Les Capverdiens (maillot bleu) ont créé la 1ère sensation de la CAN, en battant le Ghana 2-1
Tenez-vous bien, en 24 matches (nous n’avons pas pris en compte les quatre
matches d’hier), 65 buts ont été marqués, soit une moyenne de 2,7 buts par
rencontre. C’est nettement mieux que lors de la précédente édition au Cameroun,
où 47 buts avaient été marqués lors des 24 premières rencontres.
Plus intéressant encore en termes de
statistiques, lors des 24 premiers matches de la CAN, au moins un but a été
marqué à chaque rencontre et seulement 3 matches se sont achevés sur la plus
petite des marges : Burkina Faso-Mauritanie, Namibie-Tunisie et
Nigeria-Côte d’Ivoire.
Le plus gros score a été réalisé par les
Bafana Bafana d’Afrique du Sud qui, après leur défaite initiale contre les
Aigles du Mali (2-0), ont explosé face à la Namibie 4-0, dimanche 21 janvier,
lors de leur deuxième sortie, avec en prime, un doublé de Themba Zwane, le
milieu de terrain des Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud). Les deux autres buts
des champions d’Afrique 1996 ont été inscrits par Percy Tau (14è min), celui-là
même qui a raté un penalty contre le Mali et Thapelo Maqseko (75è min). Mais
l’Afrique du Sud n’a pas été le premier pays à marquer quatre buts à cette 34è
édition de la CAN.
Cet exploit est à mettre à l’actif de la
Guinée équatoriale qui, après avoir accroché le «grand» Nigeria (1-1), lors de
sa première sortie, a roulé sur la Guinée-Bissau, sèchement battue 4-2 lors de
son 2è match de poule. Jusque-là, cette confrontation entre les deux «Guinées»
est d’ailleurs le match le plus prolifique du tournoi. Le 2è match le plus
prolifique après Guinée équatoriale-Guinée-Bissau est la rencontre qui a mis
aux prises la Mauritanie et l’Angola, remportée 3-2 par les Palancas Negras
(surnom de la sélection angolaise, ndlr).
C’était lors de la 2è journée du tournoi et les Angolais mettaient ainsi fin au
rêve des Mourabitounes (surnom de la sélection mauritanienne, ndlr) de se
qualifier pour la 1ère fois de leur histoire au 2è tour d’une CAN. Lors de
leurs premiers matches, les Mauritaniens avaient été battus 1-0 par le Burkina
Faso, alors que les Angolais avaient obtenu le nul 1-1 face à l’Algérie.
Deux pays ont lancé leur CAN de la plus belle
des manières, en s’imposant sur le score sans appel de 3-0. Il s’agit du
Sénégal, champion d’Afrique en titre et du Maroc, demi-finaliste de la dernière
Coupe du monde. Les Lions de la Teranga (surnom de la sélection sénégalaise,
ndlr) l’ont emporté face à la Gambie, alors que les Lions de l’Atlas (surnom de
la sélection du Royaume chérifien) ont dicté leur loi à la Tanzanie.
Et si les Marocains n’ont pu faire mieux qu’un
nul 1-1 lors de leur 2è match de poules, les Sénégalais eux, ont enchaîné, en
infligeant un cinglant 3-1 aux Lions indomptables du Cameroun lors de leur 2è
sortie. Grâce à ce succès, les champions d’Afrique en titre ont validé leur
ticket pour les huitièmes de finale et le dernier match de poules des hommes
d’Aliou Cissé, cet après-midi au stade Charles Konan Bany contre la Guinée, ne
sera qu’une simple formalité pour l’équipe. Après le Sénégal qui a marqué 6
buts en 2 sorties, on retrouve deux équipes surprises de cette CAN, à savoir le
Cap-Vert et la Guinée équatoriale qui ont inscrit, chacun, 5 buts en 2 matches.
Les Requins Bleus (surnom de la sélection
capverdienne, ndlr) ont créé la première sensation de la compétition, en
battant 2-1 le Ghana, quadruple champion d’Afrique, avant de se promener 3-0
face au Mozambique lors de leur 2è match. Quant au Zlang Nacional (surnom de la
sélection équato-guinéenne, ndlr), il a débuté sa CAN par un probant nul 1-1
contre les Super Eagles du Nigeria pour ensuite dérouler 4-2 face à la
Guinée-Bissau.
Le 2è coup de théâtre du premier tour, après
celui du Cap-Vert contre le Ghana a été réalisé par la Namibie, victorieuse 1-0
de la Tunisie, en ouverture du groupe E. Un succès historique pour les
Namibiens qui n’avaient jamais gagné le moindre match en quatre participations
à la CAN.
Certes, les Warriors (surnom de la sélection
namibienne, ndlr) n’ont pas confirmé le résultat obtenu face aux Aigles de
Carthage et les chances de qualification de l’équipe pour les huitièmes de
finale sont très minces pour ne pas dire inexistantes. Mais qu’importe, la
Namibie a déjà réussi sa CAN et quittera la Côte d’Ivoire la tête haute, quelle
que soit la suite des événements. Pour rappel, le troisième et dernier
adversaire de poules de la sélection namibienne sera le Mali qui a été accroché
1-1, samedi 20 janvier par la Tunisie.
Premiers de la poule E après deux journées de débats (4 points), devant l’Afrique du Sud et la Namibie (3 unités chacune), les Aigles ont donc tout intérêt à se méfier des Warriors qui n’ont plus rien à perdre dans la compétition. De toute façon, comme l’a martelé l’ancien international ivoirien, Youssouf Falikou Fofana dans notre édition d’hier, il n’y a plus de petites équipes en Afrique et les favoris de la CAN devront désormais s’accommoder de la présence des outsiders.
Soulemane Bobo TOUNKARA
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