
En tout cas, elles s’inscrivent dans la complémentarité des efforts de formation de l’État. Ces écoles versent chaque année sur le marché de l’emploi des ressources humaines
L’école des infirmiers du 1er cycle, première école
de santé au Mali avait été créée en 1952. On y accédait avec le Certificat d’études
primaires (CEP). Pour améliorer la qualité de la prise en charge des soins
infirmiers, le ministère de la Santé d’alors a augmenté la capacité d’accueil
de cette école et relevé son niveau de formation en créant l’école secondaire
de la santé (ESS) en 1962. Il fallait donc décrocher le Diplôme d’études
fondamentales pour s’inscrire dans cet établissement.
Il est bon de rappeler
qu’à cette époque, la formation était exclusivement du ressort de l’état.
Confronté au faible taux de scolarisation dans les années 1990, l’état a donc décidé
d’ouvrir l’éducation au secteur privé. Cette volonté s’est traduite par la
promulgation de la loi N°94-032 du 25 juillet 1994 portant Statut de
l’enseignement privé en République du Mali. Ainsi, la première école privée de
santé a été créée en 1995.
Chaque structure sanitaire essaie de s’adapter
au programme de formation des techniciens de santé (TS). Au Mali, les TS jouent
un rôle très important dans l’offre de services aux populations. Selon l’annuaire
statistique 2019 des ressources humaines des secteurs de la santé, du développement
social et de la promotion de la femme, ils représentent 16% des ressources
humaines du département en charge de la Santé et du secteur privé. Ils étaient
au nombre de 3.804 pour un effectif total de 23.432 agents, la même année.
Le Centre technique de formation «école santé
plus», créé en octobre 2006, enseigne les matières, conformément au programme
de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS). Il dispose d’un 1er cycle
(DEF+3) et d’un second cycle (bac+3). Santé maternelle et infantile, santé
publique, techniciens de laboratoire/pharmacie sont les filières de formation
du 1er cycle.
Quant au second niveau de formation, il porte sur des filières
comme sage-femme, infirmier d’état et biologie médicale. Les études à ce niveau
sont sanctionnées par la licence. Le promoteur, directeur général de l’établissement
et également secrétaire aux relations extérieures et aux activités
scientifiques de l’Association des écoles de santé du privé, Dr Sériba Bengaly,
explique que les formations sont théoriques et pratiques. Et d’ajouter que le
taux de réussite de son établissement au titre de l’année scolaire 2020-2021
est de 78% pour les deux niveaux de formation.
Il soutiendra aussi que 80% des
ressources humaines du secteur de la santé sont du privé. Il invite les
pouvoirs publics à être plus regardants dans l’organisation des examens
nationaux. Il estime qu’un agent de santé mal formé représente un risque, voire
un danger pour le pays. «Dans la mesure où l’état organise les évaluations de
fin de cycle, s’il y a des défaillances, il en est le seul responsable», a-t-il
dit.
L’école de santé de Bamako (ESB), a été créée
en 2002 avec mission de formation professionnelle des techniciens supérieurs de
santé. Elle s’emploie à verser sur le marché de l’emploi des ressources
humaines de qualité et en quantité pour combler en partie l’insuffisance
criarde d’agents dans les structures de soins publiques et privées. Elle
dispose de deux niveaux de formation.
Le 1er cycle accueille les titulaires du
DEF tandis que le second niveau encadre des nouveaux bacheliers qui s’y
inscrivent. Les sages-femmes, les infirmiers d’état, les techniciens supérieurs
de laboratoire, de pharmacie et d’assainissement sont les filières de formation
de l’ESB. Le taux de réussite au 1er cycle est de 60,55% au titre de l’année
scolaire 2020-2021 tandis qu’il est de 89,89% au cycle supérieur, selon les
promoteurs de l’établissement.
La directrice des études de l’ESB, Mme Yaro
Fatoumata Traoré, a précisé qu’une convention signée entre les encadreurs des
structures sanitaires fixe les frais de stage à 10.000 Fcfa par étudiant et par
an pour les stages urbains dans les hôpitaux. Elle fixe un quota de 8.000 Fcfa
par étudiant et par an au niveau des Centres de santé de référence (Csref).
Dans les Centres de santé communautaire (Cscom), les écoles privées de santé
paient 5.000 Fcfa par étudiant et par an, a déploré la directrice des études.
Et de décrier aussi la non prise en charge entière des examens des écoles de
santé du privé, le non respect du cahier de charges à chaque remaniement ministériel,
l’organisation des stages urbains, la rotation des stagiaires et la prolifération
des écoles de santé.
L’école privée paramédicale des «4 0» (EP 4 0)
qui a vu le jour en 2007 forme les détenteurs du DEF et du bac dans 4 filières
: ophtalmologie, optique-optométrie, orthoptie d’où le nom «4 0». Elle encadre
aussi des infirmiers et des sages-femmes d’état à qui elle délivre la licence
qui donne droit à deux avantages : la mobilité des étudiants et l’exercice de
leur profession dans l’espace OOAS et dans la sous-région. Son programme
scolaire est conforme à celui de l’Institut national de formation en sciences
de la santé (INFSS) qui date de 1998. Le président de l’Association des écoles
de santé du privé, Dr Sidi Yaya Ba, rappelle que les écoles privées de santé
exercent à la suite des arrêtés de création et d’ouverture des ministères de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’éducation
nationale. Il a déploré le fait que ces écoles ne bénéficient d’aucune
subvention de l’État.
Au contraire, les écoles privées de santé paient leurs frais de participation aux examens nationaux. Le pédagogue a reconnu que l’état met à leur disposition les surveillants et les établissements privés bénéficient aussi de l’accompagnement des Académies dans l’organisation des examens.
Notons que les écoles privées de santé ont basculé dans le giron du ministère de l’éducation nationale depuis le lancement officiel de la rentrée solennelle des universités, des grandes écoles et Instituts de recherche et de formation 2015-2016.
Sidi WAGUE
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