
Le prix de ce service varie entre 30.000 à 150.000 Fcfa
Sanaba
Samaké est une professionnelle de cet art. Rencontrée dans une famille à
Djicoroni Para en Commune IV du District de Bamako, elle met son talent de
décoratrice au service d’un couple qui attend de célébrer le baptême de sa
fille. Ses clients ont décidé de décorer le garage de leur maison pour
rehausser l’éclat de la cérémonie organisée à cet effet.
Un tissu artisanal est
affiché à un pan du mur du bâtiment. Sur l’étoffe, Sanaba Samaké a disposé
verticalement des éventails traditionnels et des paniers. Un siège métallique
sous forme de trône est installé pour accueillir la mère de l’enfant qui sera
baptisé. Aux alentours, la jeune artiste a posé paniers, calebasses, éponges à
base de fibres, tamiseurs et balais. Sur le site, une natte étalée réserve des
oreillers aux visiteurs.
Des petits tabourets décorent également le lieu. Le
décor digne d’une salle royale affiche une grande beauté culturelle. Sanaba
Samaké explique que cette décoration est celle de l’ethnie sonrhaï à laquelle
appartient le nouveau-né. Elle précise
que ce travail lui permet d’exposer la beauté de la culture africaine.
L’étudiante
en télécommunication ajoute, en faisant des touches à la chaise réservée à la
mère, que c’est une interview de Seydou Badian Kouyaté qui est à l’origine de
sa motivation. Le bricolage est une passion d’enfance de notre interlocutrice.
«Depuis cet âge, j’organisais des fêtes à la maison et je décorais à l’aide des
cartons. Maintenant, je fabrique des éventails avec des wax, des fleurs que je
vends et mets en location», affirme-t-elle, avant d’indiquer qu’elle aime créer
et essaie de toujours s’améliorer. En plus de ses talents innés, elle a suivi
une formation en décoration à l’Atelier Firdaous Assitan Soumaoro.
Le
prix de ses services va de 30.000 à 150.000 Fcfa. Celle qui dispose de
vêtements traditionnels en location indique que le choix des lieux dépend du
client. «Certaines personnes choisissent leur lieu à partir de mes vidéos
publiées sur les réseaux sociaux», note Sanaba Samaké qui a su faire face à des
difficultés dans ce métier. Elle a été obligée de mettre en location des habits
traditionnels pour acheter une grande quantité de matériaux de décoration.
«J’ai eu l’idée de faire de la décoration traditionnelle à travers une cousine
qui vit au Sénégal. En ce moment, je ne connaissais personne qui évoluait dans
le domaine au Mali», souligne-t-elle.
Son
activité lui a permis d’être autonome. Grâce à sa communication sur les réseaux
sociaux et les informations de bouche à oreille, sa clientèle s’est multipliée.
Elle ambitionne d’ouvrir son propre magasin et un espace où les gens pourront
venir célébrer directement leurs événements. À ces perspectives, s’ajoute la
formation professionnelle. Notre décoratrice souhaite bénéficier des offres
portant sur la décoration des grandes cérémonies.
Alima Coulibaly est celle dont on décore le lieu de baptême. Elle déclare avoir décidé de procéder ainsi parce que plusieurs de ses camarades l’ont fait. «C’est une façon de décorer qui se fait à moindre coût et je la trouve originale comparée à la décoration moderne. J’ai demandé à tous mes amis de s’habiller de façon traditionnelle pour rendre la scène plus jolie», confie celle qui a dépensé 40.000 Fcfa pour sa décoration
Valoriser
la culture- Aux environs de 8 heures, Kamara Dolo, décorateur, est accompagné
de deux autres personnes. Ils tiennent des bogolans et des statuettes noires
qu’ils doivent accrocher au mur. Dans leurs bagages, on y trouve également des
nattes en bois, des louches, de l’encensoir, des pailles, des paniers et une
grande photo de la future mariée sur laquelle on peut lire : «Soirée de henné d’Aïchata».
C’est le jour où la mariée et son entourage se font tatouer.
Occupé à mettre tout en place, il explique qu’il a suivi trois formations différentes en décoration. «La décoration artisanale est très prisée par les gens en ce moment. Sinon, j’ai été formé à la décoration moderne. Et j’ai commencé par cela il y a 4 ans. J’ai eu l’idée de faire la décoration artisanale, quand j’ai vu que les gens commençaient à mettre en valeur nos tissus artisanaux», souligne-t-il avant d’expliquer que son travail valorise notre culture.
Ce
métier lui tient à cœur. «J’aime créer chaque fois des nouveautés. Je suis très
apprécié par mes clients à travers cela. Grâce à cette décoration artisanale,
j’ai eu à signer des contrats avec des entreprises. Généralement, nous sommes
sollicités par les gens qui célèbrent les mariages, des baptêmes ou organisent
des enterrements de vie de jeune fille», détaille Kamara Dolo. Et de déplorer
la faible valorisation de ce métier à cause du nombre important de décorateurs
qui offrent leurs services à vil prix.
«Nos prix dépendent de beaucoup de
paramètres : matériaux, main-d’œuvre, locations et frais de transport»,
précise-t-il. Ne quittant des yeux son objectif, il déclare qu’à l’avenir il
aimerait avoir un titre pour être reconnu à sa juste valeur pour pouvoir se
démarquer des autres. Assise à côté de
son prestataire, une voile blanche sur la tête, Aïchata Kanté, explique qu’elle
a voulu que sa décoration soit faite de manière traditionnelle parce qu’elle la
trouve jolie. «Cela me permettra de mettre mon ethnie en valeur»,
justifie-t-elle. Ses amies vêtues de tissus traditionnels précisent que c’est
l’occasion pour elles de prendre des photos afin d’immortaliser ces moments.
Kadidia
Yossi est la directrice de Koun’dji Events (une entreprise spécialisée dans la
décoration). Détentrice d’une maîtrise en droit privé, elle a commencé la
décoration en 2017. «J’ai commencé avec le placement des hôtesses lors des
forums, des colloques. Deux mois plus tard, je me suis lancée dans la
décoration à la demande de mes partenaires», renchérit-elle, avant de déclarer
son amour pour ce domaine dans lequel elle excelle. «Je voulais me différencier
des autres quand j’ai pris l’initiative de créer ma propre boîte. C’est vers la
fin de l’année passée que j’ai été encouragée par quelques clients à faire la
décoration traditionnelle.
Sur les réseaux sociaux, j’ai vu des vidéos où les décorations sont faites artisanalement», relève Kadidia Yossi qui fait sa décoration avec tout ce qui peut rappeler la culture africaine. Selon elle, c’est un travail qui est à la mode. La directrice de Koun’dji Events avoue que cette activité est rentable. «Il dépend de la quantité et la qualité que le client souhaite avoir. Au début, les réseaux sociaux m’ont permis d’avoir de la visibilité», affirme-t-elle. Et de souligner qu’elle entend rehausser la valeur de son entreprise et créer des emplois au profit des jeunes filles maliennes.
Fatoumata Mory SIDIBE
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