S’il y a une période durant
laquelle les cellules de garde à vue des commissariats de police refusent du
monde (les malfrats) à Bamako, c’est sans nul doute les veilles de fêtes. Ces
périodes sont généralement ciblées par les bandits de tout acabit pour
commettre diverses infractions. Pourtant, les policiers aussi veillent au grain
et se préparent en conséquence.
C’est ainsi que le commissaire principal, Bakary Coulibaly et son adjoint,
le commissaire de police Maroiny Ouled Deh Agge à la tête du commissariat de
police de Korofina Nord, ont tapé fort Il y’a de cela quelques semaines. Aidés
de leurs éléments, ces officiers de police ont débarrassé leur secteur d’un
groupe de trois bandits spécialisés dans le vol et le braquage à main. Il
s’agit des nommés BS, LD et BK, tous trois appartenant à un gang dirigé par un certain LK alias «
Officier », un multirécidiviste notoire,
en fuite à ce jour.
à l’image des gangs de malfrats qui écument le District de Bamako et ses environs, celui appartenant au surnommé « Officier » était relativement bien organisé dans le seul but de mener des opérations de vol et/ou de braquage à main armée à travers la ville de Bamako et ses alentours.
Ces bandits vivaient de
cette activité depuis un bon moment et
ont fait de nombreuses victimes
parmi la population, principalement les motocyclistes.
Ces derniers
saisissaient régulièrement les limiers du commissariat de police cité plus
haut, pour avoir été attaqués par la bande à l’« Officier » à tel ou tel autre
endroit de leur secteur. Les jours passant, le trio a nuitamment rendu
visite à un conducteur de mototaxi en le
dépossédant de son bien jusqu’à son domicile sis à Sarambougou, un quartier
périphérique en Commune I du District de Bamako. Cette opération des malfrats
fut la goutte d’eau qui fait déborder le
vase. C’est ainsi que très tôt le motocycliste se rendit au commissariat de
police pour déclarer le vol de son engin à deux roues, et déposer sa plainte.
Comme par coup de chance,
ce conducteur de moto taxi venait de recevoir la visite des voleurs la veille
même d’une opération policière de
routine dont l’objectif était de sécuriser
tout le secteur. Cela a duré du 30 décembre 2024 au 1er janvier 2025. Au
cours de cette opération policière d’envergure, une équipe dirigée par le chef
de la brigade de recherche, le commissaire de police Issa Kouma a fouillé des
heures durant, les coins et recoins de leur secteur.
C’est comme cela que sur
la base de renseignements quasi irréfutables, ils ont localisé la moto du
plaignant au domicile de l’« Officier », le bandit de grand chemin connu et
reconnu dans tout le secteur comme tel. L’engin a été immédiatement saisi en
plus de 22 autres motos de provenance douteuse. Dans la confusion créée par
l’intervention des limiers, le suspect N°1, à savoir l’ « Officier » lui-même,
parvint à se faufiler entre les mailles des filets de la police. Quant à ses
compagnons et complices, eux n’auront pas cette chance.
Ils (les trois) ont été
coincés et interpellés dans la foulée sans grande résistance dans différents
endroits du quartier. Ils ont été conduits au commissariat de police et
auditionnés. Ils ont tous reconnu les
faits et ont collaboré avec les policiers qui ont, par la suite, mis la main
sur quatre autres motos. à la suite de leurs enquêtes, ils ont découvert dans
des cachettes et saisi une certaine quantité de produits stupéfiants, des engins
volés et d’autres objets de valeur. Les dossiers des trois ont été diligentés
et renvoyés chez les juges du tribunal dont relève le secteur.
Tamba CAMARA
Nous les désignerons par leurs initiales pour des raisons bien compréhensibles. Il s'agit de M.K (17 ans), B.W (18 ans), B.T (28 ans), M.T (48 ans), Mo.K (17 ans) et Mo.T (16 ans)..
«L’apparence est trompeuse», dit une maxime connue de tous. Autrement dit, on ne doit jamais se laisser convaincre par ce qu’on aperçoit à l’extérieur d’un individu. Et pour cause, il est possible que la personne garde des tonnes de mauvaises choses à l’intérieur d’elle même..
Les policiers les plus avertis vous diront que « l’occasion fait le larron ». Eux (les limiers) qui ont pour mission de protéger les personnes et leurs biens dans la cité savent de quoi ils parlent. Pour la simple raison que chaque jour que Dieu fait, les malfrats prouvent l’évidence de cet.
De par leur nature, certains individus ne se plaisent que lorsqu’ils constatent que leurs semblables traversent des moments de difficultés, quoi que éphémères..
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«Il faut tout un village pour éduquer un enfant », dit une maxime bien connue chez nous. D’où toute l’importance de l’implication de toute la communauté dans l’éducation de l’enfant. à commencer par sa famille, le voisinage, le quartier, voire tout le village..
