
Il y a quarante ans (1984), la Côte d’Ivoire organisait la 14è édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Dirigé à l’époque par le président Félix Houphouët-Boigny (le père de l’indépendance ivoirienne est décédé le 7 décembre 1993 à l’âge de 88 ans), le pays ambitionnait de devenir la troisième nation de l’Afrique de l’Ouest à inscrire son nom au palmarès de la CAN, après le Ghana et le Nigeria.
Toute la Côte d’Ivoire s’était alors mobilisée autour des Éléphants et le pays croyait, dur comme fer au sacre des Youssouf Falikou Fofana, Gnahoré Émile, Pascal Miézan, François Monguéhi, Patrice Lago, Tia Koffi, Gadji Celi Saint-Joseph.
La compétition débute en fanfare pour les Éléphants qui roulent sur le Togo lors de leur première sortie (3-0, 4 mars 1984). Le pays s’enflamme mais coup de froid, 72h plus tard : les hommes du technicien brésilien David Duque Perreira s’inclinent 2-1 devant l’Égypte au compte de la 2è journée de la phase de poules. Les Éléphants doivent alors impérativement gagner contre le Cameroun lors de leur troisième et dernier match de groupe pour éviter l’élimination dès le premier tour.
Mais la barre était trop haute pour l’hôte de la CAN qui mord la poussière 2-0 devant les Lions indomptables, quittant ainsi la compétition par la petite porte. Après cette élimination qui a provoqué une immense déception en Côte d’Ivoire, le président Houphouët-Boigny déclare : «Les Éléphants sont encore des éléphanteaux, dans quelques années, ils deviendront de vrais éléphants et remporteront la Coupe d’Afrique des nations».
L’histoire a donné raison à Félix Houphouët-Boigny. En 1992, soit un an avant la mort de celui que l’on appelait affectueusement Papa Houphouët en Côte d’Ivoire, les Éléphants se hissent sur le toit du continent, en remportant au Sénégal la 18è édition de la CAN. Au terme de la séance des tirs au but la plus longue de l’histoire de la CAN, la Côte d’Ivoire domine le Ghana 11-10 et s’offre sa première couronne continentale. Le pays de Papa Houphouët devenait ainsi la 11è nation à soulever le prestigieux trophée après l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, l’ex-Zaïre (RD Congo), le Soudan, le Congo (victoire face au Mali, 1972), le Maroc, le Nigeria, le Cameroun et l’Algérie.
Vingt-trois ans plus tard (2015), Ivoiriens et Ghanéens se retrouvent à nouveau pour une autre finale historique, remportée 9 tirs au but à 8 par les Éléphants. Avec deux couronnes, toutes conquises à l’extérieur, la Côte d’Ivoire, est avec l’Algérie et l’ex-Zaïre, la 5è nation la plus titrée, derrière l’Égypte (7 titres), le Cameroun (5), le Ghana (4) et le Nigeria (3). Sans oublier que les Éléphants ont également été finalistes en 2006 en Égypte (défaite 4-3 aux tirs au but face à l’hôte de la CAN) et en 2012 au Gabon (défaite 8-7 aux tirs au but face à la Zambie). Le tableau est reluisant mais on y voit tout de même un gros point noir : en quatre finales, les Ivoiriens sont restés muets devant les buts adverses (aucun but maqué en 480 minutes de jeu).
L’OMBRE DE LA CAN 84- De 1984 à cette année, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, mais qu’on ne s’y trompe pas, la Côte d’Ivoire n’a pas encore oublié la grosse désillusion de la 14è édition de la CAN et tout le pays rêve de voir les Éléphants prendre leur revanche sur l’histoire et essuyer les larmes de leurs devanciers. L’enjeu de cette deuxième CAN à domicile est donc de taille pour la sélection ivoirienne et la pression sera très forte sur les hommes du technicien français Jean Louis-Gasset.
Cela est d’autant plus vrai que les Éléphants sont passés à côté du sujet lors de la dernière CAN (élimination en huitièmes de finale face à l’Égypte de Mohamed Salah) et étaient l’un des grands absents de la Coupe du monde, Qatar 2022. Mais l’attaquant Sébastien Haller et ses coéquipiers ont-ils les moyens d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football de leur pays ?
La question mérite d’être posée pour au moins deux raisons. Primo, le plateau de la grande messe du football continental est très relevé cette année et secundo, aucun des pays organisateurs des huit dernières éditions du tournoi n’a été sacré. Il s’agit du Ghana (2008), de l’Angola (2010), du Gabon et de la Guinée-équatoriale (2012, les deux pays ont co-organisé la compétition), de l’Afrique du Sud (2013), de la Guinée équatoriale (2015), du Gabon (2017), de l’Égypte (2019) et du Cameroun (2021).
Outre la Côte d’Ivoire, plusieurs autres pays sont attendus à cette 34è édition de la CAN. Entre autres, on peut citer le Sénégal, champion d’Afrique en titre, l’Égypte, finaliste de la dernière édition et recordman de la compétition (7 couronnes), le Maroc, demi-finaliste de la Coupe du monde 2022 (une première pour une sélection africaine), le Cameroun, deuxième nation la plus titrée (5 titres), le Ghana (4 sacres) et le Nigeria. S’ajoutent à cette liste quelques outsiders aux dents longues : l’Algérie en quête de revanche après son échec à la 33è édition (élimination au premier tour) et aux éliminatoires du Mondial qatari (défaite face au Cameroun), la Tunisie, détentrice du record de participations consécutives aux phases finales (16), la Zambie, sacrée en 2012 et bien entendu le Mali, finaliste en 1972 et qui est considéré comme l’une des équipes émergentes du continent.
En tout cas, les Aigles nourrissent de grosses ambitions cette année et les hommes du technicien Éric Sékou Chelle sont déterminés à marquer le coup en Côte d’Ivoire. Le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers n’ont concédé qu’une seule défaite lors des éliminatoires (1-0 contre la Gambie) et peuvent s’appuyer aujourd’hui sur une classe biberon pétrie de talents laquelle sera encadrée par des briscards qui ont participé aux deux dernières CAN.
Au premier tour, le Mali évoluera dans le groupe E, en compagnie de l’Afrique du Sud (son premier adversaire) de la Tunisie et de la Namibie. La poule sera basée à Korhogo, l’une des villes les plus maliennes de la Côte d’Ivoire. Les hommes du sélectionneur Éric Sékou Chelle ne devraient donc pas être dépaysés à l’occasion de cette CAN, encore moins, souffrir de l’absence des supporters dans les gradins du stade Amadou Gon Coulibaly.
Soulemane Bobo TOUNKARA
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