Officiels, panélistes et participants lors de la rencontre
C’est dans cette dynamique que le Centre d’information gouvernementale du Mali (Cigma), en partenariat avec la Dirpa et la Maison de la presse, a organisé jeudi 11 décembre, dans un hôtel de la place, un panel de haut niveau consacré aux conséquences de la désinformation sur l’opinion nationale. L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène, en présence des directeurs généraux du Cigma, Ibrahima Traoré et de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap), Alassane Souleymane.
La rencontre, qui a réuni journalistes et responsables de communication, a porté sur plusieurs thématiques, notamment la communication institutionnelle en temps de crise, le rôle des médias publics, les défis de la presse privée et des médias sociaux, ainsi que la veille et la riposte médiatique face aux campagnes hostiles. Selon le ministre chargé de la Communication, le Mali fait face depuis plusieurs mois à une offensive d’un genre nouveau. «Une guerre silencieuse, mais redoutable : la guerre de l’information.
Un acharnement médiatique multiforme international, régional et même interne cherche à déformer la réalité, à manipuler l’opinion, à démoraliser nos populations et à saper la confiance en nos Forces de défense et de sécurité», a dénoncé Alhamdou Ag Ilyène. Il a rappelé que l’Armée malienne mène une lutte héroïque contre le terrorisme, une lutte exigeante et parfois incomprise, mais cruciale pour la survie de la nation. Dans ce combat, a-t-il insisté, les FAMa ont besoin du soutien franc, responsable et patriotique des médias nationaux.
Le ministre chargé de l’Économie numérique a indiqué que ce panel répond à l’exigence de renforcer la résilience informationnelle des journalistes, de susciter un meilleur soutien national aux FAMa, de clarifier les responsabilités des médias dans la lutte contre le terrorisme, de comprendre les enjeux politico-sécuritaires liés à la diffusion d’informations sensibles et de prendre conscience des dangers réels de la désinformation. Pour lui, ces objectifs sont au cœur de la souveraineté médiatique que nous devons consolider. «Dans ce contexte de crise multiforme, vous n’êtes pas de simples transmetteurs d’information.
Vous êtes des acteurs de sécurité nationale. Vous êtes les gardiens du narratif national, les protecteurs du moral des populations», a-t-il lancé. Et d’ajouter que le Mali a besoin d’une presse forte, responsable, vigilante et consciente de son pouvoir. Au nom du Premier ministre, le ministre Alhamdou Ag Ilyène a encouragé les participants à faire bloc contre la désinformation, dont l’objectif est «d’affaiblir notre Nation». Il a assuré que l’État, à travers son département, continuera à renforcer la formation, la coordination et les outils nécessaires pour consolider la souveraineté informationnelle du pays
Pour sa part, le directeur du Cigma a rappelé que l’objectif est de stimuler une mobilisation générale de la presse nationale autour de l’action du gouvernement, afin d’informer et de donner la bonne information dans un contexte de cabale médiatique sans précédent contre le Mali. Ibrahima Traoré a également souligné l’importance de permettre un échange direct entre la presse publique, la presse privée et les structures gouvernementales chargées de la communication.
Amadou GUEGUERE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
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