
L’Essor : Quel regard portez-vous sur la situation socio-politique du Mali plus d’un an après les événements du 18 août 2020 ?
Mamadou Satigui Diakité : Pour commencer, je tiens tout d’abord à rappeler que le Haut conseil des collectivités (HCC) est la septième institution de la République du Mali, créée par la Constitution de février 1992. Depuis les événements d’août 2020, la situation socio-politique du pays est caractérisée par une série d’actes majeurs. Il s’agit, entre autres, de la poursuite du réarmement matériel et moral de nos Forces de défense et de sécurité ; de la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa) ; de la détermination des autorités dans la lutte contre la Covid-19.
S’y ajoutent l’éveil de conscience des citoyens, l’apaisement du climat social, l’effectivité de la lutte contre la corruption et la délinquance financière, l’arrivée sur la scène politique de nouveaux acteurs. Mais aussi le manque de cohésion entre les partis politiques et les associations, le retour progressif des déplacés et des réfugiés, les sanctions infligées à notre pays par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa) et des bras de fer diplomatiques entre notre pays et certains partenaires internationaux notamment la France.
L’Essor : Quelle synthèse faites-vous des recommandations issues des Assises nationales de la refondation, tenues en décembre dernier ?
Mamadou Satigui Diakité : Les recommandations issues des ANR sont une traduction concrète de l’expression véritable de la volonté populaire. C’est le lieu de féliciter le peuple pour son engagement à réussir cette refondation tant souhaitée.
Je me réjouis également de la participation effective des élus communaux, locaux, régionaux et nationaux et les en félicite. Le HCC, faut-il le rappeler, a participé en amont déjà à la préparation de ces ANR. En effet, l’institution a travaillé sur les 13 thématiques sur lesquelles, elle a versé des contributions dans tous les domaines, 46 de ces contributions ont été retenues par les Assises.
L’Essor : En quoi le HCC peut aider à la réalisation du gigantesque chantier de la refondation de l’état, fortement recommandée par les ANR ?
Mamadou Satigui Diakité : La mise en œuvre de ces recommandations se fera par des textes législatifs et règlementaires dans les domaines où le gouvernement est tenu de saisir pour avis le Haut conseil des collectivités. Notamment pour toute politique de développement local et régional ; toute question concernant la protection de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens à l’intérieur des collectivités.
C’est le lieu de donner l’assurance que mon institution continuera à jouer toute sa participation, par rapport à la mise en œuvre des recommandations issues de ces assises. Il se comprend aisément que le Haut conseil des collectivités est un acteur majeur du chantier de la refondation.
L’Essor : Quelles contributions faut-il attendre de votre institution dans la mise en œuvre du plan de riposte du gouvernement contre les sanctions infligées par la Cedeao et l’Uemoa au Mali ?
Mamadou Satigui Diakité : En tant que représentant constitutionnel des collectivités territoriales, garant de la décentralisation, le HCC s’emploiera à véhiculer, tout message du gouvernement dans les moindres recoins de notre pays. Il continuera à sensibiliser et à inviter les Maliens, en général et les collectivités territoriales, en particulier à la patience, à l’endurance et à privilégier l’esprit de solidarité et d’entre-aide pour passer ce moment difficile de l’Histoire de notre pays.
Par ailleurs la 7è institution de la République exhorte les autorités maliennes, la Cedeao et l’Uemoa à privilégier la voie du dialogue, afin de parvenir à une sortie heureuse de la crise dont les premières victimes restent les populations.
L’Essor : Quel message pour les compatriotes en cette période ?
Mamadou Satigui Diakité : Comme à chaque fois que l’occasion m’est donnée, j’invite tous les Maliens à l’union sacrée derrière les FAMa et nos autorités nationales. Mais aussi et surtout au changement de mentalité et de comportement des uns et des autres, sans lequel le « Mali Kura » que nous voulons construire, restera toujours un vœu pieux. Dieu nous en garde. Que le bon Dieu aide notre pays à retrouver la paix et la réconciliation nationale, afin qu’il poursuive le seul combat qui vaille : celui du développement.
Propos recueillis par
Aboubacar TRAORÉ
Aboubacar TRAORE
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