
Les Nigérians (en vert) ont envoyé un signal fort à leurs prochains adversaires
Le Nigeria disputera les quarts de finale de
la CAN, Côte d’Ivoire 2023. Les Super Eagles se sont qualifiés, en battant le
Cameroun 2-0, samedi 27 janvier au stade Félix Houphouët-Boigny. Les deux buts
nigérians ont été marqués par le même joueur, Ademola Lookman qui a frappé aux
36è et 90è minutes. C‘est dans ce même stade Félix Houphouët Boigny, que le
Cameroun a remporté, il y a 40 ans (le 18 mars 1984), son premier titre
continental face au Nigeria dominé 3-1.
Même si en 2019, le Nigeria a éliminé le Cameroun (3-2) en huitième de finale en Égypte, la victoire de samedi soir se rapporte plus à l’histoire de la CAN que la Côte d’Ivoire a organisée en 1984. C’est donc une petite revanche sur l’histoire pour les Super Eagles.
À l’issue de la phase de poules, Nigérians et
Camerounais avaient terminé à la deuxième place, respectivement derrière la
Guinée équatoriale et le Sénégal. Le Nigeria a récolté 7 points dans le groupe
A avec un bilan de deux victoires contre la Côte d’Ivoire (1-0) et la
Guinée-Bissau (1-0), un nul contre la Guinée équatoriale (1-1), alors que le
Cameroun a obtenu 4 unités, avec un bilan d’une victoire contre la Gambie (3-2,
3è journée des matches de poule), d’un nul contre la Guinée (1-1, 1ère journée)
et d’une défaite contre le Sénégal (3-1, 2è journée).
Le public ivoirien, les supporters des deux
équipes se sont fortement mobilisés pour être témoin de ce duel entre deux
grands du football africain. Ils étaient 22.085, selon les données de la
Confédération africaine de football (CAF) pour un stade d’une capacité de
27.000 places. Pour accéder à l’arène, les supporters doivent marcher en rang
au moins un km, encadrés par les forces de l’ordre. «Les Lions seront des chats
aujourd’hui», taquine un supporter nigérian.
«Nous sommes le continent, nous allons
gagner», réplique son interlocutrice, une Camerounaise, en brandissant un grand
drapeau de son pays. Au coup d’envoi du match, le Nigeria opte pour un 4-3-3
avec le trio offensif Moses Simon-Victor Osimhen- Ademola Lookma, alors que le
Cameroun choisit le 4-4-2. Dans un stade Houphouët Boigny acquis à sa cause, le
Nigeria domine son adversaire qui manque de justesse technique dans sa moitié
de terrain.
Le pressing intensif de Victor Osimhen pousse
les défenseurs camerounais à la faute. À chaque touche de balle, l’attaquant de
Naples provoque la panique dans la défense adverse. La possession de balle est
en faveur du Cameroun (58%) mais les occasions sont du côté des Nigérians. La
première sanction tombe pour les Lions indomptables après seulement 9 minutes
de jeu. Le défenseur central Semi Ajayi, monté aux avant-postes marque, suite à
un cafouillage, concrétisant ainsi la domination de son pays. Mais la joie des
Super Eagles est de courte durée puisque le but sera refusé pour une position
de hors-jeu.
Ce ne sera que partie remise pour le Nigeria
qui ouvre le score peu avant la mi-temps, des pieds de l’ailier Ademola
Lookman. Mis sur orbite par l’attaquant Victor Osimhen qui venait de chiper le
ballon au défenseur central camerounais Oumar Gonzalez, l’avant-centre de
l’Atalanta Bergame (D1 italienne, ndlr) marque du pied droit (1-0, 36 min). Un
but qui rappelle celui encaissé par le Cameroun lors de la finale de la CAN
2008 au Ghana, quand l’attaquant égyptien, Zidan a chipé le ballon à l’actuel
sélectionneur des Lions indomptables, Rigobert Song pour aller inscrire
l’unique but du sacre des Pharaons.
n deuxième période, le technicien camerounais va lancer Vincent Aboubakar, qui a raté les débuts de la CAN pour cause de blessure, le Cameroun ne parviendra pas remettre les pendules à l’heure. Pire le Nigeria réalise le break à la 90è minute grâce à Ademola Lookman. Grâce à ce doublé, il est élu homme du match. «Chacun a fait des efforts pour qu’on gagne ce match. On va continuer à travailler, à faire des efforts pour aller loin dans la compétition. Il s’agit d’écrire l’histoire et en tant qu’équipe, nous allons faire notre mieux, à travailler, à se soutenir, à faire les efforts. Il faut s’assurer de gagner le prochain match. On ne prend rien comme acquis, nous faisons tout ensemble», a déclaré le l’ailier nigérian.
Un bon état d’esprit- Après avoir exprimé sa
satisfaction, le sélectionneur nigérian a déclaré que son équipe a réalisé un
bon match contre une bonne équipe du Cameroun. «On a mérité notre victoire. On
a essayé de défendre quand on n’a pas le ballon, attaquer ensemble quand on a
le ballon. Je dis à mes joueurs que le Cameroun est une grande équipe, qu’il
faut gagner ce match, qu’ils se battent avec le cœur, c’est ce qu’ils ont
fait», a analysé José vitor Dos Santos Peseiro. Le technicien portugais se
projette déjà sur le quart de finale contre l’Angola, le 2 février au stade
Félix Houphouët-Boigny à 17h.
«On se prépare pour le prochain match qui sera
plus difficile que ce match. Les joueurs sont conscients, ils ont un d’état
d’esprit fantastique. On va mette l’accent sur le repos et l’entraînement.
L’Angola est une bonne équipe, performante. Si on doit gagner ce match, on doit
être à notre meilleur niveau, donner le meilleur de nous-même». Pour le
sélectionneur-manager du Cameroun son équipe a péché par manque d’expérience.
«C’est la jeunesse qui nous a coûté. C’est une
jeune équipe, des jeunes joueurs qui découvrent la compétition. Ils n’ont pas
encore cette capacité de pouvoir atteindre un certain niveau. C’est en
commettant ces genres d’erreur qu’ils vont grandir. Je reste persuadé que c’est
une belle équipe, mais d’ici deux à trois ans, ce sera une autre équipe», a
réagi Rigobert Song Bahanag. «J’étais en face d’une très bonne équipe nigériane
qui était très bien en place. Mes joueurs ont été très fragiles à un certain
moment et ça nous a coûté ce que ça pouvait. Est-ce que mes joueurs ont la
qualité, la capacité de pouvoir subir et se mettre plus haut, je pense que
c’est qui nous a manqué.
Au moment où les supporters camerounais
quittent le stade après le deuxième but nigérian, les supporters nigérians
célèbrent la qualification de leur équipe. «Je suis très content. C’est mon
pays. Les mots me manquent. Mais les camerounais sont nos frères, il faut se
respecter», a déclaré Ibrahim Junior, un jeune nigérian né en Côte d’Ivoire.
«Je suis venu supporter le Nigeria parce qu’il y a toujours une grande rivalité
sportive entre le Camerounais et la Côte d’Ivoire. Je suis très content, le
Nigeria a bien joué», a expliqué Mohamed Bamba, vêtit en maillot orange de la
Côte d’Ivoire.
L’Angola a été le premier pays à se qualifier pour les quarts de finale en battant la Namibie (3-0), en première heure au stade de la Paix à Bouaké grâce à un doublé de Gelson Dala (38è min, 42è min) et à un but de Mabululu (66è min). Ce premier huitième de finale de CAN s’est terminé à dix contre dix. L’Angola, qui dispute sa neuvième CAN, participera aux quarts de finale pour la troisième fois de son histoire. Après avoir échoué à ce stade de la compétition en 2008 devant l’Égypte (1-2) puis en 2010 (à domicile) face au Ghana (0-1), les Palancas Negras tenteront cette fois d’aller plus loin contre le Nigeria, ce vendredi.
Tickets d’entrée aux stades : LE PROBLÈME PERSISTE
Le problème de billet persiste à la 34è édition de la CAN. Les matches se jouent à guichet fermés, mais il y a des places vides dans les gradins. Pour le deuxième huitième de finale entre le Nigeria et le Cameroun (2-0), samedi dernier, au stade Félix Houphouët-Boigny, certains supporters ont cherché en vain le ticket d’entrée. «Avez-vous des tickets pour nous ? J’ai un ticket mais c’est mon amie qui n’en a pas», demande une Camerounaise.
«En principe, on ne vend pas de ticket ici. Le match se joue à guichet fermé», répond un supporter ivoirien. Mais à côté d’eux, un supporter camerounais se mêle de la discussion et confie qu’il lui a été proposé de payer des billets de 3.000 Fcfa à 30.000 Fcfa. «C’est excessif», ajoute-t-il.
Dans la tribune de presse, un confrère ivoirien révèle que ses amis ont cherché sans succès le ticket d’entrée «pourtant le stade n’est pas plein». Selon les données de la CAF, 22.085 spectateurs étaient présents au «Félicia» pour le match Nigeria-Cameroun et le stade a une capacité de 27.000 places. C’est dire que plus de 4.900 personnes manquaient à l’appel.
Les autorités appelées à travailler pour faire
baisser la tension
La tension a monté d’un cran avec les
supporters ivoiriens et maliens depuis ce match nul des Aigles contre les Brave
Warriors de Namibie, mercredi dernier, lors de la 3è journée de la phase de
poules de la CAN. En effet, une victoire du Mali devant la Namibie conjuguée
avec un match nul entre la Tunisie et l’Afrique du Sud permettrait à la Côte
d’Ivoire, battue par la Guinée équatoriale (4-0) lors de la 3è journée, de se
qualifier pour les huitièmes de finale en tant que meilleure troisième.
Les Aigles ont fait match nul et les supporters
locaux ne digèrent pas ce match nul, estimant les Aigles ont refusé de gagner
pour éliminer la Côte d’Ivoire, oubliant que la Namibie a tout donné pour
obtenir ce match nul qui lui a permis de passer le premier tour pour la
première fois de son histoire, que les premiers coupables sont les Éléphants
qui n’ont pu gagner qu’un de leur trois matches de poules. Dans cette CAN,
chaque équipe défend son drapeau et ne doit pas lié son destin à une autre
équipe.
Pourtant en conférence de presse d’avant-match,
le défenseur central des Aigles, Sikou Niakaté a été clair : «La position
des Ivoiriens ne nous regarde pas, on a un Drapeau à défendre, on se concentre
sur nous, on va tout donner pour gagner et obtenir la première place». Depuis
ce match nul, les Maliens sont indexés en Côte d’Ivoire et certains membres de
la délégation malienne ont été agressés verbalement par les supporters
ivoiriens. La Fédération malienne de football (Femafoot) a publié un communiqué
pour envoyer un message de paix, d’entente aux passionnés du football,
supporters maliens et ivoiriens, indiquant que les récents incidents
regrettables ne reflètent pas les valeurs du football, ni celles qui font la
richesse de nos cultures communes.
La Femafoot a aussi condamné toutes forme de
violence physique et les atteintes aux biens matériels des supporters maliens.
«Le sport est un terrain d’unité, de respect et de fair-play. En cette période
cruciale, faisons preuve de solidarité et de fraternité, et rejetons toute
forme de division», a écrit la Femafoot.
Il faut conseiller aux supporters maliens,
établis en Côte d’Ivoire, d’éviter la provocation, en ne manifestant pas une
défaite du pays hôte. Des confrères ivoiriens appellent les autorités des deux
pays à travailler à faire descendre la tension. «Depuis un certain temps la
tension est palpable entre les Ivoiriens et les Maliens. Si les autorités
n’appellent pas au calme et travailler à baisser la tension, ça peut dégénère
un jour alors qu’il y a des millions des Maliens qui vivent en Côte d’Ivoire.
Que Dieu nous en garde», exprime un journaliste d’une radio privée de San-Pedro.
Envoyés spéciaux
Ladji M. DIABY
Habibou KOUYATÉ
Ladji Madiheri DIABY
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