerce et d’industrie du Mali : Le Projet de programme de 2025 validé

La Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim) a organisé, hier au Parc des expositions de Bamako, la session 2025 de son Assemblée consulaire. La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, en présence du président de la Ccim, Madi.

Par Fadi CISSE


Publié vendredi 21 février 2025 à 08:36

Mois de Ramadan : Les opérateurs économiques promettent de rendre les vivres plus accessibles

Nos commerçants ont promis de rester dans la continuité des dispositions prises l’année passée pour le bon déroulement de cette période de grande consommation. Avant d’assurer que les citoyens auront accès aux denrées de base dans la plus grande facilité et à un prix raisonnable.

Par Fadi CISSE


Publié mardi 18 février 2025 à 07:48

Journée mondiale de la radio : Alerter, sensibiliser, agir pour un Mali résilient

La radio est un outil incontournable d’alerte des populations, de diffusion des messages de prévention. Elle contribue aussi à l’adoption de comportements adaptés face aux catastrophes.

Par Fadi CISSE


Publié vendredi 14 février 2025 à 07:47

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner