![#Mali : Cour d’assises de Bamako : Acquittés faute de preuves](http://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1713340330.jpg)
En
milieu de semaine dernière, les juges ont fait comparaitre un porteur
d’uniforme du corps des sapeurs-pompiers accusé de «vol en bande et à mains
armées» commis courant 2020.
De
l’acte d’accusation, il ressort que dans la nuit du 18 au 19 août 2020, lors
des évènements qui ont conduit au renversement du pouvoir du président feu
Ibrahim Boubacar Keïta, des individus en uniforme bien armés, ont cambriolé la
Société Socopi-Sarl qui opère dans le transfert d’argent et la vente de crédit
et de téléphone portable.
Cet établissement est situé en plein centre-ville de Bamako au quartier de
Bamako-Coura en face de la rue «Malitel-Da», appartenant à un certain Mahamadou
Sacko.
À
cet effet, les hommes en tenue militaire ont emporté une importante somme
d’argent stocké dans les coffres forts de la société et divers matériels
notamment des téléphones portables, des cartes de crédit de recharge, des
ordinateurs portables dont le préjudice est évalué à la somme de 540.125.000
Fcfa.
Ainsi,
le lendemain, Mahamadou Sacko, par le biais de son conseil, a porté plainte
devant le parquet du Tribunal de grande instance de la Commune III du District
de Bamako. Les enquêtes diligentées par la brigade de gendarmerie du Camp I sur
les différentes vidéos filméés par les caméras de surveillance de la société,
ont abouti à l’interpellation du nommé Assadou Touré, agent de la Protection
civile, présent sur les lieux aux moments des faits.
Par
la suite, une information judiciaire a été ouverte contre le susnommé Assadou
Touré et X pour les faits de vol en bande et à main armée conformément aux
dispositions des articles 252 et 254 du Code pénal. En cours de l’information,
une délégation judiciaire fut donnée à la Brigade d’investigation judiciaire de
la police afin d’interpeler le détenteur du numéro de téléphone 66-30-83-23,
qui a servi à appeler la dame Lalaicha Simpara, employée de cette Société et
propriétaire d’un téléphone portable emporté par les auteurs des faits,
contenant un montant énorme dans le compte d’Unité de Valeur (UV), afin qu’elle
le récupère.
C’est
ainsi, que le nommé Boubou Sangaré, agent de la Police nationale, fut
interpellé et inculpé à son tour pour les faits ci-dessus cités. Tout au long de
l’information judiciaire les nommés Assadou Touré et Boubou Sangaré, tous
inculpés de «vol en bande et à mains armées» conformément aux dispositions des
articles 252 et 254 du Code pénal ont nié les faits qui leur sont reprochés.
Ils expliquent qu’après les patrouilles dans la journée du 18 août 2020, ils
seraient retournés dans la cour du Groupement mobile de sécurité (G.M.S) aux
environs de 18 heures, il aurait bien garé son véhicule Pick-Up tout en
enlevant les deux armes qui s’y trouvent et qui étaient sous sa responsabilité
pour ensuite rentrer se reposer dans la salle de communication, où il aurait
passé toute la nuit.
Non
coupable- Il poursuit que c'est le lendemain, aux environs de 06 heures, en
nettoyant le véhicule Pick-up, qu’il aurait aperçu miraculeusement un téléphone
portable de marque TECHNO SPARK 4 sur le tableau de bord de son véhicule.
Ainsi, croyant que ce téléphone appartenait à l’un de ses agents, il aurait
pris soin, d’appeler afin de le restituer. C’est ainsi, qu’il est tombé sur la dame
Lalaïcha Simpara, propriétaire de ce téléphone qui a promis d’envoyer quelqu’un
le récupérer, mais en vain. Il a insisté à appeler les numéros du répertoire
jusqu’à tomber sur la petite sœur de la darne Lalaïcha afin qu’elle vienne
récupérer le téléphone portable. Donc, pour le suspect, c’est ainsi que son
numéro de téléphone aurait été connu et enregistré par celle-ci.
À
l’audience, même s’ils étaient deux à être suspectés, Assadou a été le seul à
comparaître à la barre. Face aux jurés, le jeune homme est resté constant dans
sa dénégation des faits. Il s’est défendu d’avoir venu en aide à la victime
sans pour autant rien à avoir avec la casse de la boutique. S’il faut le
croire, ce sont des militaires qui l’ont pillée. «Je suis intervenu pour les
dissuader d’arrêter de saccager l’endroit», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il
était de passage lorsqu’il est tombé par hasard sur le pillage de la boutique
par des hommes armés en uniforme.
Présent
à l’audience en sa qualité de partie civile, la victime a clairement démenti
les propos de l’accusé en déclarant avoir été approché par lui le matin des
faits. La partie civile a soutenu que l’accusé avait été identifié par les
images des caméras surveillance. Son conseil est passé à son tour pour enfoncer
le clou. L’avocat s’est dit convaincu de la culpabilité de l’accusé car,
dit-il, ce dernier se trouvait en compagnie des assaillants. Pour lui, tous les
éléments prouvent sa participation aux faits, et les enquêtes l’ont démontré.
Le ministère public qui n’attendait que cela a déclaré que les infractions sont constituées malgré les dénégations de l’accusé quant sa participation à ces actions.
Le
parquet a requis de le maintenir dans les liens des accusations. Le conseil de
l’inculpé n’était pas de cet avis. Selon l’avocat défenseur, il n’y a aucune
preuve reliant son client aux faits. «Il était présent pour aider et non pour
voler», soutient-il mordicus. En outre, la robe noire a soulevé un sérieux
doute quand à la participation de son client.
C’est pourquoi, il a plaidé non coupable. Après délibération, la Cour semble
allée dans ce sens en ne reconnaissant pas coupable son client des faits. Non
reconnu coupable, Assadou a été simplement acquitté. Ce qui n’a pas été le cas
pour son coaccusé qui a écopé d’une peine de mort par contumace en plus du
paiement de la somme de 900 millions de Fcfa.
Tiedié DOUMBIA
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