Cette nomination par ses pairs est une première pour le Mali et marque un tournant stratégique vers la construction d’un continent plus résilient face aux défis sanitaires majeurs. L’élection du Mali au sein de son bureau témoigne de la reconnaissance du rôle croissant joué par notre pays dans la transformation des systèmes de santé en Afrique.
Elle met surtout en lumière les efforts constants déployés par les autorités, notamment le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, et l’ensemble du gouvernement dans la réforme de notre système de santé. Mais aussi dans la promotion d’une approche communautaire inclusive et la volonté de nouer des partenariats stratégiques avec les partenaires techniques et financiers. Cela représente non seulement un honneur pour le Mali, mais surtout une responsabilité accrue au service de la santé des populations africaines.
Cet honneur fait à notre pays intervient aussi dans un contexte où la région est confrontée à de multiples défis sanitaires, notamment des maladies infectieuses récurrentes (paludisme, choléra, covid-19, MPOX, etc.), des crises humanitaires et enjeux structurels, mais également portée par des dynamiques d’innovations et de renforcement endogène des capacités. Le Programme de travail de l’OMS pour l’Afrique (2025–2030), dont les grandes lignes ont été validées, vise précisément à accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle, tout en consolidant la sécurité sanitaire sur le continent. Pendant la mandature de la ministre chargée de la Santé au sein du Comité régional de l’organisation onusienne, le Mali pourra désormais jouer un rôle actif dans l’élaboration des politiques de santé adaptées aux réalités africaines.
Il s’agira notamment de renforcer les soins de santé primaires, de mieux lutter contre les épidémies, d’améliorer la santé maternelle, néonatale et infantile. Ainsi que de promouvoir une gouvernance sanitaire efficiente et de garantir un financement durable de la santé. Sur bien de ces domaines, notre pays garde une bonne longueur d’avance sur nombre de pays de la Région Afrique de l’OMS.
La 1ère vice-présidente du Comité régional, le Colonel Assa Badiallo Touré, s’est engagée à partager l’expérience malienne. Il s’agit là de défendre une vision ambitieuse de la santé en Afrique, centrée sur l’équité, la résilience des systèmes de soins et l’innovation locale en cohérence avec les recommandations des récents états généraux de la santé (EGS) organisés au Mali.
Pour rappel, le Comité régional de l’OMS, organe décisionnel pour la région Afrique, est composé des ministres chargés de la Santé des 47 États membres de la région.
Il joue un rôle essentiel dans la définition
des priorités de santé publique, la formulation de stratégies concertées et la
coordination des réponses aux crises sanitaires. Il se réunit chaque année pour définir les
priorités stratégiques de l’OMS dans la région et suit la mise en œuvre des
programmes de santé. Le bureau du Comité est élu pour un mandat d’un an.
Fatoumata NAPHO
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