
Il a aussi exprimé la vision du gouvernement par rapport à la paix et au développement au Mali et dans le Sahel
Comme
ces dernières années, le discours du représentant du Mali s’est focalisé sur la situation sécuritaire dans le
pays et dans le Sahel. Pour Abdoulaye Diop, la paix et la sécurité restent
la priorité pour les populations du Mali et du Sahel, après plus d’une décennie
de violences aux conséquences particulièrement dévastatrices. Pourtant, cette
région était connue comme un havre de paix, de cohésion sociale et de vivre
ensemble entre les communautés qui la composent.
«Pour
sa part, le Mali a décidé de changer de paradigme et de prendre son destin en
main. Ainsi, au plan sécuritaire, le Mali a accordé la priorité au
renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité maliennes, afin
de leur permettre de s’acquitter de leurs missions régaliennes de défense
du territoire national et de protection des populations et des biens», a-t-il
déclaré, précisant que le peuple malien a repris confiance
aujourd’hui dans son outil de défense et les populations sont
encouragées par les résultats engrangés dans la lutte contre les groupes armés
terroristes et leurs sponsors étatiques étrangers.
Comme
le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga en 2021 et le Premier ministre par
intérim, le colonel Abdoulaye Maïga en 2022, le chef de la diplomatie malienne
a pointé du doigt la responsabilité de la France dans la dégradation de la
situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel. « Il y a lieu de rappeler que
le 15 août 2022, le gouvernement du Mali avait alerté le Conseil de sécurité
sur les actes d’hostilité et d’agression de la France.
Au lieu de cesser ces
agissements, ce pays, membre permanent du Conseil de sécurité, continue, en
toute impunité, ses manœuvres de déstabilisation du Mali et du Sahel, comme en
témoigne la récente libération de terroristes dans la zone des trois frontières
du Burkina Faso, du Mali et du Niger, en dehors de tout cadre judiciaire et à
l’insu des États concernés, pour perpétrer plus d’actions terroristes contre
nos populations civiles et nos Forces de défense et de sécurité», a-t-il
dénoncé.
Les actes hostiles de la France, a fait remarquer le ministre Diop, s’illustrent également par ses interventions intempestives et illégales pour retarde, voire empêcher le traitement de nos demandes de financement dans plusieurs institutions financières sous-régionales, régionales et internationales. Le même pays tente, et parfois parvient malheureusement à instrumentaliser des organisations sous- régionales africaines, opposant des pays frères les uns aux autres, uniquement pour ses intérêts géopolitiques, dans une démarche néocoloniale et paternaliste, a-t-il regretté.
ÉLECTIONS
GÉNÉRALES DANS LES PROCHAINS MOIS- Notre pays, a indiqué Abdoulaye Diop, est
conscient du fait que l’action militaire seule ne suffit pas pour enrayer de
manière durable les défis complexes liés au terrorisme et à certaines
problématiques de la gouvernance du pays. C’est la raison pour laquelle le
gouvernement s’est doté d’une stratégie intégrée, qui comprend les
réformes politiques et institutionnelles, le volet développement, la prise
en compte des préoccupations spécifiques de la jeunesse, des femmes, y compris
l’emploi et leur représentation dans les instances de décision aux niveaux
local et national.
Pour
créer les conditions permettant de réaliser les aspirations profondes des
populations maliennes au changement, le gouvernement s’est engagé dans la mise
en œuvre de réformes politiques et institutionnelles nécessaires à la
refondation de l’État. Participe de cette dynamique, l’organisation réussie, le
18 juin 2023, du référendum sur la nouvelle Constitution du Mali, adoptée à
plus de 96%. Sa promulgation par le chef de l’État, le 22 juillet 2023,
consacre l’avènement de la IVè République du Mali.
Pour
le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale,
en passant ce cap, le gouvernement donne le gage d’une volonté réelle pour
le retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé, y compris
l’organisation, dans les tout-prochains mois, des élections générales. Par
rapport à la Minusma, le ministre Diop dira qu’après dix ans de présence
dans mon pays, celle-ci n’a pas été à la hauteur des menaces.
« Durant sa
présence sur le territoire national, la situation sécuritaire au Mali n’a fait
que se dégrader. L’insécurité, qui était cantonnée dans les régions du Nord du
Mali, au moment de son déploiement en 2013, a atteint les régions du Centre et
du Sud. Cette propagation de l’insécurité est, fort heureusement, en cours de
fléchissement grâce aux succès indéniables remportés sur le terrain par les
Forces armées maliennes, malgré les défis inhérents à ce type d’opérations »,
a-t-il relevé.
Pour
Abdoulaye Diop, le gouvernement travaille avec la Minusma en vue de
son retrait ordonné, coordonné et sécurisé du Mali, et ce, dans le délai
imparti du 31 décembre 2023, conformément aux dispositions de la résolution
2690 du 30 juin 2023 du Conseil de sécurité. Le gouvernement de la
République du Mali n’envisage pas de proroger ce délai, a-t-il insisté.
Toutefois,
le chef de la diplomatie malienne précisera que le retrait de la
Minusma ne signifie pas la fin de la coopération entre l’Organisation des
Nations unies et la République du Mali. Il a aussi souligné que
dans une dynamique d’appropriation nationale, le
gouvernement s’attèle à poursuivre la mise en œuvre efficiente et
intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du
processus d’Alger avec nos frères des mouvements signataires qui le souhaitent.
« Nous nous réjouissons du chemin déjà parcouru depuis la signature de l’Accord
en 2015, y compris l’adoption de la nouvelle Constitution qui prend en charge
plusieurs dispositions de l’Accord », a-t-il dit.
Face à la persistance de la menace terroriste, le ministre Diop a déclaré que le gouvernement est plus que jamais déterminé à exercer sa souveraineté, asseoir son autorité, toute son autorité sur l’ensemble du territoire national. « Face aux attaques obscurantistes, l’offensive des Forces de défense et de sécurité se poursuivra et la riposte sera immédiate et ferme. C’était le cas récemment à Bourem où nos vaillants soldats ont repoussé une attaque de ces bandes criminelles et obscurantistes, en leur infligeant des pertes substantielles», a-t-il relevé.
SOLIDARITÉ
AGISSANTE DE LA RUSSIE- Sur le plan sous-régional, régional et
international, le chef de la diplomatie malienne
qui s’est également exprimé à la tribune de l’ONU au nom du chef
de l’État du Niger, le général de brigade Abdourahamane Tiani
empêché de se rendre à New York, notera que le Mali réitère
sa solidarité et son soutien total au gouvernement et au peuple frère
de ce pays voisin. Estimant que toute agression de la part de la Cedeao contre
le Niger sera désastreuse pour toute la région, Abdoulaye Diop a rappelé le cas
de la Libye par l’OTAN en 2011, soutenu par l’ONU.
Par
ailleurs, Abdoulaye Diop a indiqué que dans la mise en œuvre de la
vision du chef de l’état pour l’émergence d’un Mali nouveau, libéré de
toute domination extérieure, le gouvernement est honoré de compter sur des
partenaires sincères, sur des pays qui valorisent les relations d’égal à égal
dans le respect mutuel. À cet égard, il a adressé une mention
spéciale à la Fédération de Russie pour sa solidarité agissante et son
engagement fiable, tant sur le plan bilatéral que multilatéral.
Selon
le ministre Diop, le Mali demeure engagé pour le renforcement des
mécanismes régionaux et sous-régionaux africains, qui défendraient
véritablement et prioritairement les intérêts des populations africaines.
Fidèle à sa vocation panafricaniste, réaffirmée dans ses constitutions
successives, le Mali réitère son adhésion à tous les mécanismes de sécurité collective
pertinents, notamment ceux dans lesquels le leadership africain est affirmé et
l’instrumentalisation combattue. C’est tout le sens de la création, le 16
septembre 2023, de l’Alliance des états du Sahel, par le Burkina Faso, le Mali
et le Niger par la signature de la Charte du Liptako-Gourma.
Cette
organisation, a-t-il expliqué, vise à établir une architecture de défense
collective et d’assistance mutuelle, dans le but de lutter contre toute forme
d’agression, toute forme de terrorisme et la criminalité en bande organisée
dans l’espace commun de l’Alliance.
Synthèse
Madiba KEÏTA
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