
La délégation du Mali, conduite par le Premier ministre Abdoulaye Maïga, a participé hier à la clôture de la 4è Conférence internationale sur le financement du développement à Séville en Espagne. Les travaux ont été dirigés par le Chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez. Y ont aussi participé, les ministres maliens chargés de l’Économie, Alousséni Sanou, des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop et de l’Environnement, Mme Doumbia Mariam Tangara.
Cette séance a été marquée par la présentation du rapport de la commission de vérification des pouvoirs, du résumé des six tables rondes multipartites. Le secteur privé et le Forum de la société civile ont également lu leurs rapports. Les délégations qui avaient émis des réserves sur : «L’Engagement de Séville», adopté le lundi 30 juin lors de la session inaugurale, ont donné des explications sur leur motivation. Le rapporteur général a exposé le projet de rapport de la Conférence.
Le Chef du gouvernement espagnol, procédant à la clôture des travaux, s’est réjoui de l’adoption de «L’Engagement de Séville» dès la plénière inaugurale. Tout en saluant le «caractère inclusif» du processus, Pedro Sánchez s’est dit convaincu que le document donnera «un nouvel élément à la coopération internationale et un nouveau souffle aux ODD». Il a insisté : «L’Engagement de Séville est une décision ferme.» Avant de remercier chaleureusement les délégations, les Nations unies et les Espagnols pour leur mobilisation.
Rappelons que durant quatre jours, huit plénières, six tables rondes et 470 événements spéciaux et parallèles ont été tenus. Les travaux d’ouverture ont mobilisé plus de 15.000 participants dont près de 60 Chefs d’État et de gouvernement. La délégation malienne a participé à ces travaux.
Intervenant, lundi 30 juin lors du débat général, le Chef du gouvernement malien a réaffirmé l’engagement des Présidents du Burkina Faso, du Mali et du Niger de «faire de la Confédération AES une puissance régionale panafricaniste». Soulignant que les pays du Sahel restent attachés aux idéaux de coopération au développement, le Général de division Abdoulaye Maïga a insisté sur la nécessité d’un changement de paradigme en demandant d’intégrer la dimension sécuritaire dans les programmes de développement pour la promotion de la paix, de la sécurité internationale, en tenant compte des aspirations profondes de nos populations.
Il a plaidé pour « des investissements qui, d’une part, tiennent compte des priorités nationales dans le respect de la souveraineté des États et d’autre part qui sont favorables à une coopération internationale notamment sud-sud dans les domaines de la technologie, de l’innovation, de la science, de la transformation agricole, de l’industrialisation, de la transition énergétique...»
Le Premier ministre a également reçu la directrice Sahel et Afrique de l’Ouest de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Nana Touré était venue réitérer l’entière disponibilité de son organisation à continuer à soutenir notre pays. À son arrivée, samedi 28 juin à Séville, le Chef du gouvernement s’était enquis des préoccupations de nos compatriotes. Aux Maliens établis en Espagne, il a donné l’assurance que tout sera mis en œuvre pour faciliter l’accès aux documents administratifs notamment les cartes Nina et biométrique, le passeport, le visa...
Le ministre Diop a été reçu en audience par son homologue espagnol, José Manuel Albares Bueno. Les deux diplomates ont passé en revue l’état des relations entre le Mali et l’Espagne avant d’évoquer les perspectives en la matière notamment la tenue prochaine en Espagne de la Commission mixte. Abdoulaye Diop avait, auparavant, participé à une table ronde sur «Revitaliser la coopération internationale au développement». À l’occasion, il avait jugé inapproprié de parler de financement du développement en ignorant la question du terrorisme «sponsorisé par des États».
Argumentant que les actes ignobles des terroristes qui détruisent écoles, centres de santé, communautés, éloignent de l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Quant au ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, il a participé mercredi 2 juillet à une table ronde sur le thème : «mettre en place un système de dette axée sur le développement». Il a plaidé pour une réforme en profondeur de l’architecture financière internationale et une restructuration de la structure de la dette. Le patron de l’hôtel des Finances a mis l’accent sur les efforts faits de l’amélioration de la gouvernance…
Cela conformément aux orientations du Chef de l’État, le Général d’armée Assimi Goïta, inscrites dans la Vision Mali 2063 et à la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (SNEDD) 2024-2033. La ministre chargée de l’Environnement a participé à un événement parallèle sur le «Financement de l’environnement dans les zones de conflits». Interrogée, Mme Doumbia Mariam Tangara a suggéré un engagement commun de nos États à faire face à aux effets néfastes du changement climatique.
Envoyé spécial
Cheick Moctar TRAORE
L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, à l’issue de son audience avec son homologue espagnol, José Manuel Albares Buen, hier à Séville en Espagne.
En matière de gouvernance publique, la disponibilité de données, d’analyses et de bonnes pratiques est essentielle pour prendre des décisions à même d’impacter positivement le quotidien des populations..
La problématique a été débattue hier par décideurs, patrons d’institutions de financement et experts… Ils conviennent tous de l’urgence de réformer l’architecture de la dette souveraine et de la suspension du service de dette en cas de crise.
Sans la sécurité et la stabilité, aucun objectif de développement ne pourrait être atteint. C’est pourquoi, les pays de la Confédération des États du Sahel (AES) consacrent le 1/4 de leur budget à cette question. C’est le message que leurs ministres des Affaires étrangères ont fait pa.
L’un des temps forts de cette première journée a été le débat général qui a vu des dizaines de Chefs d’État et de gouvernement se succéder au pupitre pour exposer leur vision du développement et de son financement. L’honneur est revenu au Premier ministre Abdoulaye Maïga de porter l.
En marge des travaux de la 4è Conférence internationale sur le financement du développement à Séville, le Premier ministre a reçu en audience la vice-secrétaire générale de l'Organisation des Nations unies et présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement, Mme Amina J. Moham.