Selon beaucoup de vieux sages, la crue de cette année rappelle celle de 1965, d’autres disent qu’elle pourrait même la dépasser, voire de loin. Ce qui est clair, très peu de ceux de la génération des années 60 ont vu une telle crue. Elle est exceptionnelle, elle remplit et continue de remplir les mares et lacs autrefois abandonnés ou à moitié exploités à cause de la sécheresse et la rareté des eaux du fleuve.
Cette situation climatique qui s’est manifestée par une grande sécheresse telle que vécue par les populations, dans les années 1973 et 1984, en réduisant fortement les zones cultivables, les zones de pâturages avec des conséquences incalculables, en termes de production agricole et de cheptel perdus durant une longue période de sécheresse caractérisée par une rareté des pluies et sa mauvaise répartition, une faible crue.
L’instinct de survie aidant, les populations ont multiplié les périmètres rizicoles tout au long des rivières et passages des eaux du fleuve Niger. Cette nouvelle stratégie d’installation de périmètres rizicoles parfois sur des passages ou dans le lit du fleuve durant des années.
Cette année, à la surprise générale, la crue, même tardive, a amorcée sa descente depuis juillet et se poursuit à présent, noyant ainsi plusieurs périmètres rizicoles, des mares, des lacs.
Il faut tout de même signaler que, ce sont les populations qui ont occupé les passages et réservoirs d’eaux en se disant que, vu la sécheresse, les eaux, en aucun cas, ne pourront atteindre leurs installations. Les mauvaises crues et pluviométries ont été la cause de beaucoup de conflits entre agriculteurs et éleveurs et, quelques fois, avec des pêcheurs, les zones exploitables étant limitées. Chaque année, les textes de gestion de ces mares et lacs subissent des amendements sans satisfaire tout le monde.
À tous ces maux, s’ajoute la situation sécuritaire de 2012 á nos jours avec la présence de groupes armés radicaux qui imposent leurs lois. À Niafunké cette année, les villages de Dagodji, N’Gourouné et bien d’autres ont été contraints, en pleine campagne de fuir et d’abandonner leurs périmètres rizicoles déjà en exploitation. Le fleuve Niger, ayant débordé a inondé des mares et lacs, de milliers d’hectares de terres cultivées et cultivables sont perdues.
Selon le chef sous-secteur de l’agriculture de Niafunké, le cercle dans son ancienne configuration, c’est-à-dire les 8 Communes de Soboundou, Soumpi, Léré, Dianké. Saraféré, Koumaira, N'Gorkou et Banikane, donne les chiffres suivants : En riz sur une superficie réalisée de 31.805 hectares, 6.159 sont irrécupérables ; en sorgho sur 5.260 ha, 830 sont perdus ; en mil sur 52.600 ha réalisés, on dénombre 4.519 ha perdus, soit une perte de 11.508 ha sur 89.665 ha réalisés.
Face à cette situation inattendue et au possible déficit de rendement agricole et des milliers de personnes sans récoltes, le préfet du cercle, Modibo Kane Togo, a convié mercredi 27 novembre dernier tous les acteurs du secteur, afin d’anticiper les risques de mauvaises récoltes dans une campagne qui serait sans doute déficitaire.
À cette rencontre, l’ensemble des présidents des Unions de coopératives agricoles des Communes de Soumpi, Soboundou et Banikane ont pris part ainsi que les sous-préfets de Soumpi et Soboundou, les maires de Niafunké et de Soumpi, le chef secteur de l’agriculture. Cette rencontre doit accoucher de stratégies afin de trouver des solutions alternatives surtout que le chef secteur agriculture, en faisant l’état des lieux de la campagne agricole 2024-2025, a alerté les autorités et les producteurs.
Le cercle connaîtra des difficultés et il a proposé, déjà, une campagne de sensibilisation des populations et des producteurs sur les réalités de la campagne. Il faut multiplier les rencontres entre producteurs á travers les unions, entre les producteurs par zone et par village pour une bonne gestion et une gestion rationnelle des récoltes.
Il faut parvenir à mûrir la réflexion sur comment transformer les difficultés en atouts et trouver des solutions alternatives, tels que : faire des cultures de contre saison et de rente là où c’est possible ; sensibiliser les producteurs afin qu’ils évitent de brader leurs récoltes, mieux organiser les paysans pour faire face à cette nouvelle réalité. À la fin de la rencontre, le préfet a appelé les acteurs à poursuivre la réflexion et lui faire des propositions, «car, dit-il, gouverner c’est prévoir».
Sekou A MAïGA / AMAP - Niafunke
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