
Dr Emmanuel Kamaté
(Le burn-ut n’est pas officiellement reconnu comme
une maladie au sens strict par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais
il est classé comme un «phénomène lié au travail» et décrit comme un syndrome
résultant d’un stress chronique au travail non géré avec succès. Cependant, il
peut être reconnu comme maladie professionnelle dans certains cas, notamment
lorsqu’il est clairement établi que le syndrome résulte directement du travail.
La prévalence du burnout au Mali n’est pas
clairement établie avec des chiffres précis et homogènes. Cependant, plusieurs
études et articles indiquent une situation préoccupante, notamment dans le
secteur de la santé et chez les enseignants.
Les causes et facteurs sont généralement liés à l’organisation du travail. À en croire le praticien de l’hôpital du Point G, un individu ayant un volume de travail très important avec délais irréalistes peut faire facilement un burn-ut. Un sujet ayant peu ou pas d’autonomie dans ses tâches, un sentiment de ne pas maîtriser son travail. Un effort non valorisé, absence de feedback positif dans son travail peuvent également conduire au burnout.
Il peut entraîner un déséquilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. C’est surtout la difficulté à concilier les exigences du travail et les besoins personnels. Le sentiment d’être traité injustement, l’inégalité des salaires ou des opportunités sont des facteurs de risque. À cela, s’ajoutent l’environnement de travail toxique lié à des conflits interpersonnels, le harcèlement et le manque de soutien des supérieurs ou des collègues. Le psychologue Kamaté évoquera notamment le manque de stratégies d’adaptation quand il s’agit de la gestion du stress et à poser des limites et le faible estime de soi.
Alors, comment il se manifeste ? D’après notre praticien du jour, les signes du burn-ut sont nombreux et peuvent varier d’une personne à l’autre. Ils se manifestent par l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation ou le cynisme et le détachement vis-à-vis du travail ou des collègues, sentiment et la diminution de l’accomplissement personnel. Quand aux symptômes physiques, il s’agit des troubles du sommeil (insomnie, hypersomnie, etc.), maux de tête, troubles digestifs, douleurs musculaires, affaiblissement du système immunitaire, etc. À côté des ces signes, le sujet peut également présenter des symptômes comportementaux comme l’irritabilité, l’isolement social, l’absentéisme, la procrastination, la difficulté à se concentrer ou l’ augmentation de la consommation de substances (café, tabac, alcool).
Il est important de savoir que le burnout touche
de plus en plus de personnes, quel que soit leur secteur d’activité ou leur
niveau hiérarchique. D’après le psychologue, certains profils et professions
sont plus à risque. Les personnes particulièrement investies dans leur travail,
perfectionnistes, ou ayant un fort sens des responsabilités semblent plus
vulnérables. Les métiers de la santé, de l’enseignement et des services
sociaux, qui exigent un engagement émotionnel important, sont également souvent
cités parmi les plus touchés.
Cependant que faire pour éviter le burn-ut ? Le spécialiste dira que la prévention du burnout doit être envisagée à la fois au niveau individuel et organisationnel. Au niveau individuel, il s’agira d’apprendre à gérer le stress avec des techniques de relaxation (méditation, yoga), activités physiques, à se fixer des limites, à gérer efficacement son temps, ne pas tout prendre en charge. Mais aussi à consacrer du temps aux loisirs, à la famille et aux amis, à identifier ses sources de stress et apprendre à y faire face et à ne surtout pas hésiter de demander de l’aide.
Au niveau organisationnel, il faudra aménager la charge de travail, favoriser l’autonomie et le contrôle, mettre en place une culture de reconnaissance, offrir des formations à la gestion du stress et promouvoir un environnement de travail sain.
«La prise
en charge du burnout est un processus qui nécessite du temps et un accompagnement
professionnel», soutient-il. La première étape, indiquera t-il, est de
reconnaître que l’on souffre de burnout et d’accepter de demander de l’aide.
Ensuite, il faudra un arrêt de travail pour permettre à la personne de se
reposer et de prendre du recul. Il faut aussi un accompagnement
psychologique : une thérapie individuelle (thérapie
cognitivo-comportementale, thérapie brève) peut aider à identifier les causes
du burnout, à développer de nouvelles stratégies d’adaptation et à reconstruire
l’estime de soi.
Dans certains cas, un traitement médicamenteux (antidépresseurs, anxiolytiques) peut être prescrit pour soulager les symptômes, toujours sous surveillance médicale. Le psychologue ne manquera pas de citer les changements de mode de vie par la reprise d’une activité physique régulière, amélioration de l’alimentation, gestion du sommeil et la réinsertion professionnelle progressive.
Fatoumata NAPHO
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