Faits divers : La touche du balais

Pour une histoire de balais, les deux femmes en sont venues aux mains. La bagarre a été sanglante

Publié lundi 10 janvier 2022 à 08:10
Faits divers : La touche du balais

La rivalité entre deux femmes soulève toujours des disputes dont l’issue reste inconnue. Surtout lorsque cette rivalité met en scène deux jeunes femmes vivant sous le même toit. Pour une histoire de balais, deux belles sœurs en sont venues à se battre avant que l'une ne se retrouve admise à l'hôpital. Qu'est ce qu‘il s’est t passé ?

Nous désignons nos deux protagonistes par leurs initiales S.K et A.S. À Kalabambougou, un quartier périphérique de Bamako où elles vivent, nos deux femmes sont connues pour être des belles soeurs. La première se trouve être l'épouse de l’aîné de la famille et la seconde, celle du benjamin. Toutes les deux vivent sous le même toit. Comme dans toutes les familles ordinaires, celle où vivent nos deux héroïnes n'a pas dérogé aux querelles incessantes entre belles-filles. Et le plus souvent, la jalousie n'est pas exempte d'être à la base de ces querelles. Ce qui explique la tension qui prévalait entre les deux femmes.

Inutile de rappeler qu’à Bamako, les femmes s’occupent du balayage de la cour dans les familles. Dans la pratique, elles accomplissent cette tâche ménagère à tour de rôle. Le jour des faits, S.K était chargée de balayer la cour commune. Nos sources ne nous disent pas exactement comment les deux femmes avaient pu se rencontrer dans la cour de la famille, mais elles sont claires sur le fait qu’elles ont eu un accrochage verbal.

A.S qui passait avait estimé qu'elle avait été touchée par le balais de S.K. Cette remarque a donné lieu à des empoignades verbales, malgré les excuses de S.K. La touche intentionnelle ou pas, on ne saurait le dire, du balais a suffi pour qu’elles engagent les hostilités de nouveau. A.S qui en avait marre de supporter les insultes grossières proférées par S.K, a alors répliqué en tenant les mêmes propos contre S.K. D'où la violente dispute entre les deux femmes qui en sont finalement venues aux mains.

Elles engagèrent un farouche combat dans la cour. Apparemment, A.S était bien préparée pour affronter son adversaire. Un fait explique cela. Elle était plus âgée et bien bâtie que S.K, son opposante. Mieux encore, toute la maisonnée était sortie. Physiquement plus forte, A.S  terrassa S.K avant de s’asseoir sur elle et de la battre copieusement.

Durant une bonne dizaine de minutes, A.S roua sa cadette de coups tout en l'insultant grossièrement, père et mère. Comme si cela ne lui avait pas suffi, elle est restée assise sur  S.K en lui assénant de violents coups de poing au visage et à la tête jusqu'à ce que celle-ci perde connaissance.

Satisfaite, elle abandonna la pauvre gisant dans une mare de sang. S.K était allongée à même le sol, le visage ensanglanté et ne bougeait plus. Voyant que sa victime ne bougeait plus, elle prit peur et couru informer les voisins, vu que les membres de la famille étant tous au travail au moment des faits. À ses cris stridents, une foule de curieux est sortie des maisons avoisinantes et constatera que la malheureuse gisait dans une mare de sang.

Dans la foulée, la victime sera transportée d’urgence dans un centre de santé le plus proche pour y recevoir des soins. Ces jours n’étaient pas en danger contrairement à ce que croyait sa protagoniste. Vu l’état dans lequel elle se trouvait, le personnel de santé a alerté la police. C’est ainsi que l’auteure des coups a été interpellée puis placée sous mandat de dépôt. Reste à savoir, si cette histoire ne va pas affecter la relation qui existait entre l’aîné de la famille et le benjamin.


Un trio de voleurs dos au mur

Nostra, Banou et Ben, sont les pseudos de trois individus qui viennent de tomber dans le filet des éléments du commissaire divisionnaire Ouassa Keita. Ils ont été interpellés en possession d’engins à deux roues, de comprimés et de produits stupéfiants.

Le trio s’était spécialisé dans le vol de motos Djakarta dans le District de Bamako et ses environs. En bande bien organisée, ils jetaient leur dévolu sur les quelques rares motocyclistes qui avaient le malheur de croiser leur chemin en écumant la zone ACI, Lafiabougou et ses alentours en Commune IV du District de Bamako.

Nos sources ne précisent pas s’ils usaient d’armes à feu pour contraindre leurs victimes à laisser leurs biens entre leurs mains. Mais il est clair que le trio parvenait toujours à tirer  son épingle du jeu. Ces voleurs allaient continuer à vivre ainsi si leur chemin n'avait pas croisé celui des policiers patrouilleurs conduits par le chef de l'Unité des recherches (BR) du 14ème arrondissement, le lieutenant Mahamadou Kébé.

Aussitôt après les avoir mis hors d'état de nuire, la police a présenté le trio au parquet du tribunal de grande instance de la `Commune IV. Ils comparaîtront prochainement devant les juges pour « vol de motos et détention de stupéfiants ».

Leur interpellation a eu lieu dans la nuit du 20 au 21 décembre dernier aux alentours d’un bar de la place aux environs de 2 heures. Elle fait suite à une patrouille nocturne des éléments de la BR du commissariat de police suscité, à cet endroit. Un endroit qui grouille de monde, de jour comme de nuit.
La nuit des faits, comme par habitude, du point de vue sécuritaire, les limiers avaient déjà investi les coins et recoins relevant du secteur de compétence du commissariat. Pendant ce temps, deux éléments du trio en chasse venaient de faire main basse sur deux motos dans une famille à Sébénicoro. Le coup réussi, ils se dirigèrent alors vers un bar à l’ACI avec les deux engins volés sans clé ni système de verrouillage qu’ils ont eux-mêmes mis hors d’usage au cours de leur opération.

Un état de fait qui a précipité leur chute. Car, nous a-t-on, les engins avaient été garés dans une posture suspecte. La preuve, le duo de voleurs n’avait pas éteint les moteurs avec la clé de contact, mais plutôt ils ont déconnecté les fils électriques. Toute chose qui a éveillé le soupçon des patrouilleurs de passage. Au regard de l’état plutôt neuf des deux engins, l'équipe de patrouille interrogea le responsable du parking au sujet des propriétaires des deux engins. Visiblement informés de la situation qui prévalait, les deux suspects prirent la tangente.

Peine perdue, toute la zone était quadrillée et leur course a été de courte durée. Ils seront pris puis conduits manu militari dans les locaux du commissariat. Une fois là-bas, ils ont reconnu avoir volé les motos à Sébénicoro secteur-2, chez un habitant du quartier. Cela ne pouvait être autrement vu qu’ils avaient été pris quasiment sur la main dans le sac.

Il s’est avéré que dans la foulée, le même commissariat avait fait l’objet d’une plainte de cambriolage par effraction à Sébénicoro. C'est ainsi que l'auteur de la déclaration a été appelé au commissariat pour identification des engins. Ce dernier a reconnu les deux motos achetées pour ses enfants.

Après vérification à domicile, les deux motos ont alors été remises au légitime propriétaire. Les investigations ont permis d'interpeller un  troisième suspect avec un  tricycle volé. Les  perquisitions chez les trois malfrats ont permis de découvrir 5 téléphones portables,  deux plaquettes de comprimés «Diazépam», des boules de cannabis et des feuilles à rouler pour drogue. Ces trouvailles étaient suffisantes pour que les policiers  diligentent leurs dossiers pour les mettre à la disposition des juges du Tribunal de grande instance de la Commune IV du district de Bamako.


Tamba CAMARA

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