Sécurité sociale au Mali : Ce qu’il faut savoir de son point de départ

L’Institut de formation des professionnels aux métiers de la sécurité sociale (IFP-M2S) a organisé, hier dans ses locaux, une conférence-débat sur l’historique de la sécurité sociale au Mali.

Publié vendredi 09 mai 2025 à 07:45
Sécurité sociale au Mali : Ce qu’il faut savoir de son point de départ

Une vue des participants à la rencontre avec quelques anciens directeurs de l'INPS au premier plan

 

 Une occasion propice pour parler de l’idée de la sécurité, de son implantation et des différentes formes. Tout ceci a été mis en exergue par le docteur en histoire de l’Afrique, le Pr d’histoire contemporaine Soumaila Sanogo.  C’était en présence du représentant du département de la Santé et du Développement social, Hamadoun Dicko, du directeur général de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), Ousmane Karim Coulibaly, d’autres invités. 


Le conférencier a désigné la sécurité sociale comme une situation dans laquelle quelqu’un n’est exposé à aucun danger ou risque. C’est une situation synonyme de paix, de sûreté et de tranquillité. Le contraire, selon lui, serait la situation de quelqu’un qui vit dans la précarité. Il a indiqué qu’avant la colonisation,  les systèmes de sécurité sociale existaient pas. En effet, les sociétés traditionnelles avaient mis en place les systèmes de protection fondés sur des mécanismes communautaires.

 Ces systèmes reposaient sur des valeurs de solidarité et de sécurité. Il y avait la tontine qui permettait à chaque membre du groupe de cotiser une somme d’argent qui était redistribuée à tour de rôle en cas de besoin financier. Les associations et confréries religieuses ou artisanales existaient aussi. Celles-ci assuraient une forme de protection sociale en fournissant  un soutien aux membres en difficulté financière, en cas de maladie ou décès.

Les rites et croyances traditionnelles intégraient des formes de croyance sociale qui renforçaient l’entraide. L’entraide agricole et la gestion des ressources collectives garantissaient une sécurité alimentaire collective. Mais tout cela va changer avec l’introduction de la colonisation.

Pr Sanogo dira que le colonisateur va imposer un système nouveau. Il va introduire des modèles administratifs et économiques souvent incompatibles avec les systèmes ancestraux.

«C’est  le système de l’indigénat», a t-il précisé.  Mais ce système va être aboli en 1956, a souligné le conférencier. Et de rappeler que c’est comme ça qu’après l’indépendance les institutions de sécurité sociale et le gouvernement du Mali vont prendre des mesures pour structurer le système national de sécurité sociale.

 C’est ainsi qu’on a assisté à la création de plusieurs systèmes de sécurité sociale dans la capitale et dans les régions. Il a cité, à titre d’exemples, la mutuelle  des agents des services civils à Bamako en 1912, le Mopti club dans la Venise malienne en 1921 et l’Amicale sportive de Kayes en 1920, etc.  Et la création de l’INPS en 1961 qui va se charger d’organiser le secteur. Sa mission était de gérer les prestations des travailleurs.

Le conférencier a dit que le gouvernement fait des efforts pour faire face à plusieurs défis comme la problématique de financement, la faible couverture sociale, la bonne gouvernance et la lutte contre la fraude.

Pour sa part, le représentant du département en charge de la Santé a déclaré que cette conférence confirme une évidence : la formation professionnelle et la protection sociale sont des piliers d’une société juste et solidaire. Et Hamadoun Dicko d’ajouter que les échanges ont illustré leur engagement à renforcer les compétences des acteurs du secteur de la protection sociale, des systèmes de protection pour les générations futures et à collaborer entre ministères, universités et institutions.

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Maladie de l’œil : Le décollement de la rétine

Affection oculaire grave où la rétine se sépare de la paroi de l’œil, le décollement de la rétine est une urgence médicale qui nécessite une intervention chirurgicale rapide pour éviter une perte de vision..

Lire aussi : La ministre chargée de la Santé dans Mali Kura Taasira 3 : «Un patient bien accueilli est à moitié soigné»

Le Colonel Assa Badiallo Touré a fait un large tour d’horizon des questions, notamment la pyramide sanitaire, l’accueil dans nos établissements de santé, l’Assurance maladie obligatoire (Amo) qui doit migrer vers le Régime d’assurance maladie universelle (Ramu) pour l’amélioration de .

Lire aussi : Maladie hémorroïdaire : Inflammation et dilatation des veines hémorroïdaires

Les hémorroïdes sont des formations vasculaires complexes présentes chez tout individu. C’est une formation vasculaire fonctionnellement utile parce que les hémorroïdes contribuent au tonus du repos du canal anal..

Lire aussi : Notre santé: Brûlure : Grave avec une prise en charge coûteuse

Une brûlure est une atteinte cutanée due à un agent physique, chimique ou électrique. Elle entraine toujours des douleurs importantes et peuvent parfois engager le pronostic vital ou fonctionnel..

Lire aussi : Notre santé: L’hypertension artérielle : un tueur silencieux

La tension ou pression artérielle est la pression au sein de l’artère permettant l’écoulement du sang pour atteindre les tissus..

Lire aussi : États généraux de la santé : Le rapport remis au président Goïta

Ce document tient lieu d’un plan décennal (2025-2034) avec 68 recommandations et 286 activités, a précisé le Colonel Assa Badiallo Touré, ministre de la Santé et du Développement social.

Les articles de l'auteur

Maladie de l’œil : Le décollement de la rétine

Affection oculaire grave où la rétine se sépare de la paroi de l’œil, le décollement de la rétine est une urgence médicale qui nécessite une intervention chirurgicale rapide pour éviter une perte de vision..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 23 juin 2025 à 08:23

La ministre chargée de la Santé dans Mali Kura Taasira 3 : «Un patient bien accueilli est à moitié soigné»

Le Colonel Assa Badiallo Touré a fait un large tour d’horizon des questions, notamment la pyramide sanitaire, l’accueil dans nos établissements de santé, l’Assurance maladie obligatoire (Amo) qui doit migrer vers le Régime d’assurance maladie universelle (Ramu) pour l’amélioration de la couverture sanitaire. Elle a aussi évoqué les États généraux de la santé et le niveau de préparation pour la gestion d’éventuelles inondations, entre autres.

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 23 juin 2025 à 07:25

Maladie hémorroïdaire : Inflammation et dilatation des veines hémorroïdaires

Les hémorroïdes sont des formations vasculaires complexes présentes chez tout individu. C’est une formation vasculaire fonctionnellement utile parce que les hémorroïdes contribuent au tonus du repos du canal anal..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 16 juin 2025 à 07:45

Notre santé: Brûlure : Grave avec une prise en charge coûteuse

Une brûlure est une atteinte cutanée due à un agent physique, chimique ou électrique. Elle entraine toujours des douleurs importantes et peuvent parfois engager le pronostic vital ou fonctionnel..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 19 mai 2025 à 07:33

Notre santé: L’hypertension artérielle : un tueur silencieux

La tension ou pression artérielle est la pression au sein de l’artère permettant l’écoulement du sang pour atteindre les tissus..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 12 mai 2025 à 07:06

États généraux de la santé : Le rapport remis au président Goïta

Ce document tient lieu d’un plan décennal (2025-2034) avec 68 recommandations et 286 activités, a précisé le Colonel Assa Badiallo Touré, ministre de la Santé et du Développement social.

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 30 avril 2025 à 07:33

Notre santé: La canicule : Protégez-vous

Une chaleur extrême n’est pas sans conséquence sur notre santé. En effet notre corps essaie de conserver une température constante à 37° environ. Il devient surmené lorsqu’il reste longtemps sous le soleil. Pr Mamadou Karim Touré, anesthésiste réanimateur explique que durer sous le soleil peut provoquer une hyperthermie (une augmentation de la température jusqu’à 40°c ou plus)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 28 avril 2025 à 07:27

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner