Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l'Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba a inauguré hier le stade Ouezzin Coulibaly rénové. C'était en présence d'une belle brochette de personnalités dont les ministres de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo Touré et de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Oumou Sall Seck et de l’énergie et de l’Eau, Boubacar Diané et du gouverneur du District de Bamako, Abdoulaye Coulibaly.
Le Président de la Transition, le Général d'Armée Assimi Goïta a lancé ce vaste programme de modernisation des infrastructures sportives qui englobe la rénovation et la construction d'installations dédiées à la pratique sportive. Selon le ministre Fomba, ces travaux de rénovation visent à mettre les infrastructures aux normes internationales pour répondre aux besoins des sportifs de haut niveau et promouvoir le sport de masse.
«En juillet 2023, le Président de la Transition avait pris un engagement auprès du milieu sportif. C'était de rénover les stades CAN afin que le Mali soit doté d'infrastructures de haut niveau pour que nos athlètes, à un moment donné, puissent rehausser leur niveau. Et depuis ce jour, plusieurs de nos infrastructures sportives ont été mises à niveau et avec les normes internationales», a rappelé le ministre chargé de la Jeunesse et des Sports.
«D'un seul stade homologué il y a encore quelques années, le Mali est passé aujourd'hui à cinq stades aux normes internationales. Et avec ces stades qui sont rénovés, je pense que très bientôt nous passerons à sept stades homologués», a souligné le premier responsable du sport national, avant de terminer : «Lorsqu'on veut changer quelque chose, il faut une volonté politique. Et à ce stade, le président a montré toute sa volonté politique à soutenir le milieu sportif. Nous lui sommes reconnaissants».
Les travaux du stade ont porté en général sur la rénovation des clôtures, des bâtiments principaux, de la pelouse, des gradins (3087 places) et du terrain multifonctionnel. De nouveaux bâtiments administratifs ont également été construits, comprenant plusieurs bureaux, une salle de réunion, des salons VIP, une billetterie et une salle technique. Ainsi, après le stade du 26 Mars, le stade Mamadou Konaté, le stade Salif Keïta «Domingo» de Kati, le stade Babemba Traoré de Sikasso, le stade Abdoulaye Macoro Sissoko de Kayes, le stade Baréma Bocoum de Mopti, le stade Amary Daou de Ségou et le stade Mamadou Diarra H. de Koulikoro, c’est au tour du stade Ouezzin Coulibaly de faire peau neuve au grand bonheur des sportifs du pays.
Après cette rénovation, l’arène ne devrait plus tarder à être homologuée par les instances internationales, notamment la Confédération africaine de football (CAF) et la Fédération internationale de football association (FIFA). En plus du terrain de football, le stade Ouezzin Coulibaly dispose d’un terrain de basket, d’un terrain de handball et d’un terrain de volley-ball. S’y ajoute la salle de réunion qui est équipée d'un groupe électrogène.
Pour mémoire le stade Ouezzin Coulibaly est le premier stade moderne du Mali.
Il a abrité les premières compétitions de la Coupe d'Afrique-Occidentale française (AOF). Après l’accession de notre pays à l’indépendance en 1960, le stade qui s'appelait stade Frédéric Assomption a été baptisé du nom d’Ouezzin Coulibaly (de son vrai Daniel Ouezzin Coulibaly), un homme politique de l’ex-Haute-Volta (actuel Burkina Faso), né le 5 mai 1905 et décédé le 7 septembre 1958. Il a été élu député au Parlement français en même temps que feu Félix Houphouët-Boigny, l’ancien président ivoirien. En 1958, Ouezzin Coulibaly est devenu président du conseil de gouvernement de la Haute-Volta, puis vice-président du pays.
Seibou Sambri KAMISSOKO
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