
Le nombre de centres de basket-ball ne se compte plus dans notre pays. Ils font le bonheur des milliers d’enfants qui rêvent de faire carrière dans la balle au panier. L’Essor a visité quelques sites du District de Bamako
L’équipe de basket de l’AS Mandé s’entraîne à
Lafiabougou. Ce mardi de février, il est 17h : des jeunes s’amusent sur le
terrain avec le ballon, sous le regard de coach Moussa Sidibé «Kemp». Le
technicien ordonne à un autre groupe de se préparer à monter sur le plancher.
Après quelques minutes d’exercice, Kemp divise le groupe en deux.
«Restez
concentrés, je ne veux pas de pertes de ballons», lance-t-il d’une voix ferme
aux mômes. La séance d’entraînement peut alors commencer et va durer près de
trois quarts d’heures. Depuis plusieurs années, Kemp consacre ses après-midi à
l’encadrement des enfants et une grande majorité des basketteurs et basketteuses
qui font aujourd’hui la fierté de l’AS Mandé, sont passés par son «école».
Son
centre compte aujourd’hui, une soixantaine de pensionnaires, filles et garçons
confondus. «La première condition pour accéder à notre centre est la
scolarisation de l’enfant. L’âge d’inscription est de six ans et chaque enfant
paie 5.000 Fcfa par mois. Toutefois, compte tenu de la situation de certains mômes,
la cotisation n’est pas obligatoire pour tout le monde», explique Moussa Sidibé.
Lors de la saison écoulée, le technicien s’est
illustré avec l’équipe masculine de l’AS Mandé, en atteignant le dernier Carré
d’as du championnat national et la finale de la Coupe du Mali. «Si je suis là
aujourd’hui, c’est grâce à Hamane Niang (ancien président de la Fédération malienne
de basket-ball et ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, ndlr) et à feu
Amadou Toumani Touré (ancien président de la République, ndlr).
Ces deux hommes ont beaucoup contribué à la promotion du basket-ball malien à travers la réalisation des infrastructures et la formation à la base. Je ne me lasse jamais de dire à mes collègues que la bonne formation des enfants passe par des centres performants. La formation des enfants est totalement différente de celle des adultes. Avec les enfants, il faut surtout mettre l’accent sur le travail d’éducation et les exercices spécifiques».
Après Lafiabougou, cap sur le Centre de
formation de basketball de Faso-Kanu en Commune VI du District de Bamako. Sur
le terrain, des dizaines d’adolescents s’affrontent dans un concours de dunk
(paniers, ndlr). Arrêté aux abords du terrain, l’entraîneur Ali Traoré donne
des consignes. «Étirez vous au niveau du plot, réception de la balle avec les
deux mains, conduisez le ballon entre les deux jambes.
Maintenant, appuis alternés», explique -t-il aux enfants. Les mômes font montre d’enthousiasme et d’assiduité sur le terrain. Ils seront heureux et ne montrent aucun signe de lassitude. à l’image de Boubacar, ils nourrissent le même rêve : faire carrière dans le basket-ball. à chaque fois qu’il voit à la télé les images de réception ou de récompense des sélections nationales, leur amour pour le basket-ball augmente.
Situé à Kalaban-Coura, le centre Kalaban sport club (KSC) a été le centre créé en 2001 par Amadou Samaké. L’objectif de ce centre est de développer le sport, notamment le basket-ball. «C’est grâce à Aba Touré que j’ai pu aménager ce terrain de basket et c’est lui (Aba Touré, ndlr) qui a équipé le centre et qui paie les frais de participation de nos équipes aux compétitions de la ligue», indique le promoteur du centre Amadou Samaké. Selon le technicien, plusieurs basketteurs formés par le centre font aujourd’hui les beaux jours des grands clubs du Mali et des sélections nationales juniors et seniors.
Le
technicien citera, entre autres, Hawa Kamissoko, Kadiatou Samaké, Chaka Samaké,
Bassékou Binké Diallo. Kalaban sport club est affilié à la Fédération malienne
de basket-ball (FMBB) et participe chaque année aux compétitions nationales. «Le
centre est ouvert à tous les jeunes de Kalaban-Coura.
Je travaille uniquement pour l’avenir du basket et du sport en général. Nous recevons des enfants âgés de 7 à 23 ans. L’avantage de Kalaban sport club, c’est que nous avons un expert FIBA qui assure la formation continue des formateurs», précise Amadou Samaké.
UNE BONNE POLITIQUE DE FORMATION -Au Centre de
référence de Bamako (CRB), ce sont près de 160 jeunes qui pratiquent le basket,
toutes catégories confondues. Ici, les frais d’inscription s’élèvent à 5.000
Fcfa, contre 1.500 Fcfa pour la mensualité. Pour l’entraîneur du centre, Cheick
Oumar Fofana, l’une des particularités du CRB, c’est la formation continue.
«La
fédération organise beaucoup de sessions pour les entraîneurs. Nous mettons les
vidéos de ces sessions de formation à la disposition de nos encadreurs et ça
les aide beaucoup», fait remarquer Cheick Oumar Fofana qui est détenteur d’un
diplôme de niveau II FIBA. Âgée de 14 ans, Fatoumata Diarra fait partie des
pensionnaires du centre. «Je rêve de jouer en équipe nationale et gagner de
l’argent pour aider mes parents», confie cette adolescente qui fréquente le
centre depuis déjà une demi-douzaine d’années.
Pour Mamadou Boubel Konaté, responsable des finances et du marketing et directeur technique national-adjoint de la FMBB, le secret de la réussite du basket-ball réside dans la formation à la base. «Il n y’a pas de recette miracle. Si le Mali règne en maître sur le basket africain de catégorie d’âge, c’est tout simplement parce que notre basketball a une bonne politique de formation à la base. Personnellement, je n’ai pas été surpris par les performances des sélections nationales, notamment les U19 filles.
Les filles ont grandi ensemble et ont évolué chez les U16, les -U17 et les-U18, avant d’être -U19. Presque tous les éléments de cette sélection ont disputé au moins deux Afrobasket et deux Coupes du monde. Aujourd’hui, la plupart évolue dans des championnats étrangers, notamment en Espagne et aux états-Unis», explique Mamadou Boubel Konaté.
En 2021, rappellera le technicien, les filles
U19 se sont classées 4è de la Coupe du monde en Hongrie, une première dans
l’histoire du basket-ball africain. Quatre joueuses issues de cette génération
ont intégré la sélection senior et participé au dernier Afrobasket au Cameroun.
Pour les garçons, l’effectif de l’équipe qui a participé à l’Afrobasket à
Kigali (Rwanda) était composé à 70% de jeunes joueurs.
Cela fera dire à Mamadou Boubel Konaté que dans quatre à cinq ans, les deux sélections nationales seniors seront majoritairement composées de jeunes joueurs. «A mon avis, notre pays aura l’une des plus jeunes équipes du continent», parie le responsable des finances et du marketing et directeur technique national-adjoint de la FMBB. C’est tout le mal que nous souhaitons pour le monde du basket national qui fait vibrer le pays depuis plus d’une décennie.
Seibou Sambri KAMISSOKO
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