
La communauté
internationale a célèbré samedi dernier, la Journée internationale des femmes
et des filles de science. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation,
la science et la culture (Unesco), les femmes représentent 30% des chercheurs
dans le monde.
La même organisation
indique qu’en 2017, le taux de participation des femmes maliennes à la
recherche en Afrique était de 15,1%. Parmi les Maliennes qui participent à la
recherche scientifique sur le continent, figure Mme Boré Bintou Traoré, une
analyste en biologie moléculaire.
Elle mène des activités
de recherche à l’Unité d’épidémiologie moléculaire de la résistance des antirétroviraux
au VIH à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie.
Depuis plusieurs années,
Mme Boré Bintou Traoré et ses collègues mènent des recherches sur la quantité
du virus dans le sang d’une personne. Des activités qui leur ont permis de
participer à des protocoles de recherches sur le VIH et la Covid-19, notamment
ceux en échec sous traitements de 2è ligne d’antirétroviraux à Bamako et
BamaCov, un protocole de recherche sur le coronavirus. La biologiste de 26 ans
a également pris part à la mise en place d’une base de données unique entre les
ONG évoluant dans ce domaine et l’État qui permettent la surveillance et le
trackage (suivi, ndlr) des personnes vivant avec le VIH (PVIH). Selon elle, son
amour pour la science date de son enfance.
«J’étais curieuse de connaître et
comprendre les maladies et d’apporter ma petite contribution dans ce domaine»,
confie-t-elle. Cette contribution est aujourd’hui manifeste. Mme Boré Bintou
Traoré, avec ses 5 ans d’expérience, anime des ateliers de sensibilisation sur
la prévention des maladies et comment en sortir indemnes. Elle participe également
aux séminaires de renforcement de capacités sur les méthodes d’analyses au
laboratoire et sur l’utilisation des nouveaux appareils.
Défis
socio-culturels- Selon elle, les femmes doivent relever les défis d’ordre
socio-culturel pour pouvoir réussir dans leur carrière professionnelle surtout
scientifique. «Une de mes amies a été contrainte d’abandonner son travail de
laborantine parce que son fiancé lui a dit qu’il ne pouvait pas épouser une
femme qui travaille constamment sur les microbes.
Face à cette décision, elle a
été obligée de choisir le mariage qui était aussi le choix des parents», témoigne
l’assistante laboratoire à l’ONG Family health international 360 (FHI360).
Ajoutant que la marginalisation des femmes dans l’occupation des postes de
responsabilité est également un obstacle à leur épanouissement professionnel.
L’analyste en biologie moléculaire exhorte les femmes à avoir confiance en
elles, croire en leurs rêves et ne pas laisser les autres les piétiner.
Dr Traoré Merepen
dite Agnès Guindo est docteur en pharmacie et enseignante chercheure à la
Faculté de pharmacie. «Depuis toute petite, raconte cette fille d’infirmier d’État,
j’appréciais la façon dont mon père s’occupait de ses patients. À partir de la
3è année à la Faculté de la pharmacie, j’ai eu l’occasion de faire un stage
dans un laboratoire au Centre de recherche et de formation contre le paludisme
(MRTC). Ce qui m’a donné plus d’envie d’aller vers la recherche». Après
l’obtention de son doctorat en 2006, Dr Traoré Merepen dite Agnès Guindo, 40
ans, a participé à plusieurs essais cliniques, notamment sur le vaccin contre
le paludisme.
À partir de 2007, elle dirigera ce laboratoire clinique du MRTC qui deviendra en 2010, le premier laboratoire accrédité en Afrique de l’Ouest par le Collège of American Pathologist. C’est ce labo, précise-t-elle, qui supporte pratiquement tous les essais cliniques du MRTC que cela soit le vaccin ou les essais cliniques de médicaments. Selon elle, le fait d’être une dame a plutôt été un avantage pour elle. Dr Traoré Merepen dite Agnès Guindo explique que la vie de couple notamment la gestion d’une grande famille, peut être un obstacle pour la femme de réaliser ses objectifs.
Les amazones- «J’ai
eu la chance d’avoir un mari qui est presque du domaine et qui connaît mes
activités», se réjouit cette mère d’un enfant. Indiquant que le MRTC compte
beaucoup de femmes qui ont avancé dans la recherche. Le regretté Pr Ogobara
Doumbo les surnommait les amazones, témoigne-t-elle. Et d’ajouter qu’il tenait à
la participation de la gent féminine à la recherche.
La quadragénaire se félicite
de la disponibilité des offres de bourses d’études et des financements de
projets qui encouragent les candidatures féminines. Une situation,
souligne-t-elle, qui assure aux femmes un bel avenir dans le domaine de la
recherche scientifique. «Les femmes peuvent faire tout ce que les hommes font.
Elles doivent seulement avoir la vocation», lance celle qui doit soutenir son
PhD (doctorat) en immuno-parasitologie cette année. Étudiante à l’École
nationale d’ingénieurs Abderhamane Baba Touré (ENI-ABT) de Bamako, Marie
Chantal Diawara, 23 ans, apprend le Management des systèmes d’information
(MSI).
Cette branche de l’informatique s’intéresse à l’analyse des données afin
d’assurer leur sécurité et la prise de décision des entrepreneurs concernant
leur productivité, explique-t-elle. L’étudiante se dit passionnée des Technologies
de l’information et de la communication (Tic. Elle regrette que les femmes qui
ont opté pour les disciplines scientifiques subissent beaucoup de pressions à
travers des préjugés comme «la science n’est pas faite pour les femmes».
Marie Chantal Diawara révèle que dans le domaine informatique, le premier programme informatique a été développé par une femme du nom d’Ada Lovelace. Un autre défi à relever, poursuit la jeune informaticienne, est la dissuasion des filles à faire de longues études. Sous prétexte, dit-elle, qu’elles doivent se marier le plus tôt possible. Notre interlocutrice encourage ses camarades filles à choisir les études scientifiques qui offrent beaucoup d’opportunités en termes de spécialités et d’accès facile à un emploi.
Mohamed DIAWARA
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