Daouda Sidibé (en rouge) a offert à l’Usfas sa première médaille d’o
Avec ce nouveau sacre, les pugilistes de
la formation militaire confirment leur mainmise sur la boxe nationale et
semblent bien partis pour rester longtemps sur le trône. Premier Usfasien à
monter sur le ring, l’international Daouda Sidibé (60kg) a montré la voie à
suivre à ses coéquipiers, en s’imposant aux points face au sociétaire de Star
Boxing, Alou Sacko. Ce combat a donné lieu à une belle empoignade qui a tenu en
haleine les spectateurs du Carrefour des jeunes.
Alou
Sacko a dominé les premiers rounds, mais le jeune prodige de la boxe malienne a
manqué de souffle dans l’ultime round et s’est montré incapable de bloquer les
coups de son adversaire. Logiquement, Daouda Sidibé a été déclaré vainqueur aux
points à la grande joie des supporters usfasiens, dont on connaît la passion
pour leurs couleurs.
Après Daouda Sidibé, Zakaria Diarra (63,5kg) s’est imposé à son tour face à
Fousseïny Traoré (Star Boxing) offrant à la formation militaire sa deuxième
médaille d’or. La troisième médaille sera l’œuvre d’Abdoulaye Traoré (92kg)
sacré champion du Mali grâce à sa victoire aux points contre Ibrahima Makadji
de Kayes. En revanche, Souleymane Bagayoko (75kg) et Cheick Keïta (67kg) ont
chuté, chacun, en finale face, respectivement à Adama Diarra du Stade malien et
Issa Djombéra du Réal de Bamako et ont dû se contenter de la médaille d’argent.
Ce
championnat 2023 avait débuté par un coup de tonnerre avec la première défaite
de sa carrière du jeune Oumar Sidibé (48kg), blessé à l’arcade dès le premier
round de son combat contre Sériba Dembélé de Sikasso et contraint à l’abandon.
Considéré comme l’un des jeunes les plus talentueux de l’histoire du Noble art
malien, le sociétaire de Star Boxing a collectionné médailles et distinctions
ces dernières années et était jusque-là invaincu, toutes compétitions
confondues. La série s’est arrêtée, dimanche 15 janvier à la grande déception
de ses supporters qui le voyaient encore cette année sur la plus haute marche
du podium.
Dans les autres combats, Ramadan Soumaré de Star Boxing (57kg) l’a emporté face à Mohamed Koné du Ring Belkir Keïta, alors que Mamadou Coulibaly du Stade malien (80kg) a dominé Oumar Diaby de Sikasso. Quant à Sékou Kanté (Ligue régionale de Koulikoro) il s’est adjugé la médaille d’or face à Soumaïla Maïga de Club Fofana, battu aux points. Le pugiliste de la Capitale du Méguétan prend ainsi sa revanche, après sa défaite surprise en finale l’année dernière. Sékou Kanté a dominé les débats de bout en bout et n’a laissé aucune chance à son adversaire. Tous les vainqueurs ont reçu des enveloppes d’encouragement, en plus bien entendu de la médaille d’or.
UNE
BELLE BROCHETTE DE PERSONNALITÉS- Les finales se sont disputées en présence de
plusieurs personnalités, dont le président de la Fédération malienne de boxe
(FEMABOXE), le colonel Cheick Raoul Diakité, le président de la Fédération
malienne de jeu de dames (FMJD), Ladji Sara, le premier responsable de la Ligue
professionnelle de boxe du Mali, Nafaraba Keïta et l’invitée d’honneur du
championnat, Mme Sanou Sacko Tounkara.
L’ancienne
basketteuse et son époux, Sénou Tounkara résident en Suède depuis plusieurs
années et le couple a joué un rôle important dans le partenariat qui lie
aujourd’hui l’instance dirigeante du Noble art malien et la boxe suédoise. Le
président de la FEMABOXE s’est réjoui de la présence de Mme Sanou Sacko
Tounkara à l’événement, indiquant que l’ancienne basketteuse est venue
spécialement de la Suède pour apporter son soutien au monde de la boxe
nationale. «Le championnat national est un test important pour les boxeurs en
ce sens qu’il permet de préparer les
compétitions internationales.
Nous sommes heureux de constater que toutes les régions sont là cette année, à l’exception de Kidal, Tombouctou et Taoudéni et que les 10 catégories de la Fédération internationale de boxe étaient toutes représentées. Notre satisfaction est donc double», a déclaré Cheick Raoul Diakité, à l’issue des finales. Évoquant le bilan de son bureau, le premier responsable de la boxe nationale dira que «beaucoup a été fait, mais qu’il reste encore beaucoup de défis à relever, notamment la formation des arbitres». Le Mali manque cruellement d’arbitres, a avoué Cheick Raoul Diakité, avant d’annoncer que la FEMABOXE mettra tout en œuvre pour avoir des représentants aux différentes formations, prévues cette année au niveau de la Confédération africaine de boxe et de l’instance suprême du Noble art mondial.
Soulemane Bobo TOUNKARA
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