
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
Sur le plan politique, le rapport note qu’une
fois l’élaboration du projet de Constitution achevée en mars, les autorités
maliennes ont entrepris de faire connaître le document auprès de la population.
Et le 5 mai, le gouvernement a annoncé le référendum constitutionnel pour le 18
juin.
Selon lui, l’annonce de cette nouvelle date a été saluée par la
Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) comme une
étape importante dans la mise en œuvre du calendrier de la Transition.
Le secrétaire général de l’ONU souligne aussi la poursuite de la mise en
place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) dans les
régions. Il rappelle aussi que le 10
mai, le conseil des ministres a adopté une ordonnance modifiant certaines
dispositions de la loi électorale afin de faciliter la préparation du
référendum.
Dans le cadre de l’Accord pour la paix, l’équipe de médiation
internationale a poursuivi ses consultations avec les parties afin de faciliter
la reprise des travaux des mécanismes de suivi, a indiqué Antonio Guterres,
ajoutant qu’en parallèle, le représentant spécial pour le Mali et le chef de
file de la médiation ont continué de dialoguer avec les parties afin de
garantir une compréhension commune des actions proposées et de la voie à
suivre.
Le rapport rappelle que le 12 mai à Kidal, le ministre en charge de la Réconciliation nationale et de la Paix, le colonel-major Ismaël Wagué, a rencontré des représentants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme pour rétablir un sentiment de confiance et faciliter la reprise des travaux des mécanismes de suivi. Il précise toutefois que tout cela a eu lieu sur fond de tensions croissantes entre les parties, résultant du survol par un avion des Forces armées maliennes (FAMa) le 5 avril, de zones situées dans le Nord du pays dont Kidal.
OPÉRATIONS DES FAMa- S’agissant de l’évolution des conditions de sécurité, le rapport relève la poursuite de la prise pour cible d’installations de l’État telles que des postes de douane et forestiers par des extrémistes dans le Sud et l’Ouest du pays.
D’après les chiffres
recueillis par la Minusma, entre le 1er juillet 2022 et le 22 mai 2023, 1002
civils ont été tués et 445 autres blessés en raison du conflit armé, lors de
détonations d’engins explosifs improvisés et du fait d’actes criminels. Ce qui
marque une diminution par rapport aux 1.556 morts et 530 blessés civils
enregistrés pour la période du 1er juillet 2021 au 30 juin 2022. Le secrétaire
général de l’Onu attribue cette baisse du nombre de victimes civiles à la
pression exercée par les opérations militaires des FAMa sur les groupes
extrémistes ainsi qu’à un changement de tactique de la part de ces derniers.
En outre, le rapport signale que la situation humanitaire est restée
alarmante. D’après Antonio Guterres, les organisations humanitaires travaillant
dans le cadre du plan de réponse humanitaire coordonné par les Nations unies
ont estimé qu’en 2023, 8,8 millions de
personnes auraient besoin d’une assistance et d’une protection humanitaires
dans le pays, soit une augmentation de 17 % par rapport à l’année précédente.
Concernant la Transition politique, le rapport
relève que le 19 avril, le comité technique chargé du suivi du calendrier de
transition composé d’experts de la Cedeao, de l’Union africaine et de la
Minusma ainsi que de Maliens, s’est réuni pour évaluer l’état d’avancement des
57 activités que les autorités maliennes avaient décidé de mettre en œuvre
entre juillet 2022 et mars 2024.
Lors de la session, il a été déterminé que 38
activités avaient été entreprises dont 23 étaient achevées. Les 15 activités en
cours, dont certaines avaient connu des retards, concernaient la liste
électorale (2), le référendum constitutionnel (7), les élections locales (3),
l’organisation des élections législatives et présidentielle (2) et
l’opérationnalisation de l’Aige (1).
Pour Antonio Guterres, les six lois sur la
réorganisation territoriale et administrative coïncident pour l’essentiel avec
la disposition de l’Accord appelant à l’édification d’une nouvelle architecture
institutionnelle afin de permettre aux populations du Nord du pays de gérer
leurs propres affaires, par l’intermédiaire de représentants élus aux conseils
régionaux et locaux et d’accroître leur représentation dans les institutions
nationales.
Aussi, le document évoque la
publication par l’Observateur indépendant, en mars, d’une étude comparative
répondant à une demande de l’équipe de médiation internationale, dans laquelle
le constat est que le projet de Constitution reste dans le même esprit que
l’Accord dont il intègre plusieurs aspects.
Il s’agit, entre autres, de la mise en place de la deuxième chambre du Parlement sous la dénomination de Sénat, de la revalorisation du rôle des entités de justice traditionnelle tels que les Cadis ainsi que la reconnaissance des langues nationales en tant que langues officielles. Antonio Guterres soutient que si elle est adoptée, la nouvelle Constitution entraînera l’application de certaines dispositions de l’Accord.
Dieudonné DIAMA
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