Pollution du fleuve Niger : Le ministre de l’énergie et de l’eau tire la sonnette d’alarme

Le constat est sans appel : des pratiques comme l’orpaillage par dragage en traitant le minerai avec du cyanure, altèrent la qualité de l’eau du fleuve. Les autorités compétentes entendent, désormais, dépasser la simple sensibilisation pour aller aux sanctions

Publié mercredi 05 février 2025 à 08:21
Pollution du fleuve Niger : Le ministre de l’énergie et de l’eau tire la sonnette d’alarme

Boubacar Diané était venu constater de visu l’état de dégradation de la qualité de l’eau

 

Le fleuve Niger, long de 4.200 kilomètres dont 1.700 km au Mali, est confronté depuis plusieurs années, à une intensification de l’orpaillage par dragage dans son lit. Ce phénomène désastreux altère la qualité de l’eau. Dans le but d’apporter des solutions idoines à ce problème, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Boubacar Diané, a visité hier la Station compacte de potabilisation (SCP) de Kalabanbougou, en Commune IV du District de Bamako. Il était accompagné de sa collègue de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Doumbia Mariam Tangara, et du directeur général de la Société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep), Dramane Coulibaly.

Après une visite guidée du site, le ministre Boubacar Diané a expliqué qu’il était venu constater de visu l’état de dégradation de la qualité de l’eau au niveau de la Station compacte de potabilisation de Kalanbabougou. Pour lui, ce qui se passe sur le fleuve est inacceptable.

«Nous avons dépassé le stade de simple sensibilisation. Désormais, il faudra passer aux sanctions», a-t-il déclaré. Et de renchérir : «Nous ne pouvons plus rester passifs et laisser quelques individus mener des activités illégales dévastatrices, compromettant ainsi les ressources naturelles qui profitent à tous. L’eau est un bien commun et elle appartient à tout le monde.»

Concernant les sanctions en l’encontre des exploitants illégaux d’or sur le fleuve Niger, le ministre de l’Énergie et de l’Eau a affirmé qu’une législation prévoit des mesures punitives contre ces actes. Il a également assuré que d’autres textes seront initiés au cas où ces sanctions ne seraient pas suffisantes. Boubacar Diané a, par ailleurs, déploré l’utilisation des produits chimiques par les orpailleurs qui provoquent un impact négatif sur la reproduction des poissons. «Auparavant, un pêcheur pouvait avoir quelques kilogrammes de poissons facilement.

Aujourd’hui, il n’y en a plus et même si on en pêche, il ne serait pas prudent de les consommer, car ces sujets sont souvent affectés par les produits chimiques utilisés par les orpailleurs. Sa consommation peut, par ricochet, provoquer des maladies à court ou long terme», a fait savoir Boubacar Diané. Pour sa part, Founè Mory Camara, notable de Kalanbabougou, a témoigné que la qualité de l’eau n’est plus comme avant à cause de la pollution des eaux par les orpailleurs qui pratiquent le dragage en traitant le minerai avec du cyanure. Il a exhorté les autorités à prendre des dispositions qui s’imposent dans les meilleurs délais afin de mettre fin à la pollution de l’eau et surtout à l’exploitation illégale d’or par dragage sur le fleuve. Aussi, a-t-il souhaité que les sanctions ne tardent pas, car c’est la santé de tout le monde qui en dépend.

 

Abdoul Karim COULIBALY

Lire aussi : Concours des acteurs des médias: L’Essor en tête de peloton

En marge de la Journée mondiale de la population, la Direction nationale de la population (DNP), en partenariat avec le projet Horizon d’Espoir, a procédé ce jeudi 19 décembre 2025, à la remise des prix du Concours des acteurs des médias..

Lire aussi : Nioro: L’armée porte un autre coup dur aux terroristes

Dans le cadre de la surveillance du territoire, le 19 décembre 2025, une unité de surveillance offensive des Forces armées maliennes (FAMa) a neutralisé des terroristes et récupéré leurs matériels de guerre, une trentaine de motos, du matériel de communication et de vidéo, des dispositifs .

Lire aussi : Amap : Le budget 2026 estimé à 2,510 milliards de Fcfa

Pour l’exercice 2026, l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) prévoit un budget de plus de 2,510 milliards de Fcfa contre plus de 2,462 milliards de Fcfa en 2025, soit une augmentation de 1,01% pour un montant de près de 50 millions de Fcfa..

Lire aussi : Livre : Le système financier malien à la loupe de Hamadoun Ousmane Bocoum

Hamadoun Ousmane Bocoum, expert en finance, développement économique et transformation stratégique, vient de publier chez L’Harmattan, son tout premier livre intitulé «Le système financier malien à l’épreuve des crises : une décennie de résistance». En prélude au lancement prévu dem.

Lire aussi : Kolondièba : Le projet RPV-GRN lancé pour renforcer la résilience des populations

L’Association pour le développement et l’appui aux communautés (ADAC), une ONG, a procédé, mardi dernier, au lancement de son projet Renforcer la résilience des populations vulnérables par le lien entre l’aide humanitaire, le développement durable et la consolidation de la paix (RPV-GRN.

Lire aussi : Transformation agroalimentaire : Le CDA mise sur l’innovation et la formation pour 2026

Le Centre pour le développement du secteur agroalimentaire (CDA) a tenu, hier au ministère de l’Industrie et du Commerce, la 7è session ordinaire de son conseil d’administration. La réunion a été présidée par le chef de cabinet de ce département, Bréhima Féfé Koné, en présence du d.

Les articles de l'auteur

Onef : Des résultats encourageants

Le directeur général de l’Observatoire national de l’emploi et de la Formation (Onef), Boubacar Diallo, a animé hier, une conférence de presse pour présenter le bilan des études réalisées en 2025 par son service..

Par Abdoul Karim COULIBALY


Publié vendredi 19 décembre 2025 à 08:53

Cinq plans d’affaires primés sur 208

Les rideaux sont tombés, vendredi dernier, au stade du 26 Mars, sur la 1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat-AES (SIE-AES) avec la remise des prix aux cinq meilleurs plans d’affaires..

Par Abdoul Karim COULIBALY


Publié lundi 24 novembre 2025 à 09:24

Salon international de l’entrepreneuriat-AES : Des panels de haut niveau

La 1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat-AES sera clôturée aujourd’hui sur l’esplanade du Stade du 26 Mars. Hier, les panelistes ont débattu sur le thème : Les obstacles au développement de l’entrepreneuriat des jeunes et femmes : quelles solutions pour l’essor de l’entrepreneuriat des jeunes et femmes dans les pays de la Confédération AES..

Par Abdoul Karim COULIBALY


Publié vendredi 21 novembre 2025 à 11:20

Salles de jeux : Un business lucratif à Bamako

Très fréquentées par les adolescents, les salles de jeux vidéo se multiplient dans la capitale. Au-delà du simple divertissement, ces endroits façonnent de nouveaux comportements chez les jeunes. Un univers où se croisent la passion et les paris informels.

Par Abdoul Karim COULIBALY


Publié mercredi 19 novembre 2025 à 08:21

Centre agroalimentaire de Siby : Une seconde chance pour les femmes

La ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Oumou Sall Seck, a visité, hier, le Centre agroalimentaire de Siby. Elle était accompagnée du ministre de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et technique du Burkina Faso, Boubakar Savadogo..

Par Abdoul Karim COULIBALY


Publié mercredi 19 novembre 2025 à 07:54

Salon international de l’entrepreneuriat-AES : Environ 5.000 participants attendus à Bamako

L’évènement aura lieu du 18 au 21 novembre sur l’esplanade du stade du 26 Mars. L’événement sera marqué par des conférences, panels, ateliers de formation et activités culturelles.

Par Abdoul Karim COULIBALY


Publié vendredi 07 novembre 2025 à 14:02

Consommation de la chicha : Le parfum interdit coule à flots

Ce samedi 2 août, il est presque 1 heure du matin, sous une fine pluie, une longue file s’étire devant l’entrée d’un club très fréquenté de la capitale. Pour y accéder, jeunes filles et garçons doivent montrer patte blanche, parce que le ticket d’entrée est obligatoire. Pour la consommation de la chicha, la note s’élève à 5.000 Fcfa pour deux personnes. Ici, la chicha coule à flots, malgré son interdiction..

Par Abdoul Karim COULIBALY


Publié vendredi 29 août 2025 à 08:45

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner