#Mali : Gestion des cas d’inondations : Les assurances du chef de l’État

À la date du 21 août, il a été constaté 122 cas d’inondations à travers le pays qui ont fait 30 morts et 104 blessés. Un conseil des ministres extraordinaire se tiendra aujourd’hui dans le but de renforcer davantage le dispositif mis en place afin de minimiser les pertes en vies humaines

Publié jeudi 22 août 2024 à 18:19
#Mali : Gestion des cas d’inondations : Les assurances du chef de l’État

Suite aux cas d’inondations ayant créé l’émoi avec des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants dans notre pays, il y a quelques jours, les autorités sont désormais à pied d’œuvre pour renforcer davantage les dispositifs de protection et minimiser les dommages. Ces assurances ont été données, hier, par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, au terme d’une visite qu’il a rendue au Centre de coordination et de gestion des crises (Cecogec), sis dans la zone aéroportuaire de Bamako.

C’était en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw et de plusieurs membres du gouvernement, notamment le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga et de son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, le général Daoud Aly Mohammedine. L’on notait également la présence du chef du Cecogec, le colonel sapeur-pompier Issa Raoul Dana Dabo et d’autres personnalités.

C’est aux environs de 11 heures que le véhicule, transportant le chef de l’État, est arrivé sur les lieux. À sa descente, le colonel Assimi Goïta a eu droit à une haie d’honneur des officiels, notamment le chef du gouvernement et le président du CNT. Dans la foulée, le président de la Transition a visité les locaux du Centre. 

Créé par l’arrêté n°2018-0851/MSPC-SG du 27 mars 2018, le Cecogec est l’outil opérationnel du Comité interministériel de gestion de crises et de catastrophes. Il est activé à tout moment sur ordre du ministre chargé de la Sécurité après avis du Premier ministre. La mission du Centre est d’apporter aux décideurs politiques l’ensemble des informations et des options de réponse ad hoc, leur  permettant d’arbitrer, de coordonner, d’orienter et de décider afin de juguler les effets d’une crise majeure et ce, jusqu’au retour à une situation acceptable voire normale. Ainsi, le Cecogec coordonne la réponse globale à apporter entre toutes les entités concourant au règlement de la crise.

Il ressort de la situation des inondations de l’hivernage 2024 du Centre, qu’à la date du 21 août, 17 régions (Ségou, Koutiala, Koulikoro, Bandiagara, Sikasso, Kayes, Kidal, Bougouni, Mopti, Gao, Tombouctou, Nara, San, Dioila, Kita, Nioro et Douentza) et le District de Bamako ont enregistré 122 cas d’inondations faisant 7.077 ménages touchés, soit 47.374 personnes sinistrées dont 19.347 enfants. Malheureusement, la structure déplore 30 cas de pertes en vies humaines dont 12 à Ségou, six à Gao, cinq à Bamako, trois à Koutiala, un à Koulikoro, un à Kayes, un à San et autant à Kita avec un total de 104 blessés.

Des cas d’effondrement ont été, également, été enregistrés dont 619 à Gao, 41 à Kayes, sept à Tombouctou, six à Bamako, quatre à Ségou, trois à Mopti et autant à Koulikoro. S’y ajoutent trois cas à Kita, un à Sikasso, un à Douentza et autant à Bandiagara. Des cas de foudre ont eu lieu pendant la même période, notamment à Sikasso, Kayes, Ségou et Douentza. De même que des vents violents à Tombouctou, Gao, Nara, Bandiagara et Nioro.

Selon les responsables du Cecogec, la Région de Ségou est la plus affectée avec 2.176 ménages sinistrés faisant un total de 9.936 personnes affectées et 12 cas de pertes en vies humaines. Quant au District de Bamako, il a enregistré 29 cas d’inondations ayant occasionné cinq cas de pertes en vies humaines et 84 blessés. On note, également, 563 ménages affectés, soit 4.639 personnes sinistrées.

 

MINIMISER LES DÉGÂTS- Au terme de la visite, le président de la Transition a indiqué que cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des situations d’inondations par le Centre, qui est un outil opérationnel travaillant sous les ordres du Comité interministériel. Le colonel Assimi Goïta a, ensuite, félicité et encouragé tous les hommes et femmes qui opèrent dans des situations, extrêmement, difficiles pour secourir et assister nos concitoyens.

Il a aussi saisi de l’occasion pour présenter ses condoléances aux familles éprouvées et surtout souhaiter prompt rétablissement aux blessés suite aux cas d’inondations avec des pertes en vies humaines dans notre pays.

Le chef de l’État a, par ailleurs, salué la bonne coordination entre les départements ministériels et les a invités à plus de détermination et d’engagement pour relever ces défis. Cela est d’autant plus nécessaire que ces défis se passent à «un moment difficile». «Mais cela ne nous donne pas d’excuse pour ne pas minimiser les pertes en vies humaines», a reconnu le colonel Assimi Goïta.

Avant d’appeler nos concitoyens à rester vigilants et surtout à respecter les recommandations des services compétents. Dans les jours à venir, les autorités envisagent de prendre d’autres décisions pour renforcer davantage le dispositif qui est en place. Déjà, le Comité interministériel, qui a été mis en place sous les instructions du président de la Transition, travaille en relation avec le Cecogec. Les différents départements ministériels, tels que les ministères en charge de la Santé, des Finances et de la Sécurité travaillent ensemble pour apporter le soutien nécessaire à nos sinistrés, a annoncé le chef de l’État.

Le colonel Assimi Goïta a expliqué qu’en cas de crises, il y a des phases d’intervention qui sont menées par la protection civile. Aussi, il y a la phase d’assistance qui est menée par le ministère en charge de la Santé en termes d’habits et d’équipements pour mettre nos concitoyens à l’abri. «Donc, toutes ces phases de coordination sont un outil mis en place par les autorités et va nous permettre de gérer cette crise», a-t-il déclaré. Et de poursuivre : «Mais au-delà de tout ce que nous avons pu mettre en place, dans les jours à venir, nous allons prendre d’autres mesures».


En d’autres termes, le président Goïta a dit qu’il présidera, aujourd’hui, un conseil des ministres extraordinaire pour voir comment renforcer davantage tout le système qui est déjà en place, permettant de minimiser encore des pertes en vies humaines. Rappelant qu’on ne peut pas arrêter le phénomène, qui est dû au changement climatique, le colonel Assimi Goïta a assuré que leur rôle et mission est de pouvoir minimiser les risques de dégâts matériels et de pertes en vies humaines.

«L’État est à pied d’œuvre. Dans les jours à venir, nous allons renforcer davantage tous ces dispositifs», a-t-il annoncé. Quand bien même qu’il n’y a pas de «risque zéro», le chef de l’État entend tout faire pour sécuriser, protéger et assister nos concitoyens.

Bembablin DOUMBIA

Lire aussi : Aviculture et pisciculture : Une centaine de jeunes formés par l’anpe et la COFOR-MALI

La cérémonie de remise d’attestations de fin de formation et de kits à une centaine de jeunes formés en aviculture (50) et en pisciculture (50) s’est tenue, mardi dernier à la Maison des jeunes de Bamako. L’activité a été organisée par la Coalition des forces juvéniles pour le renouv.

Lire aussi : Projet minier de Kobada : Une matrice d’évaluation des prix adoptée

Les représentants du Projet minier de Kobada de la société Toubani Ressources et son bureau d’études ABCOM, représentant le groupement Insuco-ABCOM pour l’étude d’impact environnemental de ce projet, ont rencontré, mardi dernier à Kangaba, le Comité local de réinstallation du projet .

Lire aussi : Gao : Le palmier doum d’Égypte très convoité

Scientifiquement dénommé «Hyphaene thebaica», ce grand arbre qui peut atteindre 30 mètres de hauteur avec un stipe (tronc) de 40 cm de diamètre est connu sous le nom «Zimini» en bamanankan et «Kangow» en Songhoy. Ses composantes sont sollicitées pour différents besoins et depuis les ann.

Lire aussi : Écoles communautaires à Bamako : Au bord du gouffre

La multiplication démesurée des écoles communautaires, la difficile intégration des enseignants dans la Fonction publique des Collectivités territoriales et l’irrégularité du paiement du fonds Adars étouffent ces établissements. Pourtant, ceux-ci sont censés accroître la scolarité dans.

Lire aussi : L’enseignement franco-arabe à Bamako : Quand le système attire des apprenants

La communauté internationale célèbre, le 18 décembre, la Journée mondiale de la langue arabe. Dans notre pays, les medersas ont largement contribué à la promotion de cette langue parlée par plus de 400 millions de personnes à travers le monde. Ces établissements ont été confinés pendant.

Lire aussi : Santé : Vers un repositionnement stratégique des SSP au Mali

La ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel-major Assa Badiallo Touré, a procédé ce mardi 16 décembre, à l’ouverture officielle des travaux de la table ronde consacrée aux Soins de santé primaires (SSP), en présence de nombreuses personnalités..

Les articles de l'auteur

Session d’octobre du CNT : Une vingtaine de projets et de proposition de loi examinés

Les travaux de la session ordinaire d’octobre 2025 du Conseil national de Transition (CNT) se sont achevés, ce jeudi au CICB. Le président du CNT, le Général de corps d’armée Malick Diaw a, dans son discours de clôture, indiqué que cette session de 75 jours a permis à son institution d’examiner une vingtaine de projets et de proposition de loi intéressant la vie de la nation..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié jeudi 18 décembre 2025 à 15:19

Profession d’architecte : Les architectes de l’espace Uemoa autorisés à exercer au Mali avec droit de libre circulation et d’établissement

Dans une vision globale, l’architecture est reconnue comme l’art de concevoir, d’organiser les espaces et les bâtiments. Le texte adopté par l’organe législatif renforcera le niveau de formation dans le domaine, mais aussi son accréditation dans notre pays et l’espace Uemoa.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mercredi 17 décembre 2025 à 10:41

Région de Bougouni : L’armée détruit deux bases des groupes terroristes

Les Forces armées maliennes (FAMa) continuent avec abnégation leur mission d’escorte des camions transportant du carburant dans notre pays. C’est ainsi que dans le cadre d'une mission d'appui aérien au profit d'un convoi de carburant sur l'axe Kadiana-Kolondiéba-Bougouni, l' aviation a effectué des frappes sur deux bases des groupes armés terroristes situées en forêt..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 16 décembre 2025 à 14:49

3è conférence des présidents d’assemblées législatives africaines : Malick Diaw partage la vision du Mali et de l´AES

Le Président du Conseil national de Transition (CNT), le Général de corps d’armée Malick Diaw a participé, du 12 au 14 décembre, à la 3è conférence des présidents d’assemblées législatives africaines à Rabat au Maroc. Le premier responsable de l’organe législatif et sa délégation ont ainsi pris part, pour la première fois, à cette rencontre dont le thème était : «Leadership législatif et diplomatie parlementaire dans un ordre mondial en mutation»..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié lundi 15 décembre 2025 à 09:13

29è édition de l’EID : Une batterie de recommandations formulée par le jury d’honneur

Les travaux de la 29è session de l’Espace d’interpellation démocratique (EID) se sont déroulés le mercredi 10 décembre au CICB, sous la présidence du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux Mamoudou Kassogué..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 14:21

Koulouba : Le Président Goïta inaugure les Places de «Mali Tièbaw» et de «Mali Kèlèmasaw»

À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 09:23

29è session de l'EID : 24 dossiers retenus pour lecture

La 29è édition de l´Espace d'interpellation démocratique ( EID) s'est tenue, ce mercredi 10 decembre au Centre international de conférences de Bamako. L'ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l´Homme, Garde des Sceaux Mamoudou Kassogué, en présence du mediateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé et plusieurs autres personnalités du pays..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mercredi 10 décembre 2025 à 17:58

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner