
L'Essor : Comment êtes- vous venus dans le monde de l'arbitrage ?
Mamadou S. Haïdara : Je suis entré dans l'arbitrage par un simple coup de hasard et par amour pour la justice. Au lycée, je n'ai pas beaucoup joué au football, c’était simplement par plaisir que je jouais au foot et au volley-ball. Je pratiquais également le karaté. L'arbitrage est venu à la fin de mes études, précisément à travers la famille Danté (Dramane Danté, ancien arbitre international connu pour avoir participé à plusieurs Coupes du monde et Coupes d’Afrique des nations, ndlr) que je fréquentais.
Un soir, alors qu’il était en pleine préparation de la CAN 96 en Afrique du Sud, Danté m'a dit : Pourquoi tu ne viendrais pas t'entraîner avec nous ? Comme réponse, je lui ai juste posé cette question : est-ce que c'est possible d'être arbitre ? Il m'a montré la voie. J'ai commencé par m'entraîner avec eux (Danté et son frère, ndlr) sans savoir véritablement quelle serait la finalité. C'est comme ça que j'ai commencé à m’approcher de l'arbitrage et Dieu faisant bien les choses, cela a coïncidé avec une formation d’arbitres. Je me suis inscrit et j'ai commencé la formation en 1995. J'ai gravi les échelons progressivement, avant de devenir arbitre assistant international. En même temps, j'ai commencé à travailler à la Fédération malienne de football comme traducteur interprète.
Ainsi, à chaque match international, je faisais l’interprète pour la fédération ; notamment lors des réunions techniques. En 2001, j’ai signé un contrat avec la fédération en tant qu’assistant au niveau du secrétariat. Jusqu'en 2017, j'ai continué à travailler à la fédération et j'ai occupé beaucoup de postes. J'ai occupé le poste de responsable du personnel, celui chargé du département de l'arbitrage avant de rejoindre la Confédération africaine de football (CAF) en février 2017, en tant que manager des arbitres. Depuis, je travaille à la CAF au niveau du département de l'arbitrage et j’ai aujourd’hui le statut de manager de l'arbitrage de la CAF.
L'Essor : En tant que manager de l’arbitrage de la CAF, quelle est votre mission ?
Mamadou S. Haïdara : La mission principale des managers de l’arbitrage est de former les arbitres et les rendre compétitifs. C'est d'abord un rôle de promotion, ensuite, un rôle de désignation. Nous faisons des propositions de désignation à la commission des arbitres de la CAF qui les valide. Cela fait partie de nos missions que l’on peut résumer en trois points : développement, désignation et suivi des arbitres. Nous faisons la promotion des arbitres qui en ont besoin. Nous faisons en sorte que tous les matches se déroulent bien. Nous faisons aussi le suivi de tous les matches joués sous l'égide de la CAF.
L'Essor : Qu'est-ce qui vous a le plus marqué durant votre carrière d'arbitrage ?
Mamadou S. Haïdara : Il y a beaucoup de choses qui marquent la carrière d'un arbitre. Ce qui m’a le plus touché est sans doute cet accident de voiture survenu en 2007 et qui m’a contraint à arrêter ma carrière d’arbitre. Je rêvais d’aller à la Coupe d'Afrique des nations et à la Coupe du monde, mais mon rêve a été brisé par cet accident. Mais comme on a coutume de le dire, à quelque chose, malheur est bon. Cet accident m'a permis de me concentrer sur la formation et le management de l'arbitrage. Je n’allais peut-être pas devenir manager des arbitres CAF, si cet accident de voiture n’était pas arrivé.
L'Essor : Que pensez-vous du niveau de l'arbitrage malien et quels sont vos conseils pour la jeune génération?
Mamadou S. Haïdara : Le niveau de l’arbitrage malien est appréciable. Pour moi, nos arbitres sont sur la bonne voie. Les jeunes talents suivent des formations, conformément à la vision de la CAF. Ces jeunes arbitres vont progressivement gravir les échelons et deviendront de bons arbitres internationaux dans les années à venir. Je rappelle que depuis un certain temps, la CAF a commencé la formation des arbitres professionnels.
C’est un groupe composé de 20 à 25 arbitres que la CAF paye régulièrement pendant une année. Il y a un autre groupe professionnel qu'on appelle groupe de la Coupe du monde. Ces arbitres sont sélectionnés parmi les professionnels. Aujourd’hui, il y a cinq catégories d’arbitres au niveau de la CAF : les jeunes talents, l’élite B, l’élite A, le groupe pro et le groupe Coupe du monde.
Si j’ai des conseils à prodiguer aux arbitres, c’est le travail, rien que le travail. Quel que soit son statut, un arbitre doit avoir présent à l’esprit que seul le travail paie. Le deuxième conseil que je donne aux arbitres, c'est être à cheval sur les nouvelles technologies de l'arbitrage, notamment la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage, ndlr).
Aujourd’hui, on utilise la VAR dans presque toutes les compétitions de la CAF et c’est impossible pour un arbitre de progresser sans avoir une bonne connaissance de cette technologie. L’arbitrage a beaucoup évolué, surtout avec l’instauration de la professionnalisation qui peut permettre à un arbitre de siffler au haut niveau pendant 10 à 15 ans. Avec tous les avantages matériels que cela peut avoir.
Interview réalisée par
Seibou Sambri KAMISSOKO
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