C’est le sentiment du président de la Cour suprême, Dr Fatoma Thèra élevé à la dignité de Grand officier de l’ordre national du Mali à titre exceptionnel, par le Chef de l’Etat à l’occasion des festivités du 65è anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance.
D’après le récipiendaire, c’est un sentiment de satisfaction et de reconnaissance qui l’anime car ce ne sont pas toutes les autorités qui reconnaissent les efforts.
« J'ai aussi un sentiment de redevabilité en ce sens que je dois continuer à servir mon pays, en toutes circonstances, en tous lieux et à tout moment », déclare Dr Thèra. Pour lui, cette distinction est un message à sa postérité et à ses jeunes frères que le travail bien fait est toujours reconnu, même s'il se fait dans l'anonymat.
« Donc, en tant que citoyen, où que vous vous trouvez, faites correctement ce que vous devez faire », conseille celui qui fait valoir ses droits à la retraite cette année. Dr Fatoma Thèra se dit fier d’avoir, durant toutes ces années pratiques dans sa carrière, rendu des jugements et des arrêts, en donnant à ceux qui ont raison leur raison et à ceux qui ont tort leur tort. Cela, dans le cadre de l'office du juge qui est de dire le droit de façon impartiale pour que les citoyens puissent évoluer dans la quiétude.
Dr Thèra dira que l’indépendance du juge ne veut pas dire qu’il peut faire tout ce qu’il veut. Il précise que le juge reste un fonctionnaire de l'État soumis à des règles. « Quand on dit que le juge est indépendant, c'est lorsqu’il doit dire le droit et appliquer la loi ? En ce moment, il n'a aucun ordre à recevoir de personne sauf de sa conscience et de la loi. C'est en cela qu'on parle d'indépendance », explique le magistrat de grade exceptionnel depuis 2005. Selon lui, le juge doit être un exemple et une référence dans la société.
« Vous ne pouvez pas juger des gens qui n'ont pas confiance en vous. Vous ne pouvez pas, non plus, juger des gens alors que ce que vous faites est pire que ce qu'ils font », soutient Dr Fatoma Thèra, tout en ajoutant qu’un juge doit respecter l'éthique et la déontologie de son métier et aimer la vérité. « Tout ce qui n'est pas juste et conforme au droit, il faut le fuir comme la peste », conseille-t-il.
Qui est Fatoma Thèra ? Né en 1957 à San, Fatoma Thèra a toujours eu une passion pour la paix et la justice à cause du milieu dans lequel il a évolué, un milieu fortement traditionnel et marqué par un enseignement religieux catholique. « Cela a forgé en moi des éthiques de paix et de justice », signale-t-il. Pour lui, il n'y a pas de société, de nation, d'État sans la justice sociale.
Après de brillantes études fondamentales et secondaires, l’homme a choisi de faire du droit, en faisant le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) d’où il est sorti major de sa promotion. « Cela a été suivi par le concours d'entrée à l'école de la magistrature que j'ai réussi également », explique Fatoma Thèra. La passion de l’homme pour la justice et le droit le pousse à approfondir ses connaissances en droit en allant faire des études post universitaires.
C’est ainsi qu’il obtiendra un Diplôme d’études approfondies (DEA) en droit des affaires à l'Université Jean Moulin Lyon 3 en France avant d’être auréolé, plus tard, d’un doctorat dans le même domaine au même établissement d’enseignement supérieur, en 2010. En 2019, Dr Fatoma Thèra devient conseiller à la Cour Suprême. Une année plus tard, l’homme occupe le poste de président de la première chambre civile de la section judiciaire de ladite Cour avant de devenir président par intérim de la même section, cumulativement avec la présidence de la 2è chambre civile.
En janvier 2021, il sera confirmé en tant que président de la section judiciaire de la Cour suprême. Et en 2022, il devient président de la Cour suprême, fonction qu’il occupe à ce jour. Auparavant, Dr Thèra fut conseiller à la Cour d’appel de Bamako (chambre commerciale, 1ère chambre civile et chambre des référés) et président du Tribunal arbitral au niveau de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA).
Fatoma Théra a également fait 10 ans à la tête du Tribunal de commerce de Bamako. Dans sa riche carrière, il a servi dans plusieurs localités du pays en tant que juge de paix à compétence étendue. Il fut également substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Sikasso.
Entre 2001 et 2004, il a occupé le poste de conseiller technique au ministère de la Justice chargé des affaires civiles, commerciales et des questions de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada). Au même moment, Fatoma Thèra a été président de la commission nationale Ohada du Mali. De 2015 à 2016, il fut secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Il a, à son actif, plusieurs publications et recherches. Il a aussi enseigné dans plusieurs universités de notre pays, notamment la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) de Bamako entre 2002 et 2011. Dr Thèra fut membre de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).
« Cela m'a amené partout dans le monde entier, notamment en Chine, en Australie, en Argentine, à Moscou, où j'ai eu l'occasion de rencontrer des expertises en matière bancaire et financière », souligne Dr Théra. Le premier responsable de la plus haute juridiction de notre pays est également Chevalier de l’ordre national et Officier de l’ordre national du Mali.
Rédaction Lessor
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