Une vue des patients en attente de leur consultation
Après avoir observé un mouvement d’arrêt de travail du 23 au 27 janvier puis du 30 janvier au 3 février
dernier, la section du Syndicat national de la santé de l’action sociale et de
la promotion de la famille (SNS-AS-PF) du Centre hospitalier universitaire
(CHU) du Point G a entamé hier une grève illimitée pour non satisfaction de ses
doléances qui tournent autour de 12
points comme le paiement intégral des arriérés d’émoluments, l’uniformisation
des montants desdits émoluments selon le grade et conformément aux directives
initiales des modes de calcul. Les grévistes dénoncent surtout la mutation
abusive d’un responsable syndical du nom de
Fousseini Coulibaly.
Pour le secrétaire général adjoint de la section syndicale
du Point G, Pr Guida Landouré, cette mutation est une violation flagrante de la
loi n°98-012 du 19 janvier 1998 régissant les relations entre l’administration
et les usagers des services publics en son article 7.
Le syndicaliste a aussi dénoncé
les intimidations de la direction à travers la convocation au tribunal des
responsables syndicaux, les mutations et demandes d’explication sélectives et
non justifiées de ces derniers malgré les mises en garde de l’Union nationale
des travailleurs du Mali (UNTM).
Pr Guida Landouré réclame le respect de la liberté syndicale au
CHU du Point G, l’arrêt de l’immixtion du directeur général dans les affaires
syndicales. Y compris le paiement intégral des ristournes et prime de garde du
quatrième trimestre de tout le personnel dans les délais.
Le secrétaire général adjoint exige également
l’audit des états d’avancement du personnel contractuel au titre de l’année 2022,
le recrutement des techniciens de surface et dans le corps infirmier afin d’en
finir avec des années de bénévolat. Tout comme, l’amélioration du plateau technique.
Pr Guida Landouré a
tout de même indiqué que le service minimum est assuré et que certains services stratégiques fonctionnent
normalement comme le service de dialyse, la chimiothérapie, la psychiatrie et
le service anti-VIH.
Le directeur général CHU du Point G, Pr Illo Bella Diall,
a soutenu que la grève n’était pas du
tout suivie car tous les médecins et infirmiers étaient à leur poste. À l’en
croire, l’affluence était au rendez-vous hier matin devant le bureau des entrées.
Et d’ajouter que les services qui ne sont pas ouverts sont ceux occupés par les
grévistes.
Au moment de notre passage, le service du bureau des entrées de l’hôpital avait enregistré 233 tickets pour les consultations dans les différents services. Ce qui atteste les propos du directeur général par rapport à l’affluence.
Fatoumata NAPHO
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