
Les dieux du stade de la Paix de Bouaké n’étaient pas avec les Aigles (blanc)
Les Aigles en larmes. La sélection nationale a vécu une fin
de match cruelle, samedi 3 février, au stade de la Paix de Bouaké. Alors que
Maliens et Ivoiriens étaient à égalité 1-1 après 120 minutes et que l’on
s’acheminait vers la séance des tirs au but, la défense malienne a craqué sur
la dernière action du match, en encaissant un deuxième but synonyme de victoire
et de qualification pour les Éléphants. Nene Dorgelès a ouvert le score pour le
Mali peu avant l’entame du dernier quart d’heure (71è min), mais Simon Adingra
a égalisé dans les toutes dernières secondes de la partie (90è min), permettant
ainsi aux siens d’arracher les prolongations qui seront fatales aux Aigles.
Pourtant, la sélection ivoirienne a joué à dix contre onze pendant plus d’une
heure, avec l’expulsion du défenseur central Kossonou en première période (43è
min). Auparavant, le Mali avait obtenu un penalty consécutif à une faute du
même Kossonou sur Lassine Sinayoko, mais qui a été raté par Adama Traoré «Noss»
(16è min). C’est pour toutes ces raisons que les joueurs de la sélection
nationale, tout comme le staff technique étaient complètement abattus après le
coup de sifflet final de l’arbitre égyptien Mohamed Adel Elsaïd Hussien.
Presque tous les joueurs ont pleuré et le sélectionneur national, Éric Sékou
Chelle était inconsolable.
Le choc a été si dur pour le technicien que celui-ci n’a pu
se tenir sur les deux jambes. Les autres membres de l’encadrement ont dû venir
au secours de l’ancien international en versant de l’eau sur sa tête. Rien ne
présageait une telle fin de match pour la sélection nationale qui a dominé la
partie de bout en bout (62% de possession de balle, 629 passes, 11 tirs dont 4
cadrés, 10 corners, contre 38% de possession de balle, 389 passes et 11 tirs
dont 3 cadrés, 2 corners) et qui semblait avoir toutes les cartes en main pour
signer sa 5è victoire contre l’ogre ivoirien.
Primo, l’équipe est apparue supérieure dans le jeu, secundo, elle a évolué en
supériorité numérique pendant plus de 75 minutes et tertio, elle a été la
première à marquer (71è min). Malgré ces circonstances et faits de jeu, la Côte
d’Ivoire a eu les ressources physiques et morales suffisantes pour tenir tête
aux nôtres dans un premier temps, avant de faire la différence dans les ultimes
secondes des prolongations. Qui aurait parié sur un tel retournement de
situation d’une équipe des Éléphants faibles dans toutes ses lignes et malmenée
pendant presque tout le match par les Aigles ?
«C’est difficile, nous n’avons pas les mots pour exprimer
notre déception. Je pense que nous avons manqué de maturité, sinon le match
était à notre portée. Nous avons obtenu un penalty et l’adversaire a été réduit
à dix. Nous irons dans nos tombes avec les regrets de match», a déclaré
Boubacar Kiki Kouyaté après le match.
«Nous présentons nos excuses au peuple malien. Si les
Maliens sont en colère, c’est à cause de nous. Nous demandons pardon à tout le
monde», a ajouté le défenseur central des Aigles. Pardon, c’est également le
message envoyé au peuple malien par son coéquipier Adama Traoré. «Nous voulions
gagner ce match, mais Dieu en a décidé autrement. Le public est venu nombreux, c’était
à nous de calmer le jeu et de gagner. Nous demandons pardon au peuple et nous
allons essayer de rattraper nos erreurs lors des prochaines échéances», a
plaidé le milieu de terrain qui a raté le penalty, obtenu par Lassine Sinayoko
à la 16è minute.
Pour ces quarts de finale face aux Éléphants, le technicien
malien a effectué un seul changement par rapport au onze aligné en huitièmes
contre le Burkina Faso (2-1) : la titularisation de Diadié Samassékou à la
place du milieu de terrain Mohamed Camara, malade. Chez les Ivoiriens, Franck
Kessié, Nicolas Pépé et Christian Kouamé sont revenus dans le groupe,
remplaçant, respectivement Ibrahim Sangaré, Oumar Diakité et Jean-Philippe
Krasso. La première période a été totalement à l’avantage des Aigles. Dès la 8è
minute, le Mali a provoqué la première alerte adverse : suite à un corner
de Kamory Doumbia, Amadou Haïdara expédie une frappe puissante qui sera
repoussée de la main par le défenseur Koussonou.
Les Maliens réclament le penalty, mais après consultation de
la VAR, l’arbitre égyptien Mohamed Adel Elsaïd Hussien siffle une position de
hors de jeu au départ de l’action. Ce ne sera que partie remise pour les Aigles
qui obtiennent un penalty peu après le quart d’heure initial, suite à une faute
du même Kouakou Odilon Koussounou sur Lassine Sinayoko. Adama Traoré se propose
pour exécuter la sentence mais butte sur le gardien, Yahia Fofana (16è min). Le
stade de la Paix de Bouaké exulte et salue l’exploit du dernier rempart des
Éléphants. Le deuxième tournant du match intervient à une minute de la
mi-temps : Kouakou Odilon Koussounou accroche à nouveau Lassine Sinayoko
et écope d’un deuxième carton jaune, synonyme d’expulsion (44è min). «Ils (les
Maliens) sont techniquement supérieurs à nos joueurs. Que faire maintenant ?»,
interrogea un confrère ivoirien au moment où les deux équipes regagnaient les
vestiaires.
La réponse viendra à la 71è minute : suite un exploit
individuel, le nouvel entrant Nene Dorgeles récupère un ballon à l’entrée de la
surface adverse, jette un petit coup d’œil sur la position du gardien Yahia
Fofana et expédie une frappe pleine lucarne (1-0 pour le Mali). Silence de mort
au stade de la Paix de Bouaké qui affichait presque complet (39.836 supporters
pour un stade d’une capacité de 40.000 places). Un coup parfait que l’ailier
des Aigles, d’origine ivoirienne, ne célèbre pas. Blessés à l’orgueil, les
Ivoiriens commencent à sortir et à mettre les longues balles dans le camp des
Aigles à destination de Simon Adingra et Sébastien Haller.
À chaque coup, les deux joueurs font couler des sueurs
froides dans le dos des supporters maliens. À force d’insister et surtout d’y
croire, les Éléphants se voient finalement récompensés à la 90è minute, avec
l’égalisation de Simon Adingra. Opportuniste, l’attaquant ivoirien se jette
entre trois défenseurs maliens et envoie le ballon au fond des filets du bout
du pied. Le stade de la Paix de Bouaké explose, tout était désormais à refaire
pour les deux protagonistes. Dans les prolongations, la Côte d’Ivoire se remet
progressivement dans le match, procède par des longs ballons qui mettent à mal
la défense des Aigles.
À la 96è minute, la barre transversale sauve le gardien Djigui Diarra sur une tête de Sébastien Haller. Premier avertissement sans frais pour les Aigles. Malheureusement, ce ne sera pas le dernier, puisque dans les arrêts de jeu des prolongations et au moment où le gardien Yahia Fofana jouait la montre dans l’espoir d’obtenir la séance des tirs au but, la Côte d’Ivoire marque sur un coup franc mal renvoyé par la défense malienne. Le coup de poignard est l’œuvre d’un entrant, Oumar Diakité qui a été intégré à la place du briscard Alain Gradel (120è min+2). Le héros du stade de la Paix de Bouaké sera expulsé dans la foulée pour une célébration excessive (2è carton jaune), tout comme le capitaine des Aigles, Hamari Traoré qui a, lui écopé d’un carton rouge direct pour protestation.
L’aventure de la CAN, Côte d’Ivoire 2023 se termine ainsi pour le Mali qui n’avait jamais été battu en phase finale par le pays organisateur. En demi-finale, la Côte d’Ivoire affrontera la RD Congo qui a éliminé la Guinée (3-1), alors que le Nigeria, tombeur de l’Angola (1-0) s’expliquera avec l’Afrique du Sud qui a mis fin au rêve du Cap-Vert, l’une des révélations de cette 34è édition de la CAN (0-0 puis 2-1 aux tirs au but).
Samedi 3 février au stade la Paix de Bouaké
Mali-Côte d’Ivoire : 1-0
Buts de Nènè Dorgelès (71è min) pour le Mali ; Simon Adingra (90è min), Oumar Diakité (120è min +2) pour la Côte d’Ivoire
Expulsion de Hamari Traoré (120è min +5) du Mali ; Kouakou Odilon Koussounou (43è min) et Oumar Diakité (120è min +3) de la Côte d’Ivoire.
Arbitrage de l’Égyptien Mohamed Adel Elsaïd Hussien, assisté de l’Angolais Jerson Emiliano Dos Santos et du Libyen Attia Essa Amsaaed.
Mali : Djigui Diarra, Hamari Traoré (Cap), Boubacar
Kiki Kouyaté, Sikou Niakaté, Falaye Sacko, Diadié Samassélou (Ibrahim Sissoko,
101è min), Lassana Coulibaly (Boubacar Traoré, 88è min), Amadou Haïdara
(Fousseni Diabaté, 61è min), Adama Traoré (Nene Dorgelès, 61è min) Kamory
Doumbia (Yves Bissouma, 90è min +7), Lassine Sinayoko (Mamadou Fofana, 88è
min).
Sélectionneur : Éric Sékou Chelle.
Côte d’Ivoire :
Yahia Fofana, Serge Alain Stéphane Aurier (cap) (Willy-Arnaud Zobo Boly, 46è
min), N’Clomande Ghislain Konan, Kouakou Odilon Dorgeless Koussounou, Obite
Evan Ndicka, Jean Micheal Seri (Simon Adingra, 85è min), Seko Mohamed Fofana,
Franck Yannick Kessié, Max Alain Gradel (Oumar Diakité, 73è min), Nicolas Pepe
(Wilfried Stéphane Singo, 45è min +3), Kouakou Christian Michael Kouamé
(Sébastien Haller, 46è min).
Sélectionneur : Emerse Faé.
Envoyés spéciaux
Ladji M. DIABY
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