#Mali : Alliance des États du Sahel : les enjeux et défis à la loupe

Un atelier d’échanges et d’appropriation de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES) se tient depuis hier au Mémorial Modibo Keïta.

Publié vendredi 19 avril 2024 à 06:40
#Mali : Alliance des États du Sahel : les enjeux et défis à la loupe

Les officiels après la cérémonie d’ouverture de l’atelier présidée par le ministre Mossa Ag Attaher (c)

 

L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine. Mossa Ag Attaher avait à ses côtés le maire de la Commune III du District de Bamako, Mme Djiré Mariame Diallo et l’ambassadeur du Burkina Faso au Mali, Mme Dembélé Julienne Sanon. 

Cette rencontre, qui prend fin aujourd’hui, examine les opportunités et défis liés à l’intégration sous-régionale pour les États membres de l’organisation. Elle s’emploie aussi à comprendre les enjeux économiques, politiques, environnementaux et sociaux de l’Alliance et à aborder la création prochaine de la Confédération des États du Sahel.

Créée le 16 septembre 2023 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, l’AES a pour objectif d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle aux parties contractantes. Elle traduit en acte concret de la volonté des chefs d’État des trois pays de mettre sur pied un mécanisme de coopération en matière de défense et de sécurité ainsi que de promotion d’une intégration plus poussée dans la région. Cette décision historique de ces chefs d’État fait suite au constat de la nécessité de mutualiser leurs efforts en vue d’apporter des réponses communes et appropriées aux défis sécuritaires auxquels leurs pays sont confrontés.

Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine a assuré que nos autorités, fidèles aux valeurs de la solidarité et de l’unité africaine, sont pleinement engagées pour faire de cette Alliance «un formidable outil d’intégration par et pour les peuples sahéliens et un moteur de croissance et de développement durable et inclusif».

 

INTÉGRATION AFRICAINE- L’une des missions fondamentales du département en charge des Maliens établis à l’Extérieur est de préparer et de mettre en œuvre la politique nationale concernant l’intégration africaine. À cet effet, il a l’initiative et la responsabilité de plusieurs actions dont l’élaboration et la mise en œuvre de mesures destinées à assurer une pleine implication de nos compatriotes établis à l’extérieur dans la réalisation des actions de développement.

S’y ajoutent l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’intégration africaine, la coordination et la promotion des politiques sectorielles en matière d’intégration en vue d’une meilleure cohérence des propositions nationales en liaison avec les ministères concernés. La définition, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des programmes communautaires en vue d’un développement harmonisé et équilibré des États membres font également partie de ces actions.

En lien avec ses missions, le département se doit d’apporter une contribution mirifique à la consolidation de l’AES. D’où la tenue de cet atelier qui se veut un cadre d’échanges et de réflexion autour de cette Alliance, a expliqué le ministre chargé des Maliens établis à l’Extérieur.

Le Mali a toujours été un pays de brassage et d’intégration des cultures et des peuples. Il a toujours exprimé son choix éclairé et souverain en faveur de l’unité africaine depuis les premières heures de son indépendance.

«Pour le Mali, l’intégration africaine est un devoir inaliénable et une mission sacrée», a déclaré Mossa Ag Attaher. Pour lui, l’intégration trouve son fondement dans la nécessité pour les Etats africains de coopérer politiquement, économiquement, militairement, culturellement,… bref, dans tous les pans de la vie pour le bonheur de nos communautés. « Elle est la voie indiquée pour mutualiser les ressources pour faire face aux défis communs, d’accomplir ensemble ce qui aurait été très difficile voire impossible à réaliser par un seul état africain », a renchéri le chef du département en charge des Maliens établis à l’Extérieur.

La vision malienne de l’intégration africaine, qui trouve son fondement dans la Constitution, est clairement définie dans la Politique nationale en matière d’intégration africaine adoptée par les autorités, en 2018. Cette vision est «celle d’une Afrique sans frontière, politiquement unie, formant un seul et unique corps économique et social», a détaillé Mossa Ag Attaher.

En cohérence avec cette vision, notre pays a toujours joué un rôle de premier ordre dans la création ou la mise en place de bon nombre d’organisations d’intégration africaine, notamment l’Organisation de l’unité africaine (OUA) (aujourd’hui, Union africaine), l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). S’y ajoutent la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dont il n’est plus membre, et l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (Uemoa).

Bembablin DOUMBIA

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Par Bembablin DOUMBIA


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Par Bembablin DOUMBIA


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Par Bembablin DOUMBIA


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Par Bembablin DOUMBIA


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Par Bembablin DOUMBIA


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Par Bembablin DOUMBIA


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Par Bembablin DOUMBIA


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