
Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a
présidé, hier à la Primature, une séance de travail avec une importante délégation
des Nations unies conduite par le secrétaire général adjoint, chef des opérations
de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix. La rencontre était élargie à plusieurs
membres du gouvernement, dont le ministre des Affaires étrangères et de Coopération
internationale, Abdoulaye Diop.
C’était également en présence du représentant
permanent de notre pays auprès de l’Onu, Issa Konfourou. La délégation
onusienne comprenait aussi le chargé des questions humanitaires, Alain Noudéhou,
le chef de la Minusma, El-Ghassim Wane et bien d’autres responsables onusiens.
Dans son intervention liminaire, le Premier
ministre a rappelé que depuis l’installation de la Minusma dans notre pays en
2013, le gouvernement a toujours entretenu un dialogue dynamique avec les
Nations unies dans le cadre de la mise en œuvre efficace et efficiente de son
mandat.
C’est dans cette dynamique, soulignera Dr Choguel Kokalla Maïga, que la
présence de cette mission dans notre pays offre l’opportunité aux deux parties
de renforcer ce dialogue. Ce, en passant en revue, sans complaisance, les
sujets de préoccupations, et en explorant, ensemble, les voies et moyens pour
trouver les compromis dynamiques nécessaires et une compréhension partagée sur
les enjeux et les attentes de part et d’autre.
Saluant
les efforts de stabilisation de la Minusma, qui opère dans un environnement
particulièrement difficile, le chef du gouvernement s’est incliné devant la mémoire
de toutes les victimes de la crise multidimensionnelle que traverse le Mali,
depuis plus d’une décennie.
À ce sujet, il indiquera que le plus grand hommage
que l’on rendra aux victimes de cette crise est, assurément, de donner du sens à
l’investissement tant humain, matériel, que financier consenti par la communauté
internationale pour la stabilisation de notre pays. Pour Dr Choguel Kokalla Maïga,
cela requiert indubitablement un changement de paradigme et une évolution de la
doctrine des Nations unies.
L’UTILITÉ ET LA PERTINENCE- «Comme je l’ai dit
le 25 septembre 2021 à la tribune des Nations unies, il n’existe pas de
sentiment anti-Minusma au Mali», a rappelé le Premier ministre en
relativisant toutefois qu’aussi longtemps que les raisons pour lesquelles la
Mission a été déployée ne sont pas comprises et satisfaites, les interrogations
sur l’utilité et la pertinence de la présence internationale constitueront des
sujets de préoccupation. Des questions qu’il faut savoir aborder avec courage
et lucidité et non chercher à éluder avec malice, a-t-il conseillé.
Ainsi, de son point de vue, la crédibilité de
toute action de l’Onu sur le territoire malien se jugera à l’aune de notre
capacité collective, gouvernement et Minusma, à assurer la protection des populations
civiles, lutter contre l’insécurité et le terrorisme. Mais aussi à aider au redéploiement
de l’État, au rétablissement de sa souveraineté sur l’ensemble du territoire.
Le locataire de la Primature a réitéré la position du gouvernement sur certains
aspects de la résolution 2640 du 29 juin 2022 du Conseil de sécurité
renouvelant le mandat de la Minusma. « Je vous réitère, ici et
solennellement, les fortes réserves exprimées par l’État du Mali, quant au mécanisme
des droits de l’Homme, sans notre implication », a-t-il fait savoir.
Il est impératif de renforcer la coordination
et de continuer étroitement à travailler ensemble, y compris sur les questions
de droits de l’Homme, dont le gouvernement et l’Armée sont à la fois soucieux
et respectueux, en vertu de notre culture ancestrale et aussi en vertu de nos
engagements internationaux.
Le gouvernement a convié la Minusma à des échanges
pour clarifier certains aspects de notre coopération afin de créer les
conditions propices à la levée de la mesure suspensive de la rotation des
contingents de la Mission.
SITUATION DES 49 MILITAIRES IVOIRIENS-
S’exprimant sur la situation spécifique des 49 éléments de l’armée ivoirienne,
Dr Choguel Kokalla Maïga a réitéré à ses interlocuteurs la demande de
clarification du gouvernement, des liens légaux ou contractuels entre les
militaires ivoiriens concernés, Sahel Aviation Service et le contingent
allemand de la Minusma.
Sur la question se rapportant à la situation des Éléments
nationaux de soutien (NSE) des pays contributeurs de troupes, le Premier
ministre a souligné la nécessité pour le gouvernement d’une plus grande
transparence de la part de la Minusma en ce qui concerne ses effectifs en
activité sur le sol malien. De même, que sur les conditions de déploiement et
de rotations de contingents militaires et civils et des NSE.
Au terme de la rencontre, le secrétaire général
adjoint de l’Onu s’est dit satisfait de cette dynamique positive qui offre
l’opportunité pour les deux parties de mettre les «choses à plat» afin de redéfinir
la manière de travailler ensemble. Pour que la Minusma soit en mesure d’appuyer
les objectifs fondamentaux des autorités, au nombre desquels le retour de
l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire.
À ce
propos, Jean-Pierre Lacroix a rappelé que lors du renouvèlement du mandat de la
Minusma, il a été demandé par le Conseil de sécurité de procéder à une revue
stratégique de la Mission.
Cette revue qui tombe au parfait moment permettra de
mettre tous les sujets sur la table, de manière à ce que nous puissions
identifier des objectifs communs avec les autorités pour en déduire un certain
nombre de recommandations « que nous pourrions soumettre au Conseil de sécurité
et aux États membres dont le soutien est évidemment indispensable ».
Le chef des opérations de maintien de la paix a également évoqué la suspension temporaire des rotations de la Minusma. à ce propos, il a souligné que ces rotations sont « sont vitales » en ce sens qu’elles sont indispensables pour que la Minusma puisse travailler. Il s’est réjoui ensuite de la perspective de la rencontre prévue entre les parties pour résoudre cette situation.
Aboubacar TRAORE
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