Les officiels visitant les stands d‘exposition après l’ouverture des travaux
La
3è édition de la Semaine malienne des énergies renouvelables (SemR 2023) se
tient, depuis hier au Centre international des conférences de Bamako (CICB),
sous le thème : «Promouvoir les opportunités dans le secteur des énergies
renouvelables». L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de la
Jeunesse et des Sports chargé de l’Instruction civique et de la Construction
citoyenne, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba. Il représentait le Premier ministre,
Choguel Kokalla Maïga, parrain de l’évènement. C’était en présence de ses
collègues du gouvernement dont la ministre de l’Énergie et l’Eau, Mme Bintou
Camara, mais aussi des partenaires techniques et financiers et autres acteurs
du secteur.
Ce
grand rendez-vous est l’occasion de disséminer le Plan d’investissement du
programme d’intégration des énergies renouvelables au Mali, dont l’objectif est
de mettre en œuvre une combinaison de mesures flexibles de l’offre et de la
demande. La rencontre de trois jours permettra, entre autres, de présenter ce
Plan d’investissement au public malien et aux bailleurs, les opportunités qui
s’y trouvent et ses potentiels de changement transformationnel. Elle permettra
aussi d’exposer les prévisions des énergies renouvelables dans
l’électrification rurale au Mali. Au total, une cinquantaine de stands
d’exposition (de kits d’énergies renouvelables et d’autres technologies) sont
installés.
«Face
à l’accroissement des tensions géopolitiques et géoéconomiques autour des
ressources énergétiques, la sécurité énergétique devient un enjeu essentiel
dans la politique des États comme le nôtre ayant décidé de prendre en main son
destin», a déclaré la ministre de l’Énergie et de l’Eau. Pour Mme Bintou
Camara, la crise énergétique que traverse notre État, marquée par des coupures
d’électricité fréquentes entraînant des désagréments pour les consommateurs,
constitue un défi majeur pour les autorités. Au-delà des actions décisives en
cours pour la stabilisation de la fourniture d’électricité, son département a
ouvert un vaste chantier de déploiement des énergies renouvelables à grande
échelle.
Cela à travers la mise en place d’un cadre législatif et
institutionnel adéquat et le développement des projets aussi stratégiques que
structurants. Pour la ministre, la réussite de ses projets impose une synergie
d’actions avec les acteurs privés. «Au
cours des dernières années, avec l’appui des partenaires nationaux et
internationaux, le taux d’accès à l’électricité de la population malienne a
connu une croissance réelle. Le taux national d’électrification est ainsi passé
de 14% en 2004 à près de 55% en 2022 dont 26 % en milieu rural», s’est réjouie
Mme Bintou Camara.
Toutefois, a-t-elle déploré, les zones rurales qui
constituent le moteur de l’économie nationale souffrent énormément d’un accès
encore très limité à l’électricité. Pour réduire cette disparité, des efforts
intenses seront soutenus au niveau de l’électrification rurale à travers les
projets et programmes. «En collaboration avec nos partenaires, le Mali pourra
augmenter considérablement sa production d’électricité à travers le lancement
très prochain de plusieurs grands projets d’infrastructures. C’est dans cette
optique que cette 3è édition de la SemR a choisi ce thème principal :
Promouvoir les opportunités dans le secteur des énergies renouvelables», a
déclaré la ministre de l’Énergie et de l’Eau.
Déjà
plusieurs études importantes, financées par la Banque africaine de
développement (Bad), sont en cours. Il s’agit notamment de l’actualisation du
Plan directeur de l’électrification rurale, des études d’’hybridation de trois
sites d’EDM Sa. De plus, la banque, à travers l’Initiative «Desert to Power»,
ambitionne en 2024 de préparer un vaste programme qui sera soumis à instruction
en 2025, a annoncé le responsable pays de la Bad, Adalbert Nshimymuremi. Ce programme
comprendra, entre autres, la construction de la centrale solaire de Kambila,
l’hybridation des trois centres isolés de Nioro, Gao et Tombouctou par l’ajout
de systèmes solaires photovoltaïques et l’extension des réseaux de
distribution. Le projet d’optimisation de huit centres hybrides de EDM Sa et le
déploiement de compteurs intelligents pour les auto-consommateurs sont
également prévus dans le programme.
Pour sa part, le ministre chargé de la Jeunesse a souligné que les questions relatives à la disponible de l’énergie constituent des enjeux majeurs pour la stabilité et le développement socioéconomique pour notre pays. Abdoul Kassim Ibrahim Fomba a assuré que des efforts individuels et collectifs sont engagés pour la transition vers un système énergétique dominé par les énergies renouvelables et pour pallier les insuffisances de nos systèmes énergétiques actuels. «Notre pays dispose d’un énorme potentiel de production d’énergies renouvelables. Cependant, seulement 5% de ce potentiel est exploité pour la production. Le gouvernement se fixe pour ambition de parvenir à mobiliser 38% de cette forme d’énergie d’ici 2030 pour contribuer au développement du pays», a dit le représentant du Premier ministre.
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Situation de la mine de Tabakoto : L’ÉTAT APPLIQUERA LA LOI
Contrairement
aux allégations distillées à travers les réseaux sociaux, l’État n’est pas
indifférent à la situation qui prévaut à la mine d’or de Tabakoto. Le ministère
des Mines, en synergie avec d’autres départements, travaille, depuis le mois
d’août dernier, à faire évoluer la situation pour le bonheur des travailleurs
et des communautés. Actuellement, une délégation de la Direction nationale de
la géologie et des mines, composée d’ingénieurs, est sur place pour comprendre la
situation et rendre compte. Et à la lumière des constats de cette mission
d’experts, les décisions qui s’imposent seront prises.
Ces éclairages ont été donnés mercredi dernier par le ministre des Mines, le Pr Amadou Keïta, lors d’un point de presse. Il a longuement évoqué la situation de l’exploitation minière dans notre pays et les efforts de son département dans le cadre de l’apaisement du climat social, indispensable au développement du secteur minier. «Beaucoup de choses ont été dites sur les réseaux sociaux. Cette mine était confrontée à des difficultés bien avant la Transition. Les difficultés de cette mine sont à l’origine d’une forte dégradation du climat social et des grèves répétitives», a expliqué le ministre Keïta.
Lorsque
son département a été informé de cette situation en août dernier, les
responsables de la mine ont été convoqués. Et au cours des échanges, a confié
Pr Amadou Keïta, «nous avons compris qu’il y avait des problèmes mais des
promesses ont été faites pour nous rassurer que ces problèmes allaient être
réglés». Malheureusement, les promesses faites sont restées dans le tiroir des
bonnes intentions. Le ministre Keïta a alors décidé de prendre la situation en
main, en dépêchant à Tabakoto une mission conduite par son chef de cabinet.
«Nous avons constaté qu’il y avait beaucoup de difficultés liées à
l’extraction, l’accumulation de dettes envers les fournisseurs et des
difficultés de payement des salaires», a révélé le Pr Amadou Keïta.
Trois
plans de sortie de crise ont été proposés. «Il nous fallait un plan qui
satisfait toutes les conditions financières pour pouvoir sortir la mine de
cette situation. Notre souci est d’accompagner les sociétés minières, tout en
étant exigeant et inflexible sur les textes juridiques et le Code minier. Nous
allons prendre notre responsabilité et appliquer les textes», a insisté Amadou
Keïta, précisant que le code est clair en la matière. «Aujourd’hui, nous
attendons à ce que la société minière s’exécute par rapport aux exigences
posées», a-t-il ajouté.
S’agissant de l’exploitation minière en général, le ministre a rappelé que notre pays a fait l’année dernière une production record de 66,538 tonnes d’or. «Notre secteur minier ne se porte pas aussi mal, même s’il y a des difficultés. Naturellement au niveau du département, avec les acteurs du secteur minier, on va mettre le doigt sur les problèmes et trouver des solutions pour que le secteur minier se sente mieux», a assuré le chef du département des Mines. À ce jour, notre pays dispose de 15 grandes mines en exploitation. Le département travaille pour que les mines en difficulté puissent retrouver une bonne santé et produire davantage.
Babba COULIBALY
Lors de la rencontre de nombreuses questions liées aux stratégies de développement des entreprises privées en complémentarité avec les investissements publics ont été abordées.
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