![#Mali : Mouton de Tabaski : 61% des besoins du Sénégal seront couverts par le Mali](http://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1716319096.jpg)
Mise à la disposition des éleveurs maliens d’un lot de macarons pour les camions transportant le bétail
Cette
visite de travail avait pour objectif de partager avec nos autorités et les
acteurs de la filière bétail et viande, l’ensemble des dispositions prises par
le gouvernement du Sénégal pour une bonne préparation de la fête de Tabaski. Elle a été également l’occasion de souligner
l’exemplarité de la coopération entre nos deux pays et d’échanger sur les
opportunités existantes dans le domaine de l’élevage.
Le
ministre sénégalais a rappelé que la Tabaski, au-delà de son caractère
religieux et social, constitue un moment fort d’échanges commerciaux entre nos
deux pays. «Les importations à partir de la République sœur du Mali ont
contribué significativement à la couverture de nos besoins nationaux… En 2023,
le cumul des importations s’élevait à 246.165 têtes de moutons dont 149.315 en
provenance du Mali, soit 60,66% des importations», a expliqué Dr Mabouba
Diagne. Il a informé que les besoins d’importation du Sénégal sont, pour cette
année, estimés à 250.000 têtes de moutons dont 61% seront couverts par le Mali.
À cet
effet, a-t-il dit, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, à travers sa
lettre circulaire en date du 15 avril 2024, a déjà pris toutes les mesures
nécessaires à même de faciliter l’exportation de moutons vers le Sénégal. Il
s’agit notamment de l’exonération des droits et taxes sur les moutons de
Tabaski, l’assouplissement du contrôle des camions et véhicules transportant
des moutons, l’autorisation de la présence, à bord de chaque camion, de trois
bergers chargés de la surveillance des animaux transportés.
En plus, le chef du
gouvernement sénégalais a instruit l’ensemble des ministères concernés pour
assurer de bonnes conditions d’accueil aux opérateurs maliens. Des points de
vente dotés de toutes les commodités requises, ont été aménagés. Dr Mabouba Diagne
a précisé que ces mesures sont applicables du 19 avril au 2 août 2024, soit 60
jours avant la Tabaski et 45 jours après.
Le
ministre sénégalais de l’Agriculture a aussi mis à la disposition des éleveurs
maliens, un lot de macarons pour les camions transportant le bétail. Tous les
documents nécessaires, selon lui, seront disponibles au niveau des postes
vétérinaires frontaliers. Il a rassuré que tous les départements ministériels
concernés par l’organisation de la Tabaski restent attentifs à toutes les sollicitations
afin de garantir un bon séjour des opérateurs maliens au Sénégal.
Pour sa
part, le ministre Youba BA a exprimé toute sa reconnaissance aux autorités
sénégalaises pour cette visite de travail qui témoigne de l’attachement à la
satisfaction des besoins de la population sénégalaise notamment en produits
animaux. Il a aussi réitéré sa disponibilité à soutenir le développement des
échanges commerciaux entre les deux pays, en facilitant la participation des
acteurs de la filière bétail-viande du Mali à la campagne 2024 de vente de
moutons de Tabaski au Sénégal.
«Au regard de l’importance de la coopération
entre le Mali et le Sénégal, la réussite de l’opération Tabaski dans chacun de
nos pays tient à cœur les autorités, car nous partageons le même espace
géographique, les mêmes communautés et les mêmes défis», a déclaré Youba Ba,
avant de partager certains défis majeurs qui assaillent les systèmes de
production animale dans les pays du Sahel, notamment le changement climatique,
l’insécurité et la pression démographique sur les espaces pastoraux.
Les
marchands exportateurs de bétail réunis sous la houlette de l’Interprofession
de la filière bétail et viande (IFBV) au Mali ont, à travers leur président
Mamoudou Abdoulaye Diallo, porté à la connaissance de la délégation
sénégalaise, les difficultés récurrentes qu’ils rencontrent pendant leurs
déplacements pour l’opération Tabaski au Sénégal. Il a insisté sur l’insécurité
sur les sites de vente du bétail, le manque d’assistance aux éleveurs maliens
en cas de vol ou d’agression, la non affectation de sites spécifiques aux
marchands à bétail maliens sur les zones de ventes. Sans oublier les multiples
tracasseries sur le long de l’axe routier Bamako Dakar et l’exigence d’utiliser
des véhicules sénégalais pour le transport des animaux, une fois arrivés sur le
territoire sénégalais.
Pour
améliorer les conditions de ventes des moutons au Sénégal, les acteurs de
l’interprofession attendent, entre autres, la sécurisation des sites pendant
toute la durée de la période de Tabaski par des policiers, l’aménagement et la
sécurisation des sites avec de l’eau en permanence pour l’abreuvement des
animaux et la disponibilité de l’aliment bétail. Par ailleurs, le président de
l’Interprofession de l’IFBV a annoncé que les préparatifs vont bon train.
À ce
jour, plus de 27.197 moutons sont prêts pour le départ. «Nos marchands
poursuivent la collecte des moutons au niveau des marchés primaires et cela
viendra s’ajouter à ce qui est déjà recensé. Nous espérons combler toutes vos
attentes pour cette campagne 2024», a déclaré Mamoudou Abdoulaye Diallo.
Au cours
de son séjour, le ministre sénégalais de l’Agriculture, de la Souveraineté
alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, a discuté avec son homologue
malien, Youba Ba, sur un autre projet portant sur l’auto-suffisance alimentaire
en viande et en produits laitiers entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali.
Le ministre sénégalais dira que son pays importe dans l’ordre 66 milliards de Fcfa en produits laitiers et le Mali entre 25 et 30 milliards de Fcfa. Ces deux pays, sans la Mauritanie, importent 100 milliards de Fcfa par an. «Nous sommes en train d’explorer un projet régional pour peut-être importer au début 100.000 vaches (des Montbéliardes) du Brésil. Aussi, pour aménager entre 30.000 et 50.000 hectares pour faire de l’ensilage de sorgho et du maïs... Cela va nous rapprocher davantage et va booster l’autosuffisance et la sécurité alimentaire dans nos pays», a-t-il déclaré.
Makan SISSOKO
Cette situation est l’une des conséquences de la crise énergétique. D’après les spécialistes, l’utilisation massive des groupes électrogènes entraîne un surcroît d’émissions de gaz à effet de serre, empêchant les nuages de s’accumuler pour donner de la pluie.
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Ces moutons sont disponibles dans le District de Bamako, notamment sur les sites de vente de Sogoniko, Badialan I, Lafiabougou, Torokorobougou et dans les Régions de Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti. Leurs prix varient de 60.000 à 140.000 Fcfa.
Cette situation est due à plusieurs facteurs. Les marchands dénoncent le prix élevé des aliments bétail, les tracasseries au niveau des postes de contrôle et les frais élevés du transport des bêtes.
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