
Le syndrome ivoirien résiste au temps et pour paraphraser
l’ancien international anglais, Gary Lineker qui a dit que «le football se joue
à 11, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne», on peut aujourd’hui dire que
le ballon est rond pour tout le monde mais entre la Côte d’Ivoire et le Mali,
c’est toujours la Côte d’Ivoire qui gagne. Jugez-en plutôt par les
chiffres : en 40 confrontations avec les Éléphants de Côte d’Ivoire, les
Aigles du Mali ont été battus 26 fois, pour seulement 4 succès et 10 matches
nuls.
Autre signe du syndrome ivoirien, la dernière victoire de la
sélection nationale contre l’équipe ivoirienne remonte à 1995, soit plus d’un
quart de siècle. Si la suprématie du football allemand est aujourd’hui bien
lointaine, on ne peut donc en dire autant des confrontations entre le Mali et
la Côte d’Ivoire qui tournent toujours et toujours à l’avantage de notre voisin
du Sud.
Mais de tous les revers subis par la sélection nationale, de 1962, date
de la première explication entre les Aigles et les Éléphants (4-0 à Bamako pour
les Ivoiriens), celui du samedi 3 février en quart de finale de la CAN 2023,
est sans doute le plus difficile à digérer et qui risque de laisser une plaie
profonde. Plus que l’élimination des hommes du sélectionneur Éric Sékou Chelle
par l’hôte de la CAN, c’est la manière qui fait mal et qui a profondément
touché les supporters. Dans le premier acte (90 minutes réglementaires, ndlr),
le Mali a dominé le sujet et contrôlé le jeu, sans être inquiété une seule fois
par les Éléphants.
Ensuite, la sélection nationale a obtenu un penalty, dès la 16è minute qui a été raté par Adama Traoré dit Noss avant de se retrouver en supériorité numérique à deux minutes de la mi-temps (expulsion du défenseur ivoirien Kossonou) et d’ouvrir le score à la 71è minute (but de l’Ivoiro-Malien Nene Dorgelès qui venait de faire son apparition sur la pelouse). Le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers pouvaient-ils espérer meilleur scénario pour négocier ce choc avec les Éléphants et se qualifier pour les demi-finales de la CAN ? Les dieux du stade de la Paix de Bouaké semblaient avoir abandonné la Côte d’Ivoire et tout plaidait en faveur des Aigles, surtout que les hommes d’Éric Sékou Chelle étaient techniquement supérieurs à leurs adversaires. Bouffés devant, derrière et au milieu de terrain, les Ivoiriens n’avaient que leur orgueil et leur mental pour rester dans le match et continuer d’y croire.
UNE SUCCESSION D’ERREURS- Comme en 2019 en Égypte où les
Aigles avaient dominé les Éléphants de la tête et des épaules, avant de se
faire piéger sur la seule véritable occasion de leurs adversaires (but de
Gervinho), ce quart de finale entre les deux sélections s’est également joué au
mental. Certes, la Côte d’Ivoire a fait montre de réalisme devant les buts, en
marquant sur ce qu’on peut appeler des demi-occasions, mais avant même
l’égalisation de Simon Adingra (90è minute), on a vu les joueurs ivoiriens
demander à leurs supporters de se réveiller et donner de la voix à l’équipe.
C’est dire que malgré le retard au tableau d’affichage et la mainmise de la
sélection malienne sur la partie, les hommes d’Emerse Fae n’ont jamais baissé
les bras. Ainsi, bien que bouffés devant, derrière et au milieu, les locaux ont
continué à jouer avec des certitudes, sans paniquer et surtout sans se soucier
du jeu des Aigles.
À l’image de ses joueurs, Emerse Faé a également fait montre
de lucidité, avec des choix forts comme le remplacement de son capitaine et
leader du groupe, Serge Aurier qui avait écopé d’un carton jaune. Ce n’est pas
tout, l’ancien international ivoirien qui a remplacé au pied levé le Français
Jean-Louis Gasset après la déroute face à la Guinée équatoriale (4-0, 3è
journée de la phase de poules), a aussi attendu le bon moment pour lancer dans
la bataille ses deux jokers de luxe : Sébastien Haller et Simon Adingra.
L’intégration de ces deux joueurs a été le tournant du match pour les locaux
puisqu’à aucun moment la défense malienne ne parviendra à les museler. Haller a
gagné tous ses duels aériens avec la charnière centrale du Mali, alors que son
complice de la ligne d’attaque Adingra s’illustrait par sa vitesse d’exécution
et sa percussion. À chaque coup-franc, comme les longs ballons, les deux
attaquants des Éléphants semaient la panique dans la défense malienne et le
danger de l’égalisation planait dans l’air.
Malheureusement, la réaction du banc malien n’a pas été à la
hauteur des attentes. Non seulement Éric Sékou Chelle n’a pu mettre en place
une stratégie à même de contenir les deux attaquants des Éléphants, mais le
technicien a également commis l’erreur de sortir Kamory Doumbia et Lassine
Sinayoko, les deux qui pesaient le plus sur l’arrière-garde adverse et
empêchaient les premières relances. En outre, les autres changements effectués par
l’ancien international (intégration d’Ibrahim Sissoko, Yves Bissouma, Mamadou
Fofana, Fousseni Diabaté, Boubacar Traoré et Nene Dorgeles) n’ont pas produit
l’effet escompté.
Certes, Nene Dorgeles a eu le mérite de délivrer l’équipe peu avant l’entame du
dernier quart d’heure (71è min), mais au fil des minutes, le jeune joueur s’est
éteint et n’a pas eu une grande influence sur le jeu de l’équipe. La prestation
d’ensemble des éléments intégrés montre à la fois les limites de la profondeur
du banc d’Éric Sékou Chelle et le décalage physique entre les joueurs qui
composent aujourd’hui l’ossature des Aigles. Si l’on ajoute à tout cela le
sempiternel problème de l’équipe à marquer des buts, on se rend à l’évidence
qu’il manque encore beaucoup de choses à nos Aigles pour pouvoir performer sur
la durée. Aujourd’hui, il est clair que sur un match, le Mali peut tenir la
dragée haute à n’importe quel pays africain, mais la question n’est pas là. Ce
que l’on attend des Aigles, ce sont des trophées, un point, c’est tout.
Soulemane Bobo TOUNKARA
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