
Le procès de Mme Bouaré Fily Sissoko (ancienne ministre de l’Économie et des Finances) et coaccusés a repris, mercredi dernier avec les débats de fonds. Ce procès au retentissement national est entré dans le vif du sujet avec la comparution de l’ex-patronne de l’hôtel des Finances pour répondre des chefs d’accusation «de faux en écriture, usage de faux, atteinte aux biens publics, corruption, trafic d’influence et favoritisme» dans l’achat de l’avion présidentiel sous l’ancien président de la République, feu Ibrahim Boubacar Keïta. Il était environ 10 h quand l’ancienne ministre chargée des Finances a été appelée à la barre.
C’est une Fily Sissoko très sereine qui a commencé à réfuter les faits qui lui sont reprochés. «Je rejette formellement les faits dans son entièreté», a déclaré l’accusée, ajoutant qu’elle a toujours bien servi son pays. Mais surtout souhaite que la vérité éclate au grand jour pour laver son «honneur et préserver sa dignité».
Sur l’achat de l’avion présidentiel, la dame Fily Sissoko indiquera n’avoir été impliquée qu’au moment du paiement des sommes où sa signature était requise. «J’ai été mise devant les faits accomplis en ce sens que les contrats d’acquisition me sont parvenus signés du ministre de la Défense Soumeylou Boubeye Maïga avec la lettre d’intention d’achat à l’appui», a-t-elle clairement expliqué. Tout en précisant que la procédure d’achat était gérée par le Premier ministre d’alors Oumar Tatam Ly, le ministre chargé de la Défense à l’époque, Soumeylou Boubeye Maïga, et Madani Touré alors chargé du Budget.
Selon l’accusée, l’État s’était déjà engagé dans l’achat de l’avion. Elle expliquera avoir été donc impliquée financièrement pour honorer cet engagement, d’où la lettre d’intention et l’instruction de régler les versements.
À la question de violation de la loi de passation des marchés publics en la matière du président de la Cour, Bamassa Sissoko, Fily Sissoko répondra que l’acquisition sortait du champ d’application de ces textes d’où la dérogation spéciale. «En aucun moment, je ne ferais d’entourloupe avec le denier public parce que c’est l’argent de celui qui n’a même pas de quoi à manger», a-t-elle martelé.
Le président de la Cour d’enchaîner avec les questions en lui demandant le coût de l’achat de l’avion. Et l’ancienne ministre de répondre un peu plus de 18,5 milliards de Fcfa. Le président de la Cour a rebondi en expliquant que des pièces du Trésor public, il ressort que le coût est de plus de 21 milliards de Fcfa. «J’ai pas connaissance de cette somme. Pourtant celle mise à ma disposition provient également de la Trésorerie publique», a répondu Mme Bouaré Fily Sissoko. Et la somme de plus de 7 milliards de Fcfa indiquée par Soumeylou Boubeye Maïga au Vérificateur général, a questionné le président Bamassa Sissoko ? L’accusée a exprimé son étonnement face à ce montant.
Par ailleurs, l’ancienne locataire de l’hôtel des Finances a indiqué que l’achat de l’aéronef n’était pas prévu dans le budget et qu’il lui avait été demandé par le Premier ministre de trouver une formule s’agissant d’une décision de principe. Sur la nécessité de l’achat, elle a expliqué que la location d’avion lors des multiples déplacements du président coûtait mensuellement 330 millions de Fcfa.
Pour les membres de la Cour, c’est la manière par laquelle, l’appareil a été acheté qui pose problème pas l’engin lui-même. La Cour reste convaincue qu’il y a eu surfacturation dans cet achat. Mme Bouaré Fily soutient n’avoir pas connaissance de cela. «Ce dossier d’achat de l’avion présidentiel, je l’ai piloté comptablement parlant en toute bonne foi», a-t-elle soutenu, ajoutant que l’avion est là sans problème et le coût est bien vérifiable.
Durant plus de 4 heures de débats avec les juges, l’ancienne ministre est restée sur sa position. Elle rejette les chefs d’accusation.
Tamba CAMARA
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