Entre ateliers, expositions et échanges d’expériences, les représentants des pays membres ont réaffirmé leur volonté de bâtir un marché sahélien dynamique porté par la jeunesse et la transformation locale. Pour Mme Ilboudo Kaboré Jacqueline, conseillère technique au ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi du Burkina Faso, la participation au salon s’impose naturellement. Elle rappelle que son pays, membre de l’AES, se devait d’accompagner ce premier rendez-vous organisé par le Mali, qualifié de pays frère.
La délégation burkinabè est composée de neuf jeunes porteurs de projets évoluant dans plusieurs domaines, notamment l’agroalimentaire, l’électronique, la transformation de produits locaux ou encore la valorisation des déchets. Dès leur arrivée, des contacts prometteurs ont été noués avec d’autres participants, ouvrant la voie à des partenariats.
Mme Ilboudo Kaboré souligne que le potentiel économique des pays de l’AES reste largement inexploité. Elle évoque un terrain encore vierge où les initiatives entrepreneuriales peuvent prospérer grâce à l’abondance des matières premières et à la créativité de la jeunesse. Selon elle, il ne manque ni idées ni volonté, seulement l’engagement et l’appropriation des secteurs stratégiques.
La conseillère technique voit dans cette rencontre un socle pour renforcer la coopération entre les trois pays. Elle estime que l’AES forme désormais une communauté forte, capable d’avancer de manière solidaire si les connaissances sont mutualisées. Elle souhaite que ce salon trace les sillons d’un partenariat durable en faveur de l’intégration économique. Elle a également félicite les autorités maliennes pour l’organisation et se dit convaincue que cette 1ère édition ouvre le début de quelque chose de grand pour l’entrepreneuriat dans l’espace AES.
La délégation nigérienne, conduite par le ministère du Commerce et de l’Industrie, est venue en nombre. Le directeur général de l’Entrepreneuriat des jeunes, Oumarou Ibrahima, rappelle que la participation du Niger découle d’une vision partagée par les trois pays, une vision fondée sur un destin commun et sur la nécessité d’un développement économique endogène. Il insiste sur le rôle central de l’entrepreneuriat, considéré comme un défi majeur mais également comme l’un des piliers essentiels de la croissance. Pour cette raison, le Niger a mobilisé une vingtaine de représentants institutionnels ainsi qu’une quinzaine de jeunes entrepreneurs qui exposent leurs innovations.
Oumarou Ibrahima décrit une dynamique de coopération étendue. Selon lui, l’entrepreneuriat ne peut prendre forme sans la participation du secteur privé. Le salon réunit ainsi décideurs politiques, investisseurs, structures d’accompagnement et jeunes innovateurs. Cette diversité permet un partage d’expériences, notamment dans l’agripreneuriat où le Niger possède une expertise reconnue. Le pays souhaite également mettre en avant son modèle de financement décentralisé en milieu rural ainsi que les performances des femmes transformatrices regroupées dans un réseau de plus de cinq mille membres.
Pour le directeur général, le marché sahélien dispose d’un potentiel considérable, avec plus de 70 millions de consommateurs, des compétences techniques en progression et une richesse importante en matières premières. Il estime que les conditions sont réunies pour bâtir une économie robuste fondée sur la transformation locale et l’innovation. Il évoque également les perspectives institutionnelles de l’AES. La création annoncée d’une banque d’investissement régionale constitue à ses yeux un outil déterminant pour l’émergence des entreprises et l’harmonisation des politiques économiques.
Le responsable nigérien a aussi salue l’initiative du Mali d’accueillir cette 1ère édition, tout en affirmant que son pays poursuivra la dynamique puisque le Niger prépare une foire du secteur privé prévue en décembre. Il appelle à concrétiser les engagements politiques des Chefs d’État et à lever les obstacles administratifs afin de faciliter la libre circulation des biens, des services et des compétences. Il a rendu hommage aux jeunes entrepreneurs nigériens qui ont fait le déplacement malgré les perceptions négatives liées au contexte sécuritaire. Pour lui, leur présence prouve la détermination des peuples de l’AES à bâtir, ensemble, un avenir commun et solidaire.
Amadou GUEGUERE
Au cours des travaux, les membres du comité ont abordé plusieurs sujets comme la situation sécuritaire de la région à travers une panoplie de thématiques, entre autres, les incivilités, la délinquance et les crimes, la tenue de manifestations publiques et leur encadrement, l’état sécuri.
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