
La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) promet de faire de l’accès des populations à l’énergie durable et moins chère (toutes sources confondues) le moteur de la transformation économique de notre sous-région. Objectif : faciliter et accélérer la transformation de nos produits agricoles et de nos matières premières afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire, d’ajouter de la valeur, de créer des millions d’emplois pour les jeunes et de recettes pour les Etats à travers taxes et impôts générés.
Le portefeuille qui était alloué à l’énergie devrait alors croître considérablement de 25 à 50%. Cette volonté, le président de la BOAD l’a affiché mercredi 11 juin à Lomé au siège de la Banque. Serge Ekué intervenait lors d’une conférence de presse devant les journalistes du Club de la presse de la BOAD et des confrères togolais en prélude de l’ouverture de la 1ère édition de «BOAD Development Days» qui se tient dans la capitale togolaise du jeudi 12 au vendredi 13 juin.
Ce changement de cap, selon Serge Ekué, fait suite à une prise de conscience. Un mauvais diagnostique avait, a-t-il déploré, amené la sous-région a considéré l’énergie comme un secteur parmi tant d’autres. «Quelle erreur ! L’énergie n’est pas un secteur. On ne peut pas mettre l’énergie au même niveau que les autres secteurs», a insisté le président de la BOAD. Il a motivé ce choix : «L’énergie, c’est la mère de toutes les batailles. Il ne peut y avoir d’agriculture sans énergie. Il ne peut y avoir d’immobilier ou d’infrastructures de mobilité sans énergie. Il ne peut y avoir de santé ni d’éducation sans énergie. Donc, l’énergie, c’est l’alpha et l’oméga de tout.» D’où la volonté de la Banque, selon lui, de faire de la question énergétique «le cœur de notre action».
Toute chose qui justifie le choix du thème de cette rencontre de deux jours : «le financement de la transition énergétique et de l’agriculture durable : défis, opportunité et solutions». Pour y arriver, a-t-il déclaré, il s’avère important de dépasser le débat relatif aux sources d’énergie afin de recentrer la réflexion et les financements sur les mécanismes à explorer pour améliorer l’accès des populations à l’énergie et à l’électricité. «Une fois de plus, quand on sait que la moitié de nos concitoyens n’ont pas accès à la moindre source d’énergie, vous comprendrez que la priorité n’est pas la source d’énergie. La priorité, c’est l’accès à l’énergie», a-t-il étayé. Une fois ce préalable réussi la question de la transition, celle de la croissance durable, de l’énergie renouvelable suivront, a expliqué le patron de la BOAD, précisant que tout sera mis en œuvre pour trouver le juste équilibre entre «le brune et le vert» en vue de l’atteinte du mixte énergétique. L’énergie brune ou «brown power» est un terme inventé pour décrire l’énergie produite à partir de sources polluantes, par opposition à l’énergie verte issue de sources renouvelables et non polluantes.
DEFIS ENERGETIQUES- La Banque prévoit, pour ce faire, une enveloppe conséquente dont le montant est en cours de validation, selon ses experts. Son président promet également de mobiliser tous les partenaires et financements verts disponibles pour soutenir nos Etats et le secteur privé dans le cadre du partenariat public-privé. Cette réorientation de la politique de développement intervient dans un contexte de découverte ou de mise en service d’abondantes sources énergiques dans la sous-région notamment du pétrole et du gaz au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Niger… Au même moment nos pays sont confrontés à des défis énergétiques et alimentaires sans précédent. Aussi les tarifs pratiqués dans la sous-région sont parmi les plus élevés en Afrique et au monde. Ce changement de cap peut alors être un tremplin pour notre pays pour résoudre durablement la question énergique qui est en train de plomber tous les efforts et acquis en matière de développement.
Ces questions ont été récemment abordées entre le Premier ministre du Mali et le président de la BOAD lors d’une visite que ce dernier a effectuée à Bamako le 9 mai dernier. Les échanges avec le Général de division Abdoulaye Maïga avaient porté sur la vision «Mali kura 2063» ainsi que la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (Snedd) 2024-2033, qui s’inscrivent dans les objectifs de la Banque. Il s’agit notamment su de l'autosuffisance alimentaire, de la santé, de l’éducation, et surtout de l’énergie, avec une volonté d’accélérer les efforts dans ce secteur stratégique.
Quant à l’agriculture qui occupe plus de 60% de la population active, les interventions ont porté sur sa professionnalisation qui, selon les experts, est nécessaire pour réussir une transformation durable afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire. En la matière, la gestion et la maitrise de l’eau sont essentielles. Toute chose qui permettra de mettre en valeur les millions de terres arables dont regorgent le continent et la sous-région. La sensibilisation et la formation des paysans et des entrepreneurs agricoles sont indispensables.
À ce jour, le portefeuille actif de la BOAD au Mali comprend 22 projets pour un montant total, en termes d’accords signés, de 377,147 milliards de Fcfa. Ces projets concernent principalement le secteur des infrastructures routières avec six projets pour un montant engagé de 109,647 milliards de F Cfa, le secteur de l’énergie et de l’eau avec sept projets pour un montant engagé de 124,500 milliards de Fcfa, le secteur de l’agriculture avec huit projets pour un montant engagé de 118 milliards de Fcfa, et le secteur des logements sociaux avec un projet pour un montant engagé de 25 milliards de Fcfa.
Envoyé spécial
Cheick Moctar TRAORE
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