Start-up
est un terme en vogue au Mali, comme ailleurs dans le monde. Ce concept d’entreprise
innovante rencontre du succès auprès des jeunes. Nombre d’entre eux
s’intéressent aux secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de
l’environnement et de l’alimentation qui constituent le moteur du développement économique et social du
Mali.
Ces jeunes entreprises apportent
des solutions innovantes aux défis rencontrés dans leurs domaines respectifs,
en utilisant très souvent les technologies digitales et les pratiques durables
pour améliorer la productivité, réduire les pertes et préserver les ressources
naturelles. Elles promeuvent des solutions de rupture adaptées aux réalités
locales.
Mariétou
Diarra est la fondatrice de l’entreprise start-up agribio Mali, une entreprise
verte spécialisée dans la transformation et la commercialisation des produits
certifiés sous la marque de Kènèya nutrition. La spécialiste en marketing fait
des infusions avec des produits 100% bio, et produit également des huiles
essentielles notamment celle de coco. Assise sous un hangar, elle pose un œil
vigilant sur «ses filles» s’afférant autour des tas de quinquéliba, de menthe,
de citronnelle, du gingembre, du clou de girofle et du tamarin. «C’est de cette
façon que nous sélectionnons les bons pour en faire des produits bio et des
cocktails», explique la start-up.
Mariétou Diarra s’est lancée dans cette
activité pour non seulement se procurer des revenus, mais aussi contribuer au
développement de sa patrie. Celle qui a été lauréate au concours du tremplin
start-up de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) en 2022 a
choisi ce travail pour valoriser les produits locaux. Son entreprise ne
prospère pas à souhait en raison des difficultés financières.
Elle a des
projets qui n’aboutissent pas, l’empêchant de faire autant de « produits
bio pour que le monde entier en profite sans risque». Selon la jeune
entrepreneure, s’investir dans une start-up saine est d’abord une aventure
humaine aux côtés de celles et ceux qui bâtiront notre monde de demain. C’est
aussi une façon de soutenir la création d’emplois, à travers la promotion des
entreprises futures.
Humanitaire
de profession Mme Kané Aminata Tandia est une start-up qui avait, à ses débuts,
du mal à concilier vie familiale et vie professionnelle. Ces difficultés
traversées lui ont fait penser au confort de toutes les femmes de plus en plus
présentes dans les activités génératrices de revenus. De teint clair et vêtue
d’une robe rouge, assise dans son bureau, elle rappelle que c’est ainsi qu’elle
a décidé de créer en janvier 2018, son entreprise dénommée «Smart-Market». Elle
propose en ligne des produits de consommation exclusivement maliens pour,
dit-elle, «simplifier la vie aux femmes de foyer menant une activité
professionnelle et n’ayant pas le temps d’effectuer le déplacement pour
s’approvisionner en produits ménagers dans les marchés».
Au
début, Aminata Tandia avait très peu de clients. Sa situation a vite
évolué grâce à un marketing agressif. Elle invite tous ceux qui reçoivent les
critiques avant d’entreprendre, d’en faire des sources de motivation. «Grâce à
ces critiques, j’ai avancé. Et j’invite surtout mes consœurs à faire de même»,
incite-elle en souriant.
Dramane
Sangaré, est le fondateur de l’entreprise la Ferme du Berger. Sa start-up,
«Kaoussa Bu», repose sur la production d’aliments pour le bétail. Ces produits
sont sans additif chimique et à base de produits locaux tels que le maïs, le
son de blé, le son de riz et le tourteau de coton, ainsi que des produits
sauvages comme l’acacia albida (balazan) et le (niama).
Celui qui vend ses produits
à partir de 1 kg jusqu’à 50 kg, déclare que son entreprise est née de sa
passion en tant qu’éleveur de bétail, confronté aux problèmes d’aliments
infestés d’additifs chimiques nuisibles pour les animaux. «J’ai commencé cette
activité en 2020 en vendant mes produits sous forme de poudre, avant de passer
à la production de granulés en 2021 pour une industrialisation accrue», précise
le diplômé en création et gestion d’entreprise.
«
Kaoussa Bu » a actuellement deux produits sur le marché, le tout ruminant et
l’embouche intensif. Deux autres produits, le tourteau amélioré et le bloc
multi nutritionnel, sont en cours de développement et révolutionneront
l’alimentation animale au Mali. Notre start-up rencontre des difficultés en
termes d’approvisionnement en matières premières saisonnières et de
disponibilité des pièces de rechange pour ses machines. Malgré ces obstacles,
concède le promoteur, l’activité est rentable, avec une marge bénéficiaire
d’environ 20% sur chaque produit.
Les
startups sont organisé au sein d’une association dénommée «MaliStartup ».
Son président, Dr Mamadou Gouro Sidibé, explique que les jeunes entreprises
rencontrent des défis liés notamment à la pénétration du marché, au taux
d’alphabétisation faible des populations cibles, à la saisonnalité des
activités et aux conditions climatiques. Cependant, ajoute-t-il, celles qui
parviennent à développer des modèles d’affaires solides, à s’adapter aux défis
locaux et à innover dans leurs approches, peuvent certainement réussir et
prospérer.
Pour
lui, il faudra l’appui de l’état et surtout des collectivités locales en termes
d’ouverture de marchés aux startups pour un réel essor, la création d’emplois
et la rétention des jeunes ruraux dans leurs milieux d’origine. Il reconnait
que des efforts sont faits par l’État et
d’autres acteurs, pour diminuer le taux de disparition des startups dès leurs
premières années.
«Les startups évoluant dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’environnement et l’assainissement bénéficient de certains avantages comparatifs notamment une faible concurrence et un besoin grandissant d’introduction du digital dans les programmes/projets de développement local», affirme-t-il. De plus, ces secteurs offriront des opportunités de développement durable à long terme.
Dr Mamadou Gouro Sidibé soulignera que d’une manière générale, une start-up se caractérise par l’innovation, un marché certes au début incertain et un fort potentiel de croissance.
Fatoumata Mory SIDIBE
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a effectué hier une visite à l’Usine malienne de produits pharmaceutiques (UMPP). Il a fait le tour des installations, de la salle destinée à la chaîne de production aux magasins des matières premières en passant par le la.
Ceux-ci ont demandé aux pouvoirs publics d’arrêter de sous-estimer les industries nationales qui, selon eux, font du bon travail.
Le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a organisé, hier à son siège, un petit-déjeuner professionnel autour du thème : «Loi de finances 2024». Outre le 3è vice-président du CNPM, Sidi Dagnoko, le président de la Commission finances du Conseil national de Transition (CNT), Mamadou T.
Des projets nourris à cet effet prévoient de faire des berges du Djoliba un véritable parc d’attraction en y construisant des espaces. Ils pouvaient, en outre, s’élargir sur le recyclage des déchets liquides et l’aménagement des dépôts de déchets solides.
Les statistiques attestent des progrès dans l’accès au service de l’eau potable dans notre pays. En 2024, ce taux est de 83,2% en milieu urbain et semi-urbain et 67,3% en milieu rural, avec une moyenne nationale de 71,9%. Les projets structurants en cours permettront d’améliorer l’approv.
Ce matériau à base de plâtre est utilisé dans le bâtiment pour la décoration du plafond et les travaux d’enduits pour la décoration murale. Il joue également le rôle d’isolant thermique pour diminuer la chaleur.