
Organisé par Zakariae Heddouchi (auteur, interprète chanteur et musicien multi-instrumentiste…), ce festival fut pour les passionnés d’art et de culture une belle occasion de découvrir ou de redécouvrir la création malienne contemporaine considérée à juste titre comme l’une des plus riches d’Afrique voire du monde.
Permettre aux publics de différents horizons (artistes, chercheurs, acteurs privés, promoteurs de spectacles et autres entrepreneurs culturels…) de découvrir une culture à travers différents «cocktails d’évènements» ! Tel est l’objectif principal du festival «Africapitales». Une initiative originale visant à mettre une capitale africaine sous les projecteurs de l’actualité culturelle et artistique.
Et c’est Bamako qui était sous les feux des projecteurs du 1er au 31 mars 2022 pour inaugurer ce nouveau cycle de programmation du «Lavoir Moderne Parisien» (LMP) sous le nom de : «Africapitales, Bamako à Paris». Un événement qui s’est déployé sur tout le mois de mars pour célébrer la créativité d’artistes et d’acteurs culturels maliens reconnus ou méconnus créant du coup un pont entre le Djoliba et la Seine.
Des expositions, des concerts, des projections de films, du théâtre, des expositions, des conférences, des ateliers, des défilés, des boutiques éphémères... des «Hyper-Rencontres» qui ont fait du «Lavoir Moderne Parisien» (35 rue Léon) une éblouissante vitrine de la fascinante créativité culturelle et artistique malienne.
L’organisateur principal, Zakariae Heddouchi, a conçu l’événement comme «une vitrine de la scène artistique et culturelle malienne» afin de susciter «un éveil citoyen grâce aux industries créatives». Ce festival est le fruit de plus de six mois de réflexion grâce à la ténacité d’un comité d’experts parmi lesquels le comédien dramaturge Adama Traoré de «Acte Sept».
DIALOGUE ENTRE LES ESPACES- «La Banque mondiale met en place des programmes pour des villes africaines données, en délimitant des espaces, en créant des zones résidentielles pour l’économie, mais en oubliant parfois la place des écoles, des théâtres, etc. Il y a une réflexion à mener sur l’occupation de l’espace. Nous sommes partis de ce manque», a confié ce dernier à nos confrères de «Jeune Afrique» en amont du festival. «Il faut en finir avec la notion de Françafrique parce que la France n’est pas un continent et l’Afrique n’est pas un pays. Nous avons travaillé pendant six mois pour repenser le dialogue entre les espaces, en mettant volontairement des villes en avant…», a précisé dans le même entretien le Marocain Khalid Tamer, président de la compagnie «Graines de soleil» et membre du Comité d’experts.
Ce festival va au-delà d’une simple promotion culturelle en faisant de la place au débat sur la crise politique et sécuritaire du Mali qui impacte négativement tous les secteurs de la vie du pays. C’est ainsi que le 12 mars dernier, l’Union des ambassadeurs franco-maliens était à l’honneur pour échanger, apporter des outils et des pistes de réflexion sur la question de la coopération.
«Le débat ne doit pas se faire qu’avec les politiques. Il y a toute une frange de la population malienne, en interne ou issue de la diaspora, qui aimerait se faire entendre. Il faut donner la possibilité à la jeunesse de s’exprimer dans ces espaces de rencontres pour qu’elle puisse défendre sa culture et se réaliser», a justifié Adama Traoré. «Aujourd’hui, la guerre et le terrorisme ont envahi le débat public. On ne parle plus de cette richesse culturelle qui pourrait redonner une vision au Mali… On espère interpeller la diaspora pour qu’elle participe à la construction de la démocratie avec les Maliens», a ajouté Khalid Tamer.
«La culture, les arts, le sport ou les débats d’idées constituent une stratégie de soft power qui attire les talents et organise leur influence, c’est-à-dire l’addition des liens noués ici et là pour co-construire un avenir avec la jeunesse. S’inscrivant dans cette logique, l’Association internationales des maires francophones (AIMF) ne pouvait qu’apporter son soutien concret à cette initiative (Paris-Bamako), en ces moments cruciaux de la relation entre le Mali et la France», a également souligné Pierre Baillet, secrétaire permanent l’AIMF.
« Africapitales, Bamako à Paris » est un voyage en aller/retour. C’est ainsi que le festival va se déplacer à Bamako courant octobre/novembre 2022 avec des artistes, des intellectuels et de nouveaux spectacles. La diaspora du quartier de la Goutte-d’Or sera aussi de la fête. «Petit à petit, nous parviendrons à créer une Afrique-monde», espère le comité d’experts. «C’est entre les éditions que la réflexion se poursuivra. Nous continuerons ce travail de structuration. Africapitales peut servir d’exemple pour lancer de bonnes pratiques avant la deuxième édition qui se concentrera sur une autre ville africaine», conclut Adama Traoré.
Moussa BOLLY
Rédaction Lessor
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